Lino - Requiem paroles de (lyrics)
[Lino - Requiem paroles de lyrics]
Une balle se loge
Ok, j'fais rien sans l'art
Et y'a longtemps qu'la mort m'a booké
Rebelle dans l'âme
Ma haine attend dans les loges
Et l'rire sous clé, et l'arme tout près
J'ai tué l'horloge
J'fais pas d'ROMAN, j'écris, je largue tout
Rappe sur l'orgue, j'm'amène
J'vais boucler la boucle
Mes chansons craquent, j'assure l'ordre
J'ai la même
Dalle qu'avant l'crash sur l'or
Ils veulent rouler
À peine un ou deux couplets
Ignorent l'message et crachent sur l'homme
J'fais du dressage d'instru
C'est dans l'curriculum
Comme après l'pressage d'gâchette
On rattrape pas les mots qu'la bouche lâche
Ma vie, mon dos: des coups d'schlass
J'crochète la serrure des tabous d'un crochet
J'couche la morale, hochez la tête
J'parle français
Comme une six cent coups slave
Approchez, j'cogne, le sang coule
J'lave mon honneur
Si leur monde est pas amoché
C'est qu'on est tous lâche
Des micros sans couilles, slamment
Kickent des rimes fauchées
J'clame que l'crime lyrical paye pour crever
On a tous l'âge la limite: pousse la
On est tous là pour un temps limite
On rêve tous larges
Plein d'étoiles à décrocher (tch tch)
La vengeance renvoie les balles comme Federer
Ace, jeu, set et match, service funéraire
J'veux un scratch
J'ai une prière pour les b-boys d'hier
Le Hip-Hop dort dans un jardin d'pierres
(tch tch) j'ai mon style propre
Une prière pour ces révoltes rouges sang
Qui virent au vert dollar
Quatre-vingt dix-neuf contre un pour-cent
Une vie d'taulard où y'a plus d'sens
Regarde à quoi ça nous pousse
Surpuissant, j'ai uni l'briquet à la
Poudre depuis l'mariage pour tous
Il est glissant, l'terrain, et
J'pars en éclaireur
Depuis l'temps qu'on en parle
Moi, j'reste un franc tireur
Vu qu'les balles ne mentent pas
Laissé pour mort, mon blase
J'attendrai pas qu'ces traîtres le rayent
J'écris des fresques, c'est du
Van Gogh, négro, prête l'oreille
Même sans drogue, j'plane au-dessus du lot
J'suis un mystère pour eux
J'ai commencé: petite secousse en
Bas d'l'échelle de Richter
Amoureux du risque et du son d'vermine
Tu veux qu'j'conduise le rap
Sur l'droit chemin, mais j'roule bourré
J'ai même pas l'permis
Pas d'révolution d'Jasmin des guerres
J'en connais pas d'saintes
J'vais tuer Rimbaud pour rendre à Césaire
J'passe pas du rhum à l'absinthe, non
La foudre m'annonce
J'ai qu'ça à foutre: rapper c'qui m'tracasse
Cracher des vers qui défoncent
Je gratte en live d'une crack house
J't'enfonce mon blues
J'suis un douze coups #Jackass
Comme Cruz dans les Princes de la Ville
J'peins des chiens d'la casse
J'épouse le rythme, kick
J'suis comme un mafieux en Toscane
Nègre accusé d'viol auditif
J'veux l'même baveux qu'Strauss-Kahn
J'adhère au Fight Club à
Coup d'front et d'phalanges
Sans les pincettes (tch tch)
J'suis grave vivant
Et j'suis trop vieux pour
Suivre les vingt-sept
J'écoute leur track: y'a plus rien
À part billets et alcool, benz
Ils ont confondu tenir la barre
Et faire du pole dance
Le sang est plus épais qu'l'eau
D'une famille nombreuse le débat est clos
J'rappe loin d'ces merdes qui font l'buzz
Comme si la victoire
M'enseignait comment perdre
J'ai compris l'sens du verbe "exister"
À genoux sur la tombe de mon père
J'vais pas m'désister, j'grave mes
Strophes au cutter, les coups j'énumère
J'garde l'interrupteur sur OFF
J'emmerde le porteur d'lumière
Dieu a un plan
J'ai l'feu aux semelles depuis trop longtemps
Le truc, c'est pas d'dire la vérité ou non
C'est qui veut l'entendre?
J'ai sniffé les cendres à Biggie
J'rappe ça sonne Brooklyn
En live de la jungle
J'écris un autre chapitre du livre à Moogli
Toujours pas à jeun sous Jack
J'ai pris d'la bouteille, j'suis repeint
Tu cherches la différence entre moitié
Vide et moitié plein
J'éviterai pas les drames les coups
Ça motive pour augmenter l'impact
L'histoire me trouvera bien un motif
J'rappe, braque la victoire, on y arrivera
Qui sait? On lâche pas
C'est Rocky 1, Rocky 2, 3, 4, c'est Rocky 16
On lâche rien
J'chante sans les chaînes, mec
T'entendras p't-être mes prières
Dis aux petit's frères
Qu'notre histoire commence
Pas par la traite négrière
Dis leur, dis leur que tout
C'qui remonte redescend, mec
C'est scientifique
Comme tout c'qui crève entre
Quatre murs est anti-flic
J'identifie l'mal, j'ai
L'armement, j'm'applique
Parfois j'lâche le manche
Le rap me ment, comme Tupac me manque
Le monde, j'le mange trop d'pixels
Message haute définition
Double XL, pas d'massage sans finition
(tch tch) les ficelles, j'connais moi
J'suis un monstre entre une armée d'hommes
J'ai toujours un sale coup d'avance
Comme un gangster médium
Quatre-vingt quinze, Val d'Oise, Partie Nord
J'ai grandi au sixième chaudron, la Cerisaie
J'comprends les négros d'Baltimore
J'ai l'mauvais profil, j'cogne sans reculer
J'suis un ténor
T'es juste un zombie nécrophile
Enculé d'tes morts
Sur l'bon beat j'ai l'mort
Et Bambi s'est pris un coup d'pare-choc
Dans l'biz, j'reviens j'crache, j'dis:
"Levez les bras, baissez pas l'froc"
Un truc malpropre, en guerre H24
Même les jours fériés
J'suis un cas, moi, j'rappe sans pause
J'entends les munitions brailler
Désolé, c'est ma définition du
Repos du guerrier
J'arrive, j'ai un AK-47 pendant
Une bataille d'oreiller
J'me suis réveillé un matin avec
La mémoire en sang
Ces cons ont déposé une bombe
Dans mon jardin d'enfants
Et, depuis, Jeanne veut devenir Serge
Olive baise avec Tom
Vingt berges, tu deviens adulte
Entre quatre murs, du shit dans l'rectum
C'est l'voyou qu'on adule, j'grandis
J'ai des idées toutes faîtes
C'est quoi la vie après la mort?
Qui c'est qui fourre la Schtroumpfette?
Loin d'l'époque d'la morve
Il a du mal à s'lever
L'espoir sur chaise roulante
Même Superman a crevé
Sourire séquestré par un clown triste
Artificiel coma la rue
C'est comme chez Ronald: c'est plein
D'coke et d'gros macs 25 décembre en enfer
Que l'insouciance enterre la dépouille
Dis au Père Noël de descendre dans
Nos blocks s'il a des couilles
Les porcs polluent la prose, billets violets
Pouvoir et gros seins
Décoller après la dose
Tous les dealers sont des magiciens
Dis leur d'ranger les pouces verts
Les likes où j'vais, les gens m'traitent
D'assassin j'prends c'que la vie m'donne
Et j'rends c'que la légende me prête
Dis leur qu'mon cœur a cessé
D'battre un quatorze février
Maintenant, j'prends la vie à quatre pattes
Comme femelle lévrier j'rappe, j'gerbe
J'crache le fruit d'mes entrailles
Je sais, j'aurais dû bosser mes algèbres
Vu l'prix d'mes entailles
Pour toute la jonqaille du monde
J'lâcherai pas ma grammaire occulte
Quand les modèles d'nos gosses deviennent des
Implants mammaires et des gros culs
Et j'les entends essayer
D'miauler comme Drake
Espérant violer les ventes de disques
Autant braquer une banque grecque
J'frappe sans break, c'est
L'heure d'l'addition, les perdants raquent
C'est p't-être ma dernière apparition
J'ai jamais rêvé d'carrière dans l'rap
J'm'invite dans ton monde idéal
J'ai un schlass grand comme Lil Wayne
J'monte sur un clash
J'suis comme un scratch sur du Nolwenn
J'fais tache
J'suis pas prophète dans mon bled
Alors j'porte des objets métalliques
J'plaide avec des rasoirs dans la bouche
Comme Malik
Mais, la vie, c'est pas un film d'Audiard
Y'a rien d'gratté à l'avance
Y'a du feu, d'l'essence, une bouteille
Quand j'écris à la France
Pour ces jeux d'mots baptisés "punchlines"
Pour ces jeunots qu'ont pactisé avec le
Diable pour plus de sunshine
C'est jab, jab direct, jab
Crochet, jab, jab direct, uppercut
Crochet, l'art d'la punchline tu percutes
Pour les questions d'fric
On a des réponses en cagoule
On rêve d'un monde sans flic
On crève, on fonce, du risque on a l'goût
C'est pour ces grandes villes pleines de
Gens vides et d'murs tatoués
Où on s'croit en vie en guettant
L'monde derrière des vitres teintées
Pas avare de mots
J'ai jamais su finir mes textes à seize
J'écris des titres trop bavards
Comme si j'avais peur d'pas en dire assez
J'rappe des Requiems