Bernard Lavilliers - L'Empire du milieu paroles de (lyrics)
[Bernard Lavilliers - L'Empire du milieu paroles de lyrics]
L'empire Du Milieu:
J'étais bien installé - fixé sur mon nombril
Avec les certitudes de ceux qui pèsent lourds
Le cynisme rapide pour les dîner en ville
Un triplex sur les Champs -
Une villa à Cabourg
Dans mon carnet d'adresses
Quelques ministres intègres
Quelques putes de luxe - 7 ou 8 tops modèles
Des restaurants branchés - un
Vieux chauffeur très maigre
Un président fourbu don't je
Tire les ficelles
J'étais maître d'un monde où
Se battent et surnagent
Des esclaves trop chers et des femmes volages
Je suis seul allongé et mon sang devient noir
Mon regard étonné est celui d'un enfant
C'est toujours un mystère ce que
Tu peux bien voir
Quand le 11-43 est reparti fumant
Tout autour quelques ânes et
Des chevaux de course
Se préparent aux courtines à
Griffer les dollars
Juste au milieu du front une piqûre louche
Derrière le crâne un trou
Béant sur le comptoir
Les flashs des photographes - les
Poulets - les indics
Et la folie anonyme avec ses lieux communs
Rien ne me touche plus - ni
Le jeu - ni le fric
Car jamais de ma vie j'étais allé aussi loin
J'étais maître d'un monde où
Se battent et surnagent
Des esclaves très chers et des femmes volages
Dégagez - rien à voir
Avec les gangs mystiques
Ceux des tractions avant: Roger
Ribes et Buisson la complainte du Mandrin a
Des allures antiques
Si tu viens du milieu tu connais la chanson
La goualante de la rue
Qui chantonnait "Mon Homme"
Ces hommes qui ne sortaient que
Quand la nuit venue
Gentlemen solitaires - ils
Délourdaient les portes
Tandis que le bourgeois se
Pressait dans la rue
J'ai tant de souvenirs aux noms surréalistes
Poupon - le Stéphanois -Beau
Torses - Beau Sourire
La Bible - Le Nantais - Le Breton
Et la liste aussi longue - tu vois
- que nos éclats de rire
J'étais maître d'un monde où
Se battent et surnagent
Des esclaves très chers et des femmes volages
Je ris encore parfois mais avec peu d'amis
Le champagne va mal aux caves affranchis
Comme le disait si bien la grande Signoret
La nostalgie petit n'est plus
Ce qu'elle était