Jean Leloup - Personne II paroles de (lyrics)

[Jean Leloup - Personne II paroles de lyrics]

Personne ne se souvient où est ma tombe
Personne ne se souvient de mon inscription
Et tandis que les feuilles d'automne tombent
Recouvrant à jamais mon nom
Disait sans cesse le squelette
Le mort couvert de pâquerettes

Personne ne se souvient où est ma tombe
Personne ne se souvient de mon inscription
Et tandis que je me désagrège
Que dans le sable je m'allège
Tout va bien sous mon cimetière
Je suis tranquille à présent
Il y a toujours quelques passants
Il y a toujours quelques amants
Quelques rêveurs solitaires qui savent
Mon nom étrangement
Quelques rêveurs solitaires qui savent
Mon nom étrangement

Il est joli mon cimetière


Avec ses petit's murs de pierres
Ses belles clôtures blanches
Et ses parterres de pervenche

Le vent est doux au cimetière
Les feuilles volent éclatantes
Et un nouveau rêveur solitaire
Un naufragé, un suicidaire
Un jeune couple qui prend l'air
J'ai été amoureux en mon temps
J'ai haï beaucoup moins souvent
Et maintenant que je me repose
Qu'en sable je me métamorphose
Cela ne me fait pas grand-chose
Je vois la mort en rose
Cela ne me fait pas grand-chose
Je vois la mort en rose

Personne ne se souvient où est ma tombe
Personne ne se souvient

Et pendant que l'heure avance
Que rien n'a plus d'importance
Un prisonnier sur qui l'on tire
Une fille qui souffre le martyre
Dans une famille d'assassins
Tout ne finit pas toujours bien
Un souffre douleur à l'école
Pour cent qui rient un seul qui pleure
Pour un bonheur mille malheurs

Et pour un riche, cinquante pauvres
Rien n'est facile sous le soleil
Pas d'oeuf sans casser les omelettes
Disait encore le vieux squelette

J'ai fait du mal j'ai fait du bien
Le temps qui passe je n'y peux rien

J'ai aimé rire avec toi
J'ai aimé pleurer dans tes bras
J'aimais le soleil et la joie
Je l'ai perdue tellement de fois
Le vent est doux au cimetière, deux amoureux
Un solitaire et un cortège qui suit
La bière d'une grand-mère
Le vent est doux au cimetière, deux amoureux
Un solitaire et un cortège qui suit
La bière d'une grand-mère
Qui vient nous rejoindre

Pour un heureux douze perdants
Cinquante morts pour un diamant
Pour une femme et son amant douze
Balles dans un bain de sang
Plus loin une femme autoritaire écrase
Des enfants le père
Constamment acerbe, toujours maussade
Jalouse comme une palissade
Et à côté ce vieux connard qui
Tape sa vieille sur le placard
Tandis qu'un jeune possessif surveille la
Sienne comme un récif
Sur lequel chaque élan de joie
S'écrasera comme un navire
Pour qu'enfin le jour arrive

Du résultat que je constate tout
Autour de ma tombe
Ces pierres tombales où sont inscrit's
Les noms d'époux et d'épouses
Qui ont réussi l'exploit de
S'enlever la vie ensemble
De s'enlever la vie ensemble

Le sourire de la boulangère sera
Toujours reproché aux pères
Ceux-ci se vengent sèchement quand la
Femme a un amant
Rien de nouveau sous le soleil
La mauvaise foi toujours pareille
Et autour des petit's enfants ont
Lieu ces non-dit's charmants
Qui font du couple le ciment
De la société le ferment
Avant qu'on parte les pieds devant
Avant qu'on parte les pieds devant

Mon nom à moi est écrit seul
Mais moi jamais je ne m'engueule
Avec une mégère de tombe
Je n'ai pas le silence qui plombe
Je n'ai pas le silence qui plombe

Comme les enterrés d'à côté
Don't l'éternelle exclusivité
Fait le gazon si doux et ras
La stèle double et ah aha ha et aha ha ha

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