Grand Corps Malade - L'heure des poètes paroles de (lyrics)
[Grand Corps Malade - L'heure des poètes paroles de lyrics]
Je fais des chansons je ne sais
Pas si je suis poète, il est possible
Que je l'sois un p'tit peu, m'enfin
Peu m'importe je mélange des
Paroles et d'la musique
Au réveil, c'est du Brassens quand j'émerge
Encore loin des gens
Ça met trois claques au sommeil
Puis ça démarre intelligent
Parce que, Brassens
C'est du pain chaud sur lequel
Tu mets du miel
Ça sent l'café expresso comme
Un XXX essentiel
Une fois les neurones bien secoués
C'est l'heure du réveil musculaire
Après la douche
C'est NTM qui fait bouger mes maxillaires
C'est l'heure de s'remplir d'énergie pour la
Journée et ses coups bas
C'est l'heure du flow et des gros bras
Et s'rappeler aussi que je viens d'là
Quand j'prends l'volant sur l'périph'
Faut que j'continue la série
Du gros son sur chaque texte
Alors c'est l'heure de Kery
Car c'est la bande originale
Du paysage tout autour
Le bitume prend l'micro quand j'suis
À Porte de Clignancourt
À chaque saison, la césure a ses airs de fête
Elle a raison, ça rassure
C'est bien l'heure des poètes
À chaque saison, la césure a ses airs de fête
Elle a raison, ça rassure
C'est bien l'heure des poètes
Midi: c'est l'repos du guerrier
La pause du dragon
Et la lumière qui s'épaissit
Et Ferrat qui chante "Aragon"
Des mots tranchant et la voix chaude
Quand le feu rejoint l'eau
Le soleil est juste au-d'ssus
Y'a aucune ombre au tableau
À l'heure du dessert, c'est évident
C'est Aznavour
Les p'tit's plats sont dans les grands
Y'a l'gâteau qui sort du four
Un repas sans dessert
C'est une compil' sans "La Bohème"
L'institution dans l'élégance
Des profiteroles avec la crème
Quinze heure trente: plein soleil
J'veux du solide, pas du frêle
C'est bien l'heure du grandiose, du spacieux
C'est du Brel la poésie qui s'envole et
T'emporte en un instant
À Vesoul, à Amsterdam
Avec Mathilde et à mille temps
À chaque saison, la césure a ses airs de fête
Elle a raison, ça rassure
C'est bien l'heure des poètes
À chaque saison, la césure a ses airs de fête
Elle a raison, ça rassure
C'est bien l'heure des poètes
Quand le soleil part à reculons
C'est p't-être mon moment préféré
Une atmosphère comme du coton
Et la lumière un peu biaisée
C'est l'heure de tous les états d'âme où
Je ressens le poids de chaque mot
C'est l'bon climat, messieurs dames
Pour pouvoir écouter Renaud
Renaud, c'est la tempête dans
La douleur du crépuscule
C'est un cœur de moineau
Dans la poitrine d'Hercule
C'est la rage et la tendresse
Il y a trente ans, il a écrit
Des trucs qui, chaque jour
M'aident à comprendre c'que j'fous ici
Et, lors du règne de la nuit
Quand la lumière s'habille en noir
Et pour trouver l'accord parfait
Entre quiétude et cafard il nous restera ça
Le corps caché sous les draps
Une enceinte au bout des doigts
Qui fait chanter Barbara
À chaque saison, la césure a ses airs de fête
Elle a raison, ça rassure
C'est bien l'heure des poètes