Georges Brassens - Le vingt-deux septembre paroles de (lyrics)
[Georges Brassens - Le vingt-deux septembre paroles de lyrics]
Au diable vous partites
Et, depuis, chaque année, à la date susdite
Je mouillais mon mouchoir en souvenir de vous
Or, nous y revoilà, mais je reste de pierre
Plus une seule larme à
Me mettre aux paupières:
Le vingt et deux septembre, aujourd'hui
Je m'en fous
On ne reverra plus
Au temps des feuilles mortes
Cette âme en peine qui me
Ressemble et qui porte
Le deuil de chaque feuille
En souvenir de vous que le brave Prévert et
Ses escargots veuillent
Bien se passer de moi et
Pour enterrer les feuilles:
Le vingt-e-deux septembre, aujourd'hui
Je m'en fous
Jadis, ouvrant mes bras comme
Une paire d'ailes je montais jusqu'au ciel
Pour suivre l'hirondelle
Et me rompais les os en souvenir de vous
Le complexe d'Icare à présent m'abandonne
L'hirondelle en partant ne
Fera plus l'automne:
Le vingt et deux septembre, aujourd'hui
Je m'en fous
Pieusement nous d'un bout de vos dentelles
J'avais, sur ma fenêtre
Un bouquet d'immortelles
Que j'arrosais de pleurs en souvenir de vous
Je m'en vais les offrir au
Premier mort qui passe
Les regrets éternels à présent me dépassent:
Le vingt et deux septembre, aujourd'hui
Je m'en fous
Désormais, le petit bout de cœur qui me reste
Ne traversera plus l'équinoxe funeste
En battant la breloque en souvenir de vous
Il a craché sa flamme
Et ses cendres s'éteignent
A peine y pourrait-on
Rôtir quatre châtaignes:
Le vingt et deux septembre, aujourd'hui
Je m'en fous
Et c'est triste de n'être
Plus triste sans vous