Diam's - L'honneur D'un Peuple paroles de (lyrics)

[Diam's - L'honneur D'un Peuple paroles de lyrics]

Ouh, ouh, ouh, ouh, ouh

Ne viens pas faire le gangster, à mes yeux t'es qu'un mortel
Tu vas crever tout comme moi, tout comme elle
Tu vas mourir et puis qu'est que t'auras laissé
Que de la merde, je te conseille de mettre ton cœur à l'essai

Car j'ai compris après des années d'égarement
Que ni les hommes ni l'argent ne font le bonheur des gens
Aucun humain n'a eu le pouvoir de me soigner
Quand après la gloire, dans le noir je me suis noyée
Je ne dois mon talent à personne sur cette Terre
Ni à mon père ni à ma mère
Pour ça qu'j'regarde souvent le ciel
Et qu'je demande qu'on fasse de moi quelqu'un de fiable et de fière
J'ai retrouvé mon honneur, un bonheur sans limite
Un loin des heurts du showbiz et de ce monde sans mérite
Et parti comme c'est parti, ce morceau va faire mal
Appelle-moi la poucave ou la rebelle infernale

J'vais te dire c'que j'ai vu, tu m'diras c'que tu en penses


Faut croire qu'dès le début, c'est de la faute de la France
Ce pays n'a qu'une valeur, celui du cours de la Bourse
Et peu importe si son peuple ne peut pas faire un plein de bouffe
Ça donne des mères angoissées et des pères sous pression
Puis des familles entassées dans du béton
Aucune valeur ne me ressemble dans leur putain d'Assemblée
À gauche, à droite, ils veulent tous se ressembler
D'toute façon, ils veulent le beurre et l'argent du peuple
Mais ils n'auront pas nos cœurs ni nos frères et nos sœurs
Se prennent pour qui à vouloir faire la morale
Et nous faire croire que ce pays c'est des petits blonds dans une chorale
Non ce pays c'est des Ritales, des Noirs et des Arabes
Espagnols par heritage, des Auvergnats qui font du rap
Ce pays c'est des Portugais qui se saignent à la tâche
Guadeloupéens, Martiniquais qui se fâchent quand on les taxe
Ce pays c'est tout un tas d'couleurs, tout un tas d'cultures
Tout un tas d'douleurs, tout un tas d'futurs
Ce pays c'est une banlieue qui aimerait qu'on la regarde
Et qui fait péter les pétards quand on la traite de racaille
Les plus grandes stars qu'elle ait porté n'sont pas Diam's et Djamel
Mais surtout l'abbé Pierre et sœur Emmanuelle
Paix à leurs âmes, loin des pantins et des guignols
Qui ont pour seul bagage un cul en couve de la presse people

Faites pas croire que le mérite, c'est d'être Puff Daddy
Va l'dire à ma mamie, elle va t'dire que t'es pas in
Elle va t'dire qu'en Afrique, y a pleins de gosses qui crèvent de la galle
Et que sur le parvis de Lille, les SDF crèvent la dalle
Le mérite est dans les bras de ta mère donc ne te braque pas
Petite sœur, si c'est un lascar ne le drague pas
Je sais d'quoi j'parle, je me suis faite avoir
Les plus grands des mythomanes peuvent venir t'inviter à boire
Te promettre la lune pour au final être des diables
Désormais qui veut ma plume doit me parler de mariage
J'ai bien grandi depuis l'temps où on m'voyait à la télé
Entre temps, j'ai pris deux, trois trempes
J'ai pris deux, trois ans dans la gueule et j'ai observé le globe
La bêtise de l'homme c'est guerre pour l'or et le pétrole
Avec les politiques français, j'ai clairement lâché l'affaire
Franchement, qu'est ce qu'ils vont faire pour sécher les larmes de nos mères ?
Le Président ne nous aime pas, je l'ai lu dans ses vœux
D'ailleurs, il ne s'aime pas non plus, ça se voit dans ses yeux
Moi, j'ai de l'amour en moi, et très très peu de haine
Je la réserve pour quelques journalistes de merde et pour Le Pen
Je suis cordiale, messieurs, mesdames, tout en douceur
Si vous nous aimez pas, allez faire un tour ailleurs
Parce qu'on reste là, et on va prendre c'qui nous est dû
Ce pays ne nous gène pas, c'est vous qui êtes des nuls
Moi, je suis trop yes, trop wesh, j'ai trop de dégaine
En attendant, j'aime les lettres et je lis Faïza Guène
J'écoute Médine et Kerry James à l'arrière de la Merco Benz
Rohff ou le 113 quand je voyage en première

Je fais du rap, ne confondez pas avec le slam
Chez nous y a de la rage et du style en plus d'avoir une âme
On est pas là pour plaire, clairement y a une barrière
La variét' je lui vole ses aires moi et alors qu'est-ce qu'elle va faire
Je fais mes petits tubes sans faire exprès, un peu comme les Ch'tis
Vive le populaire je suis ni bobo ni travestie
J'ai un BTS banlieusarde et une famille en or
Donc j'ai les armes pour me défendre quand parfois on m'aborde
Si toutefois tu m'abordes, serre-moi la main car je suis comme toi, comme toi
Je n'ai rien d'exceptionnel
Et si des petites sœurs veulent être comme moi, comme moi, comme moi
Il va falloir qu'j'me grouille d'être un modèle

Il faut vite que je construise autre chose que des disques
Qu'on me cite comme une mère de famille, qui milite
Comme une sœur au grand cœur, qui prône la charité
Et si j'ai un mari qui tue, bah je m'en fou d'ta parité
Je suis une princesse, tout c'que je mérite c'est un royaume
Pas d'avoir à faire des courbettes devant des clowns et des gnomes
Je prône l'honneur d'un peuple, celui de nos pères et nos mères
Lève ta main en l'air
Fière de leurs valeurs
Pour leurs enfants, ils peuvent tout perdre, hein
Ils peuvent tout faire, ils ne nous voleront pas nos cœurs
Ils peuvent violer nos salaires on fera la guerre trente-cinq heures
Ce pays nous cite l'Afrique pour se donner bonne conscience
Mais regarde l'Amérique comme modèle de bon sens
Alors on sucre des postes surtout dans les écoles
Pour ça qu'les jeunes ne parlent plus qu'avec des LOL, avec des LOL
Ce titre n'est pas que le fond de ma pensée
Mais un résumé de ce que j'entends chez beaucoup de Français
Masta, mets-moi un petit son à la Cabrel vu qu'ils disent que notre musique c'est de la merde
On va plagier la chanson française
Car va falloir qu'ils comprennent, gentiment, tranquillement
Sereinement, avec le sourire
Un petit message à tous les politiques intolérants
Comme pour votre cousine Marine : « J'vous emmerde »

Ah, ouais, est-ce que la France est sérieuse
Eh, Marianne, regarde-moi dans les yeuz
O.K., O.K., lève, lève ta main en l'air

Interprétation pour


Ajouter une interprétation

A B C D E F G H I J K L M N O P Q R S T U V W X Y Z #
Interpréter