Alibi Montana - Ma rue slammée paroles de (lyrics)
[Alibi Montana - Ma rue slammée paroles de lyrics]
Si elle ne fut
Quelles auraient été mes années?
De mon natal Haïti jusqu’à la Courneuve, 93
Seine Saint-Denis
Élevé à la musique funky et
Au rap de Public Enemy
Je me rappelle mon voisin
Possédait un microphone
Il collectionnait les disques
De Johnny, Dalida
Les Beatles et les Rolling Stones
Entre les cours et
L’école buissonnière devant
Une canette et un grec frites
J’écrivais mes premiers vers
Il est encore loin ce nom qu’on me donnerait
Alibi j’étais un jeune tourmenté du prénom
De Nickerson mais si mes sœurs et mes frères
Comment ne pas comprendre
Inspiration Guerrière?
Le titre de mon album don't
Maintenant je suis si fier
Bien sûr, elle est là
Elle est en moi cette colère
Mais en même temps, faire avancer les choses
C’est c’que j’aimerais faire de plus sincère
Un refrain, un petit refrain
Mais un grand pas pour les frangins
Toutes religions, toutes couleurs
Un album que je dédicace aux sœurs
Mon histoire est parfois commune
Ressemblant à tant d’jeunes d’ailleurs
Ou de ma commune
Faire fortune n’a jamais été le but premier
J’me rappelle
J’voulais savoir mixer comme DJ Premier
Entre deux trois magouilles sur
Les bancs du quartier
J’retournais en classe, voir ce prof
En paire de lunettes Cartier
On partira de la cité
On s’disait dans la cour de récré
Comme si la cité était une prison
De laquelle il fallait s’évader
Fait pas l’malin, zerma tu l’as vu en film
Mais c’est pour de vrai que je
Te dirai "Haut les mains"!
A force de nous prendre pour des dégénérés
C’est peut-être pour ça qu’à tout
Moment ça peut dégénérer
Mais j’vous dirai quand même
Que la première matière, c’est nous-mêmes
A nous d’avoir la volonté de réussir
Peu importe le domaine
La pauvreté et la paix ont du mal à coexister
A nous de faire comprendre jusqu’aux
Sommets les plus hauts
Qu’on a le droit d’exister
Un refrain, un petit refrain
Mais un grand pas pour les frangins
Toutes religions, toutes couleurs
Un album que je dédicace aux sœurs
Ma rue slammée
Victor Hugo en Air Force One, c’est chant-mé
T’as ma parole