Cyril Mokaiesh - La nuit paroles de (lyrics)

Midi, treize heures, café, journal
La nuit, je m’empale
Sur les échasses de la Grande Ourse
Je m'évade en douce
Midi, treize heures, je baigne dans le formol
La nuit, je m'affole
Je teins la barbe blanche de l'ennui
Je boutonne ses manches
Je pouponne ma revanche
La nuit, je peins la vie comme ça me chante
Je me convaincs que j'adoucis la pente
Et la terre soudain bloque sous mes doigts
Et la terre ne se moque plus de moi

Midi, treize heures, cernes et teint pâle
La nuit je tourne ovale
Je pars au front, engagé volontaire
De quoi j'ai l'air? Je crains plus l'avenir
Son plafond bas
La nuit, je trouverai ma voie
Je tordrai le cou de taureau de l'absence
Du vide immense je ravive ma chance

La nuit, je peins la vie comme ça me chante
Je me convaincs que j'adoucis la pente
Et la terre soudain bloque sous mes doigts
Et la terre ne se moque plus de moi

Midi, treize heures, je me déplie mal
La nuit, je détale
De gare de l'Est à la place Blanche
Je suis plus étanche
Quand tu me joues des hanches
La nuit, je peins la vie comme ça me chante
Je me convaincs que j'adoucis la pente
Et la terre soudain bloque sous mes doigts
Et la terre ne se moque plus de moi
La nuit, même les souris bombent le torse
Les chauffeurs de taxi ont l'accent corse
Moi, je vogue, je valse
Je ris à pleine force
À pleine force, à pleine force