Bigflo, Oli - Demain c'est nous paroles de (lyrics)
Florian José Ordonez
Olivio Laurentino Ordonez
[Bigflo, Oli - Demain c'est nous paroles de lyrics]
On m’le répète depuis hier
Depuis gamins dans nos têtes
Récitent ces vers comme des prières
BTS serpillère pour la plupart d’nos potes
La fierté, cette sorcière nous nargue et
Referme des portes
On n’est pas dans l’même bateau
Mais on navigue sur la même mer
Et si on coule, c’est la
Même merde pour tous, pas d’cadeau
J’peux mourir dans une seconde
Ou dans cinquante piges, personne sait
La réponse me paralyse
Derrière la vitre j’suis coincé
On y passera tous, la
Faucheuse menace ce monde, à qui l’tour?
Si j’meurs demain
Accroche un miroir sur ma tombe
On s’kiffe, on s’plombe, on s’quitte
On regrette dans la seconde
Qui va garder l’petit? Qui va lui dire
Personne ne s’cache dans l’ombre
Jacques Brel l’avait prédit
Sacré visionnaire
J’appréhende le jour où l’mot "amour"
Sera plus dans l’dictionnaire
Remplis ta tête au présent
Pour pas t’la prendre à l’avenir
L’école on la déteste mais elle nous
A appris à savoir l’écrire
J’vois pas d’lumière au fond du couloir
Eux ne pensent qu’au pouvoir
Ces corrompus remplissent les urnes
Avec nos mouchoirs
La politique: une boulimique de polémiques
Mais trop s'en servent
Pendant qu’j’me dis qu’j’ai un vie d’merde
J’râle pour du fric
D’autres vivent en guerre
Les plus paumés, s’réfugient dans la religion
Troquent leurs livres pour un fusil
Le cerveau endormi par des cons
On est même plus étonné
Fragiles et seuls fallait s’en douter
Parfois j’me dis qu’il faut un jour
Se perdre pour mieux s’trouver
Trouver, retrouver l’espoir
Ensemble faire le bien ici mine de rien
On t'bute pour un article ou un dessin
Jamais d’accord, pauvres contre riches
Juifs contres muslims moi ce pays j’l’adore
En mode Hip-Hop j'réécrirai toute l'hymne
On oublie qu’on est tous humains, trop tard
J’ai entendu un type dire "le pauvre
Chien" en regardant un clochard
Du haut d’la Tour de Babel, paniquée
L’Humanité se jettait
On nous a pris pour des cons
On a fini par croire qu’on l’était
Été comme hiver, on rêve d’égalité, respire
Au lieu d’lever l’poing à une manif’
Apprends à t’en servir
La pollution, les avions
Le pétrole craché des stations
On imprime des banderoles en
Papier contre la déforestation
Putain d’époque je me perds
L'avenir est pas clair, et plein de barrages
Fils d’immigré, le FN m’oblige à me plaindre
Et cracher ma rage l’argent nous rend bêtes
Prêts à être radins même le
Jour de ton mariage c’est la crise
Sur un trottoir en ville j’ai croisé Marianne
Jalousie, hypocrisie viennent truquer l’jeu
Nos rêvent partent en fumée
C’est vrai on a joué avec le feu
Sur l’échiquier le fou s’prend pour le roi
Le cavalier s’est jeté d’la tour et la
Dame dit que le pion n’l’intéresse pas
Gardons l'sourire, le combat est quotidien
Pour qu’les enfants des enfants des
Enfants d’mes enfants vivent bien
Moi ce monde, je l’aime
L'ai porté dans mon cœur tant d'fois
On fera l’bilan, sourire aux lèvres
Dans dix ans, même heure, même endroit
Au même endroit, la rue comme sol
Le ciel comme toit
On reste là, les minutes se confondent
On n'a pas un rond, on
Porte des Reebok, des Nike, des Puma
On rigole entre potes en pensant à
Ceux qui sont plus là l'ennui nous teste
Il nous suit et il nous baise gaiement
Je prie pour qu'ce texte ne
Se transforme pas en testament
On enquête, au-dessus des murs des tess'
On peste, on encaisse
Mais est-c'qu'on s'déteste vraiment?
Entre loups, on pense qu'à tirer notre coup
J'ai appris avec tristesse que les
Filles sont pas mieux qu'nous
J'ai voulu déclarer ma flamme
Pour étancher ma flemme
Car c'est facile de mettre un coup d'lame
Plus dur de dire "je t'aime"
On oublie nos points communs
On se trouve des différences on s'bouscule
Les uns les autres sur un
Grand bateau qui tangue
C'est chacun dans sa famille
On n'a pas tous la même France
On s'engueule sur nos origines
En parlant la même langue
On s'regarde de travers
On s'abîme pour un rien
Dîtes au père de Marine qu'il
A fait pleurer le mien
Les jeunes aiment l'interdit
Plonger dans l'eau du lac
Il m'a dit qu'il votait FN
Il écoutait du rap
Du rap, le rap, du moins ce qu'il en reste
Des menteurs et arnaqueurs qui se
Battent pour quelques pièces
Faudrait que ça s'arrête
Beaucoup de nazes mais peu l'admettent
L'impression d'porter une minerve:
Longtemps que je n'bouge plus la tête
Alors j'ricoche pour le Hip-Hop
Coup d'hache pour le double H mon petit pote
Faut qu'on s'taille mon gars
Faut qu'on prenne le large et j'mijote
Un petit plat épicé, des rimes aiguisées
Pour scandaliser les types déguisés
Des murs de l'Élysée
On s'lève à midi du matin ouais
C'est vrai qu'on fait tâche
La flemme d'aller en cours quand nos
Pères sont déjà au taf
Ouais faut qu'on s'bouge poto, v'là l'topo
Quand on s'couche eux ils s'touchent trop tôt
On s'la coule douce, c'est la lose
Enfile ta blouse on y va tous mollo
La Terre, on la laisse pourrir
On la laisse mourir oui on l'sait
On l'oubliera ce soir devant
L'dernier clip de Beyoncé
On ira danser sur ce sol qui
Se craque sous nos pas
C'est la faute des anciens, pas
La nôtre, à la vôtre
Ouais nous ça compte pas dieu si t'existes
J'crois qu'on n'a pas compris l'message
Des marres de sang, des mascarades
Des massacres en masse sur notre passage
C'est ma religion d'abord
C'est la tienne qui a tort
Ils se tuent parc'qu'ils sont pas d'accord de
C'qu'il y a après la mort
La mort me guette, j'avance dans son ombre
Chaque pas m'éloigne de ma mère
Me rapproche de la tombe
Mais j'irai découvrir le monde
Déchirer ses frontières
Les vieux m'ont dit qu'j'avais le temps
Leur vie m'a prouvé l'contraire
Donc faut qu'on accélère
Qu'on inspire l'air à
La vitesse interstellaire
Sonnez l'alerte, et reste à terre
Encore plein d'choses qui restent à faire
J'suis prestataire de ce monde
Qui part en couilles
On veut tous être capitaine d'un
Grand bateau qui coule
Faut qu'on aille dehors encore
Qu'on arrête de penser qu'aux sous
Qu'on arrête de s'tirer dessus pour
Essayer de faire notre trou
Qu'on prépare nos cartes, car
Au prochain tour, on joue
On devient tous marteau car nos vies
Ne valent pas un clou
Faut qu'on s'accroche mon frère, ouais
Faut qu'on tienne le coup
On sera pas à genoux
On tiendra jusqu'au bout
Ça nous mènera p't-être à rien
On le sait bien c'est fou
Mais inquiète-toi pour demain
Parc'que demain c'est nous