Francis Cabrel - Les bougies fondues paroles de (lyrics)
[Francis Cabrel - Les bougies fondues paroles de lyrics]
J'avais les bras croisé
J'attendais la fortune
Entre deux cloisons vides et une ampoule nue
La poésie ma vie allait passer paisible
Et sans histoire mais tout était trop vrai
Et j'ai préféré croire
Aux formes dessinées dans les bougies fondues
La poésie où y'en a jamais eu
Une barre d'immeuble me barre l'horizon
Ceux qui l'ont dessinée toujours
Pas en prison
L'enfant peut griffonner un graffiti de plus
La poésie sur le trottoir mal fait que
Se fend et qui craque
Comme on marque un arrêt
On se voit dans les flaques
Un morceau d'au-delà à nos pieds descendus
La poésie où y'en a jamais eu
La vie est un concours où personne ne gagne
Un chemin qui s'enroule autour d'une montagne
On se retrouve en haut tous, le moment venu
La poésie j'ai vu l'homme passer
Armé comme à la guerre
Mourir c'est son projet
Il va falloir s'y faire
On danser plus tard, au calme revenu
La poésie où y'en a jamais eu
Du gamin rescapé sous des tonnes de pierres
Aux flocons envolés de leur boule de verre
On pense que le ciel serait intervenu
La poésie
Du tigre prisonnier elle écarte les grilles
Les dix mètres carrés pour lui et sa famille
Deviennent à chaque pas une immense étendue
La poésie où y'en a jamais eu
Regarde elle a dix ans et
Vois comme elle est belle
Elle est belle et pourtant elle
Ne sort de chez elle
Qu'avec l'âme et le corps
Cachés sous des tissus, la poésie
En retournant chez moi j'ai
Croisé des fanfares
Des rangées de tambours, des grelots
Des guitares elle marchait devant
Ses longs cheveux défait's
La poésie où y'en aura jamais
Elle tourne à la radio la jolie ritournelle
Elle est triste sans lui
Il est triste sans elle
Et flashent les radars sur
Les sentiers battus, la poésie
Pourtant la rue vibrait encombrée de voitures
Le soleil s'accrochait aux
Angles des toitures
Et chaque arbre prenait des poses de statues
La poésie où y'en a jamais eu
Si un jour je croisais au hasard d'un visage
Le chanteur que j'étais dans
Les bals de village
On se regarderait comme deux inconnus
La poésie il me dirait sûrement t'as dû
En voir du monde
Il se pourrait pourtant qu'à
La fin je réponde
C'est celui que j'étais qui me manque le plus
La poésie où y'en a jamais eu
Je m'abimais les yeux sous la voûte céleste
Savoir où sont marquées les
Heures qu'il me reste
Et chercher pour demain ce qu'il
Y a de prévu, la poésie
Comme des vérités je n'en trouvais aucune
Sur le grand canapé allongé sous la lune
J'ai cherché dans les bougies fondues
La poésie où y'en a jamais eu