Grand Corps Malade - En Vers et Contre Tout paroles de (lyrics)
[Grand Corps Malade - En Vers et Contre Tout paroles de lyrics]
Et de ses vers
Envers et contre tout le poète
S'évertue à trouver des vers
Sans tergiverser il reste ouvert
Été comme hiver tout l'inspire
Assis dans un verger verdâtre
Il observe l'air pervers
D'un pivert picorant sans vergogne
Un ver de terre il prend de la hauteur
Et en auteur vertueux et
Averti il convertit seul
La véracité de cette scène en vers
Et contre tous
L'écriture est son univers, sa perversion
Il versifie sans se diversifier regardant les
Mots de face de travers
Les posant à l'endroit à l'envers rimant en
Vers rapides ou en vers lents
Vers l'an 2000 il doute il se dit qu'il
Est en train de passer au travers
Ses parents l'avaient averti ils ont
Une aversion pour ses vers
Ça il l'a découvert
Des fois même il en perd ses vers
Mais malgré un père sévère il persévère et
Décide de mettre fin au calvaire
Il se tourne vers une maison de disques
Véritable pari vers un nouvel univers
Il fait confiance à la verve de son stylo et
Attend de voir ce que
Ses propres vers dictent
Il s'avère qu'il obtient un rendez-vous
Le jour de son anniversaire
Il s'est bien couvert car dehors
Il pleut à verse notre poète est sagittaire
Aujourd'hui Dame Nature est verseau
Vers sept heures dans son
Blouson vermillon il
Arrive devant ce grand immeuble de verre
Il appréhende il se sent tout petit
Rabougri comme une verge effarouchée
L'hôtesse d'accueil lui dit qu'il est attendu
Au sixième étage bureau 666
Dans l'ascenseur il se dit qu'il va peut être
Enfin mettre fin à ce sale hiver
Il a la gorge sèche
La pression bloque ses glandes salivaires
Il arrive devant la bonne porte
Pose la main sur la poignée
C'est tout vert à l'intérieur la
Moquette est verte les rideaux
Sont verts la table et
Les chaises sont vertes
Et lui il a le vertige face à lui un homme
Notre poète sent que c'est une vermine
Il est habillé comme un ado mais
Doit avoir sa carte vermeil, ça l'émerveille
Il a la peau vérolée et un œil de verre
Il dit à notre poète qu'il a lu ses vers
Et qu'il pense qu'il a du talent mais qu'il
N'est pas encore assez mûr
Peut être trop vert
Il l'invite à revenir vers
L'hiver prochain pour l'instant
Miser sur lui serait perdre de l'argent
Quand il a fini de
Déverser ses arguments renversants
Notre poète se lève sans un mot pour
Sortir et quitter cet univers sale
Il garde la tête haute, et le cou droit
Mais il s'est prit un revers
Et même si pour l'instant il rit
Jaune en fait il est vert
Il est à deux doigts de se laisser pervertir
À casser quelques vertèbres à cette vermine
Mais finalement il décide de ne
Pas ajouter un nouveau
Fait divers glacé dans cet hiver déjà rude
Ce soir, il troquera sa tasse de verveine
Contre un verre de vermouth
Avant d'enlever son pull-over et de
Se remettre à ses vers
Sa façon à lui de se mettre au vert
C'est vrai qu'il n'est pas verni que
Son ascension n'est pas verticale
Mais il sait qu'un jour il trouvera
La clé de ce verrou
Et il pourra alors courir même s'il
Ne sait pas encore vers où
Il a confiance en l'avenir en sa
Plume en son style versatile
Il faut qu'il s'évertue même sans revolver
Il faut que ses vers tuent
Alors pour lui et pour ses vers
Pour son calvaire sévère
Ce soir je lève mon verre
Malgré ces quelques heures noires
Pourvu que ses vers durent