Lucio Bukowski - Au sud de nulle part paroles de (lyrics)

[Lucio Bukowski - Au sud de nulle part paroles de lyrics]

Vous savez à qui vous me faites pensez?
À un de ces singes égarés
Comme on en rencontre en Orient
Au moment des premiers froids

À l'origine était les rues mon
Petit quartier de banlieue
Des rêves enfoncés dans des Stan
Smith de 100 lieux
Très vite les déceptions mais entre
Potes on se sent mieux
Les ombres de l'enfance entre
Perpète et non lieu

L'air des terrains vagues est
Morte avec le Franc
On approche la trentaine et
La déprime dangereusement
Angoissé mais passons
Un de plus parmi les passants
Issu d'une strate de maçons
Lisant Guy De Maupassant
Les années nous fusillèrent entre
Hip-Hop et rupture
Chacun sa voix chacun sa foi
Chacun ses points de suture
Aujourd'hui l'endroit où j'ai poussé
N'est plus qu'un flou
La fille au bout de la rue
Ma clé autour du cou
Les sandwichs au sucre ont perdu
Leur goût de magie quand j'réécoute l'opéra
Je souffre d’hémorragie
J'recroise un grand d'l'époque
Ma barbe le fait marrer
Il m'dit qu'j'ai épaissi et puis
Rien de plus à raconter

À l'origine était les rues mon
Petit quartier de banlieue
Des rêves enfoncés dans des Stan
Smith de 100 lieux
Très vite les déceptions mais entre
Potes on se sent mieux
Les ombres de l'enfance entre
Perpète et non lieu

Ce sont des souvenirs que
Tous conservent jalousement
On n'dit rien mais franchement est-ce
Que le blues ment à 16 piges on s'imagine un
Avenir un peu plus beau
Et puis 10 ans plus tard on
S'souvient 10 ans plus tôt
Rien de bien nouveau
Au fond rien à dire de plus
J'ai traversé ma jeunesse armé
D'une carte de bus
C'que j'ai pu saouler les gens
Avec ma banlieue Est à l'époque le tram ne
Perçait pas dans Saint-Priest
Quelques soleils de plus courant
Entre les toit's 8 ans que je me soigne
En lisant Fernando Pessoa
L'aigreur que la vie contient
Bouillonne à petit feu
Ça cristallise au fil des jours
Tout au fond des yeux

À l'origine était les rues mon
Petit quartier de banlieue
Des rêves enfoncés dans des Stan
Smith de 100 lieux
Très vite les déceptions mais entre
Potes on se sent mieux
Les ombres de l'enfance entre
Perpète et non lieu

Chaque jour est une belle trempe
Chaque jour est un bavoir
Chaque jour est un miracle
Pour celui qui sait voir
Ne crois ni en dieu ni au fervent du hasard
Construit le mieux possible
Ta vie dans ce bazar
On r'pense aux amis, aux amours
Comme aux temps des rêves
De trêve de lèvre, de sève de brève
Ça ressemble à la joie
En vrai c'est tout l'inverse
Seul le fou ne confond pas
Le ciel bleu et l'averse
On avait tous des rêves mais
L'échec est une constante
Moi j'grattais mon premier texte
Sur l'instru des 11'30
On avance avec ce qu'on a
Le cœur entre les dents
Cette saleté de fausse pudeur qui
Fait qu'on garde tout dedans

À l'origine était les rues mon
Petit quartier de banlieue
Des rêves enfoncés dans des Stan
Smith de 100 lieux
Très vite les déceptions mais entre
Potes on se sent mieux
Les ombres de l'enfance entre
Perpète et non lieu

Ce sont les lèvres de cette fille
Une simple ballade en ville
L'adolescence meurt quand notre
Vie d'adulte l'envie on oscille
Entre suicide et tumeur à la prostate
Et nos diplômes ne nous servent
Plus que de post-it quoi dire de plus sinon
Qu'nos défaites nous construisent
C'est à ce prix je crois que
L'on avance sur des pentes grises
Et puis j'repense d'un coup à tout
Ce que nos pères ont trimé
Moi j'finirai chômeur à bac
+8 juste pour frimer
J'écris dans des bars lugubres
En pleine après-midi
Sur des feuillets bon marché
Piqués dans diverses papeteries
J'rédige mes souvenirs d'un pas
Grand chose de moutard
Je suis né une nuit d'été
Au Sud de nulle part

À l'origine était les rues mon
Petit quartier de banlieue
Des rêves enfoncés dans des Stan
Smith de 100 lieux
Très vite les déceptions mais entre
Potes on se sent mieux
Les ombres de l'enfance entre
Perpète et non lieu

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