IAM - Sombres Manoeuvres / Manoeuvres Sombres paroles de (lyrics)
IAM: Akhenaton [Philippe Fragione], Shurik'N [Geoffroy Mussard], Freeman [Malek Brahimi]
[IAM - Sombres Manoeuvres / Manoeuvres Sombres paroles de lyrics]
Tu vois les 5 frangins qu’on était
15 ans dans la même classe
Issus du même quartier
C’étaient mes assos de Lego et de cubes
Bien avant nos soucis de bédos et de thunes
A 16 ans on ne voulait plus jouer au stade
On a trempé nos mains dans les armes
Le charbon et les cartes
On a géré 2 spots, on a fini à 1 000
Nos soldats ont quadrillé une
Partie de la ville
Me voilà assis sur le siège passager
On va voir 2 gars qui veulent nous rencontrer
J’allume une clope, me tourne vers Shams
Frérot pourquoi t’as pris
Cette caisse dégueulasse?
Il répond: La discrétion c’est pas ton fort
Je souris
Regarde par la fenêtre deux gazelles courir
Sur ce, on roule un quart d’heure environ
On parle, on rit, on chambre
On crie nos plans bidons
On les évoque avec des larmes plein les yeux
On s’éclate, nos visages dans les creux
Des mains, vous êtes tarés
Je tire un tissu de ma poche
Pourquoi on va tout droit
Je croyais qu’on tournait à gauche?
J’ai cru leurs bobards
Leurs promesses alléchantes
Le monde est petit
Mais la famille est grande
Ce n'est que le démon qui contemple son œuvre
Ni témoins ni preuves, sombres manœuvres
La voiture rentre dans le chemin en sous-bois
Et s’arrête dans une clairière
Mais qu’est-ce qu’on fout là?
Shams me regarde, soudain il prend son arme
Il me dit: "Tu sais ce qu’il arrive
À ceux qui vendent leur âme
On m’a soufflé que tu
Causais souvent aux bleus
Que tu nous tapes de belles
Liasses quand tu le peux
Que tu manges aux râteliers
Des autres équipes
Ton nom revient trop dans la
Bouche de ma chérie"
Les autres ne disent rien
Il pointe sa pétoire
Sur mon visage, et bang
Il me tire dans la mâchoire
Le carreau éclate, ma tête pend dehors
Il ouvre la porte et me vire
D’un coup de pied dans l’épaule
Défiguré, je pisse le sang
Eux partent en trombe
Crament la caisse sur un terrain
Vague à 2 bornes
Désarticulé sur le ventre je
Sens venir la fin
Quand est arrivée cette femme
Qui baladait son chien
Sur mon lit d’hôpital je me ressasse tout
De toutes leurs accusations
Aucune n’était vraie, c’est fou
Comment des amis d’enfance peuvent
Croire des ragots niquer la confiance
Ce style de vie nous rend paranos
J’avais pas ça en moi, la fibre pour le crime
Je crois que tout ce bordel
C’était que pour les suivre
Je repense à mon père qui a quitté cette vie
Et qui me disait si
Souvent quand j’étais petit
J’ai cru leurs bobards
Leurs promesses alléchantes
Le monde est petit
Mais la famille est grande
Ce n'est que le démon qui contemple son œuvre
Ni témoins ni preuves, sombres manœuvres
Voilà la déposition de votre ami
Ou de votre ex-ami, comme vous préférez!
De toute façon, on a assez de preuves pour
Vous inculper d’ores et déjà
Mais je dois avouer que ça m’intéresse quand
Même de connaître votre version des fait's
Sur la photo tu vois les
5 frangins qu’on était
15 ans dans la même classe
Issus du même quartier
C’était mes assos de Lego et de cubes
Bien avant nos soucis de bédos et de thunes
La vie nous a rassemblés dès l’école
Une équipe s’est formée
Où chacun avait son rôle
Très tôt on a compris que
L’union faisait la force
Les flingues ont fait le reste et nous
On est devenus des boss
Unis comme les doigts de la main
On a dictés nos lois
Impitoyables, nos affaires ont pris
Beaucoup de poids pas une ombre au tableau
Pas un flic à l’horizon jour après jour
On a grandi en même temps que le réseau
On se voyait au moins une fois
Par jour à la maison comme les puissants
On faisait tout dans la discrétion
On discutait business autour d’une
Bouteille de Bourbon
Clara et Frédo se lançaient
Dans une grande discussion
D’ailleurs, à part lui et sa caisse
On la jouait profil bas
Le fisc pouvait débarquer et ça
On ne le voulait pas
J’ai bien essayé de lui parler
Mais il n’entendait rien
Et dehors, ça commençait à jaser
J’ai cru ses bobards
Ses promesses alléchantes
Le monde est petit
Mais la famille est grande
Certaines personnes scellent elle-même
Leur tombe
Le couperet tombe, manœuvres sombres
De moins en moins discret
Frédo est devenu dangereux
Il aimait les montres et les caisses
Et il claquait aux jeux
En boîte à peu près tous les soirs
Il affichait le pognon
Et dans le quartier ça commençait
À poser trop de questions
Parfois, quand j’arrivais chez moi
Il était déjà là
Clara et lui s’entendaient bien et ça
Ça me plaisait de moins en moins
A partir de là, j’ai eu des soupçons
L’ambiance est devenue beaucoup plus
Tendue pendant les réunions
J’ai commencé à voir les
Autres sans le prévenir
Je leur ai parlé des trucs
Bizarres qu’on entendait dire
Je n’en dormais plus, je crois qu’au fond
Je m’attendais au pire
Même si j’ai jamais cru qu’un jour
L’un de nous pouvait trahir
Ça devenait trop chaud
Il fallait prendre une décision
J’en ai parlé avec les autres
Ils m’ont donné raison
C’est comme ça qu’on en est
Arrivé à la conclusion
Qu’il allait falloir se débarrasser
De ce petit con
On a inventé l’histoire avec les deux gars
J’ai appelé Frédo, je lui ai parlé du rencard
A bord d’une caisse volée
On est passé chez lui le soir
Et je crois que vous connaissez
Déjà la fin de l’histoire
J’ai cru ses bobards
Ses promesses alléchantes
Le monde est petit
Mais la famille est grande
Certaines personnes scellent elle-même
Leur tombe
Le couperet tombe, manœuvres sombres