Georgio - Belmont-sur (Lausanne) paroles de (lyrics)

J'apprends un décès à l'instant
Ça m'fait peur
Moi qui cours après les secondes
Tu cherches à m’situer dans l’espace
Avec le moral dans les pompes
J’sais pas à quoi m’attendre
Si la vie s’arrête
Parc’que chaque jour est une énigme
Qui m’consume plus qu’une cigarette
Le besoin d’être dans l’excès
Le cœur dans la main la tête dans les nuages
Et puis les deux pieds dans l’désert
Un grain d’sable à chaque question
Une goutte de pluie à chaque réponse
C’est bordel, une fois la tête dans la boue
Bah j’me défonce j’voulais marquer mon temps
Mais l’temps va marquer mon visage
Ma vie c’est mes promesses
Autant en emporte le vent
Trop égoïste avec les autres
Avec les gens j’vis les croisades
Dur d’être en paix avec
Moi-même avant cent ans
C’est pas facile de s’aimer
Y’a l’échec à nos trousses
Pas impossible de l’semer et être poussière
On s’trompe c’est déjà beaucoup
Les minutes passent
Faut voir d’l’autre côté du périph’
Ensuite traverser les mers
Il est temps d’oublier qu’j’ai ramassé sévère

Et j’aimerais être toujours au calme
Passer mes hivers à Belmont-sur-Lausanne
Des moments d’amitié près du Lac Léman
Passer mon temps à regretter
D’rentrer à Paname
Et j’aimerais être toujours au calme
Passer mes hivers à Belmont-sur-Lausanne
Des moments d’amitié près du Lac Léman
Passer mon temps à regretter
D’rentrer à Paname

Toujours courir, toujours courir
Toujours courir, toujours nan
J’en peux plus des couloirs du métro
Toujours courir, toujours courir
Toujours courir, toujours nan
J’en peux plus des couloirs du métro

Anissa grandit trop vite et j’me
Dis qu’j’la vois pas assez
J'ai peur d'la perdre, ma sœur
J’veux pas voir son cœur cadenassé
Ni la voir fumer du shit
Dans une cage d’escalier
Sous la pleine Lune et en pleine nuit
Et comprends-moi
La flemme du bus j’ai pas l’permis
Non j’assume tous mes retards
Sur un quai de RER
Gare du Bourget, j’ai fait la vie
J’ai fait la guerre
Et aujourd’hui j’ai même plus l’temps
Pour une minute de silence
D'ailleurs lui il s’fait rare
Comme les amis qu’on complimente
Tu savais comment j’passe mes nuit's
Jusqu’à mourir de fatigue
Oui mes souvenirs me bassinent
J’capte Diabi, la tise me frappe et me caline
J’essaye d’mettre des mots sur toute
Cette vie de barge je me fascine
À l’inverse de mes doutes qui m’paralysent
Mais c’est pas dur de perdre la tête
Surtout quand tes repères se brisent
Et depuis petit's on fait avec
Issus des classes moyennes
Des moins pauvres, des HLM
J'ai jamais manqué de rien, à part d’sommeil
Car j’bousille des tas de rêves

Et j’aimerais être toujours au calme
Passer mes hivers à Belmont-sur-Lausanne
Des moments d’amitié près du Lac Léman
Passer mon temps à regretter
D’rentrer à Paname
Et j’aimerais être toujours au calme
Passer mes hivers à Belmont-sur-Lausanne
Des moments d’amitié près du Lac Léman
Passer mon temps à regretter
D’rentrer à Paname

Des jours plus sombres que mes nuit's
La tête en bombe je médite
Comment passer l’temps?
Évacuer toutes ces pulsions que j’maudis?
J'fais que torturer la feuille
Écrire c’que j’ai enduré la veille
J’repense à un vieux contrôle de keufs
Chez nous on s’nourrit d’espoir
Et on tombe souvent vers le bas
On pense qu’à tenir le cap
Et nos petit's frères subissent l’enfermement
On s’tue à faire le Bien
Mais plus facile de faire le Mal
Dur de faire le poids
Face à la justice on perd nos mots
On pleure nos morts, on refuse l’aumone
On reste fiers, on s’use au taf
On fume nos vies en quelques lattes
Des tragédies, des verres de ‘sky
Et le temps, le temps
J’ai déjà occupé l’mien
Paraît qu’il passe trop vite
Qu’avec la mort il tisse des liens
Et le temps, le temps
Impossible de combler l’manque
On court après et puis
On déprime complètement

Et j’aimerais être toujours au calme
Passer mes hivers à Belmont-sur-Lausanne
Des moments d’amitié près du Lac Léman
Passer mon temps à regretter
D’rentrer à Paname
Et j’aimerais être toujours au calme
Passer mes hivers à Belmont-sur-Lausanne
Des moments d’amitié près du Lac Léman
Passer mon temps à regretter
D’rentrer à Paname