Lefa - Seul paroles de (lyrics)
[Lefa - Seul paroles de lyrics]
Comme, comme si j'dérangeais des gens
En attendant d'être élevé au
Rang des légendes
J'fête mes victoires en silence
Sans faire péter l'champ'
En avance sur ma génération comme un présu'
Pour pas les brusquer
J'y allais mollo jusqu'à présent
Et pour leur laisser l'temps
D'cicatriser d'leurs blessures
J'tournerai dans la capitale comme dans
La cour d'une prison
Les années passent comme des mois
J'suis témoin
Le temps dessine sur ton visage
Et sur tes mains
Des albums entiers enregistrés
Dans des souterrains
À chercher d'l'or dans un monde
Où, sans les sous, t'es rien
On t'regardera même pas
On t’adressera même pas la parole
Même pas pour t'indiquer ton chemin wesh
Il est complètement paro
Celui qui a dit que toutes les routes
Toutes les routes mènent à Rome
Si la fin justifie l'moyen
Elle a pas toujours l'même arôme
Alors, petite, remets ta robe, t'es pas prête
Pour la perversion de l'Homme
Mais si couleur sang
Sont les semelles de tes talons, t'étonne pas
Si le loup a les dents longues
Et la face cachée dans l'ombre
Tous une part d'animosité, la capacité
D'assister sans rien faire
Aux pires atrocités
Aveuglés par la luminosité
Non pas d'nos idées mais d'nos écrans
De marque déjà trop citées
Ouais, jette-toi par la fenêtre
Tu cherches l'amour en 218
Y'a très peu d'meufs honnêtes
Tu cherches du taf en 218, putain
Faut des connex' et y'a des mecs qu'ont
Des connex' mais, gros, faut les connaître
Moi, j'attends pas qu'ça tombe
Du ciel, frérot, j'suis travailleur
C'est pas méchant mais j'suis en guerre
Va parler d'trêve ailleurs
Beaucoup d'gens sont schizophrènes
Bipolaires quand tu perceras
Tu compteras plus le nombre
De pipes à l'heure
Ouais, j'suis qu'un homme
J'suis rempli d'contradictions
'Du-per' entre mes principes
Et mes addictions j'ai dit qu'j'arrêtais
Mais j'ai repris l'son
Merde, cette saloperie me donne des frissons
Cette saloperie m'a rendu ivre
Comme un alcoolique dans mon ivresse
J'ai sûrement perdu quelques acolytes
Toutes les nuit's
L'oreiller s’aplatit sous l'poids d'la cogite
On a remplacé les 'keu-gré' par
Les restaurants gastro' chics
Tu m'feras pas dire qu'on peut rire de tout
J'suis pas stupide si tu peux l'faire
C'est qu't'as pas d'cœur ou pas peur du bide
Moi, y'a beaucoup d'choses qui
M'font pas rire mais, calme-toi
Ça veut pas dire qu'j'vais ouvrir
Le feu dans Paris
Même insulté par les caricatures
J'm'appelle Abdel Karim
Mais, dans une dictature intellectuelle
J'serais pris pour un taré
Quand j'donnerai mon avis
On m'dira: "Tu sais où tu peux l'carrer
Là, tu dépasses complètement les bornes
Oublie tous tes plans d'carrière"
Seul comme si j'étais moche et méchant
Comme, comme si j'dérangeais des gens
En attendant d'être élevé au
Rang des légendes
J'fête mes victoires en silence
Sans faire péter l'champ'
En avance sur ma génération comme un présu'
Pour pas les brusquer
J'y allais mollo jusqu'à présent
Et pour leur laisser l'temps
D'cicatriser d'leurs blessures
J'tournerai dans la capitale comme dans
La cour d'une prison