Diam's - Petite Banlieusarde paroles de (lyrics)

[Diam's - Petite Banlieusarde paroles de lyrics]

Petite banlieusarde, j'ai fait du rap
Pour me libérer du mal
J'aurai pu finir à la MAF
Le cœur criblé de balles
J'ai pris la plume
Pour qu'elle m'éloigne de la mort
Pour que ma mère n'aille pas à la morgue
Pleurer sur mon sort, ouais
Je suis dure, mais sincère
Moi j'étais seule et sans frère
Fallait être sûre, fallait assurer sans père
Petite banlieusarde
Je reste fascinée par les armes
Fascinée par Manny, Ginger et Sam
Moi c'est mon monde
Et je ne suis pas un cas à part
Je m'accapare le droit
De rêver de baraque et de barres
Je rêve d'être née quelque part
En fait, merde, je me perds
Métissée, je reste le cul entre deux chaises
Mais qui suis-je
Pour qu'on m'applaudisse ou me déteste ?
Qu'ai-je fait pour qu'on me teste ?
Qu'ai-je fait pour qu'on me blesse ?
Seule, je n'ai que le rap
Et personne ne peut m'en vouloir
D'avoir apprécié la gloire
Ne serait-ce que pour un soir
Ex-petite fille invisible
Accroupie dans un coin de la cuisine
L'oreille dévorée par la rime
Je la voulais ma vie de rêve
Loin de la vie de merde de ma mère
Pleurant sous les rappels du système
Entre le shit, les guns et les flics
J'ai préféré le titre, le sun et les chiffres
Mais bien sûr j'ai fini seule
Seule avec ma plume
Rêvant d'une vie plus qu'alléchante
Allez, chante ta putain de peine
Et que les gens la ressentent
Car les gens me ressemblent
Dans le fond, les gens saignent
Je le sais, dans le fond les gens s'aiment
Y a du mal-être dans l'air
On m'a prise pour une merde
On m'a jugée sur mon paraître et ma verve
Mais derrière mes fautes de grammaire
Y avait de la rage
Messieurs, mesdames, je vous le jure
J'avais des tubes dans mon cartable
J'ai vite compris qu'on me prenait pour une conne
Autant mes profs que mes potes
Une petite blanche dans le hip-hop
Alors je m'exprime
Mais je reste sur la défensive
Depuis que j'ai rencontré l'amour
Avec du sang plein les gencives
Alors ouais, je vends des disques
Ouais j'ai de la thune
Mais j'ai cette putain de cicatrice qui me perturbe
Rien à foutre d'être une star
D'attendre que le temps passe
Elles s'éteignent les stars
Un jour ou l'autre, on les remplace
Moi je veux du long terme, soyons clairs
Tous ces putains de disques d'or
Ne me rendront pas mon père
Mais je les aime, toutes ces unes de magazines
Car pour une fois dans sa vie
Ma mère est fière de sa gamine
Ma mère, je l'aime à en mourir
Mais je sais pas lui dire
Alors je lui dédie des titres sur mes disques
Je sais pas me blottir dans ses bras
J'aimerais, mais j'y arrive pas
C'est trop rare et ça se fait pas
M'man, tu sais, aujourd'hui je ne suis pas guérie
Malgré ces rimes
Elle est à toi ma Victoire de la Musique
M'man, t'as porté le monde
Sur tes épaules pour ta môme
Repose-toi, je m'occupe de ton trône
À toutes ces mères qui en bavent jour après jour
Une petite banlieusarde vous adresse tout son amour
Méditerranéenne
Sans la famille, c'est plus la même
Chez nous, c'est beau comme on s'aime
Et le respect, c'est dans les gènes
Je reste jeune et insouciante, je joue avec la vie
J'aime la nicotine et j'aime Paris la nuit, ouais
Il y a les kebabs, les troquets et les bois
De l'autre côté, y a les armes, la coke et les femmes
Moi, j'ai pas besoin d'amphètes
Ni de ta poudre dans le zen
Je reste de celles qui restent saines
Que je le veuille ou non
J'suis qu'une petite banlieusarde
Ça s'entend quand je parle
Ça se devine quand je me sappe
Mais je suis fière de pouvoir régler l'addition
Et étonnée de voir ma tête à la télé chez Ardisson
Je reste une môme, moi
Je ne rêvais que de freestyles
De déchirer le mic, mais pas de me voir dans le journal
Nan, je voulais monter sur scène
Parce que j'aimais le show
Parce que j'aimais les woh-yo (Woh-yo-yo-yo)
Adolescente, je n'avais que ma chambre
Pour rêver d'avoir la chance
Que les gens, un jour, me chantent
Je rappais vite, je rappais grave, je rappais fort
Et puis après, c'était le speed
Pour ne pas rater les transports
RER B, zone 5, Orsay-Ville
Bus 03, direction « Carrefour - Les Ulis »
Durant des années, je n'ai fait que des allers-retours
Crois-moi t'es très loin du mouv'
Quand t'habites à Mondétour
Je ne regrette rien
Je n'avais pas ma place aux Beaux-Arts
Et puis, je n'aurai pas eu la chance
De rencontrer BlackMozart
J'oublie rien de tous ces featurings que j'ai faits
De toutes ces rimes que j'ai suées
De tous ces riffs que j'ai tués
D'ailleurs pas même le succès n'a freiné mes ardeurs
J'ai toujours kiffé être invitée par des rappeurs
Avec ou sans disque de platine en fonction du feeling
Je serai toujours active sur mixtapes et compils
Parce que j'ai le rap dans le sang, le rap m'a bercé
Le rap m'a percé au plus profond de moi, tu le ressens ?
Moi j'ai que ça, j'ai pas le bac
J'ai qu'un niveau de troisième
Mais malgré mes échecs scolaires
Ma nouvelle vie est une croisière
Et dire que je rêvais juste de passer sur les ondes
Dix ans après, j'ai presque fait le tour du monde
Ma vie c'est du partage, des souvenirs et du voyage
C'est des barres de rires
Mais aussi parfois des dérapages
C'est l'Algérie, le Maroc, la Tunisie, le Sénégal
La Suisse, la Belgique, le Canada, la Guyane
C'est la Guadeloupe, la Martinique
Le Gabon et l'Allemagne
La Réunion, la Corse, l'Italie, le Portugal
C'est l'Espagne et toutes ces villes
De province française
Qui m'ont accueillie les bras ouverts
Pour me voir en concert
Petite banlieusarde, loin des strass
Tout près de l'impasse
Sans le rap, j'aurai sûrement fini buvant la tasse
Aujourd'hui j'hallucine, je file de ville en ville
DJ Dimé aux platines et la tournée nous enivre
Ma vie, c'est mon rap et mon rap c'est un message
Mon rap c'est un respect
C'est un Posca, et puis un lettrage
Mon rap c'est du piano
C'est des notes blanches et noires
C'est des tonnes et des tonnes
Et des tonnes d'encre noire
Mon rap, c'est ma raison de vivre
C'est ma raison de dire au monde
Que quand on veut, on y arrive
Malgré les zones d'ombres
Et j'suis contente quand un jeune s'en sort
Qu'il montre l'exemple dans le biz
Les études ou le sport
Génération 80, on n'a pas fini de parler, non
Vous marrez pas, on n'a pas fini de brasser
C'est pas facile de s'adapter à toutes ces évolutions
Nos revendications ne passeront pas sans révolution
Pour preuve, tous nos gimmicks
Se pointent en tête des hits
Détrônent la variète et ramènent même
Du chiffre aux maisons de disques
Petite banlieusarde, au-delà de la musique
J'ai surtout rencontré l'amour du public
Aujourd'hui, je lui dois tout
Ce que je viens de vous décrire
Mes moments fous, mes voyages
Et tout ce que j'ai au fond des tripes
Mon public à l'heure qu'il est me ronge et m'obsède
J'ai peur de retourner dans l'ombre
De pas faire d'autre scène
J'ai peur que ma plume ne plaise plus
De n'être qu'une artiste de plus
Qu'on renverra à la rue
J'ai peur d'avoir rêvé de carrière, et d'avoir échoué
D'avoir à regarder en arrière
Et de me dire : « Mais qu'ai-je fait ? »

On est le 13 septembre, il est sept heures du mat'
Et j'ai mon texte sous les yeux
Après tout ce temps, j'avais besoin de vider mon sac
Et tout d'un coup, je me sens mieux
Quoiqu'il arrive, je garderai que le meilleur de tout ça
Peu importe l'avenir
C'est tout ce que je sais faire, moi

Je rappe, je rappe
Je rappe, je rappe
Je rappe, je rappe
Je rappe, je rappe
Je rappe, je rappe
Je rappe, je rappe
Je rappe, je rappe
Je rappe, je rappe
Je rappe, je rappe
C'est tout ce que je sais faire
Moi je rappe

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