Daniel Lavoie, Laurent Guardo - Ophélie paroles de (lyrics)

[Daniel Lavoie, Laurent Guardo - Ophélie paroles de lyrics]

Sur l'onde calme et noire
Où dorment les étoiles
La blanche Ophélia flotte comme un grand lys
Flotte très lentement
Couchée en ses longs voiles
- On entend dans les
Bois lointains des hallalis

Voici plus de mille ans que la triste Ophélie
Passe, fantôme blanc, sur le long fleuve noir
Voici plus de mille ans que sa douce folie
Murmure sa romance à la brise du soir

Le vent baise ses seins et déploie en corolle
Ses grands voiles bercés mollement
Par les eaux
Les saules frissonnants pleurent
Sur son épaule sur son grand front rêveur
S'inclinent les roseaux

Les nénuphars froissés soupirent


Autour d'elle
Elle éveille parfois, dans un aune qui dort
Quelque nid
D'où s'échappe un petit frisson d'aile:
- Un chant mystérieux tombe des astres d'or

O pâle Ophélia! belle comme la neige!
Oui tu mourus, enfant, par un fleuve emporté!
C'est que les vents tombant des
Grand monts de Norwège
T'avaient parlé tout bas de l'âpre liberté

C'est qu'un souffle
Tordant ta grande chevelure
À ton esprit rêveur
Portait d'étranges bruit's
Que ton coeur écoutait le chant de la Nature
Dans les plaintes de l'arbre et
Les soupirs des nuit's

C'est que la voix des mers folles
Immense râle brisait ton sein d'enfant
Trop humain et trop doux
C'est qu'un matin d'avril
Un beau cavalier pâle
Un pauvre fou, s'assit muet à tes genoux!

Ciel! Amour! Liberté! Quel rêve
Ô pauvre Folle!
Tu te fondais à lui comme une neige au feu:
Tes grandes visions étranglaient ta parole
- Et l'Infini terrible éffara ton oeil bleu!

- Et le Poète dit qu'aux rayons des étoiles
Tu viens chercher, la nuit
Les fleurs que tu cueillis
Et qu'il a vu sur l'eau
Couchée en ses longs voiles
La blanche Ophélia flotter
Comme un grand lys

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