Lino - Où les anges brûlent paroles de (lyrics)

[Lino - Où les anges brûlent paroles de lyrics]

Les putains de jours passent
Et se ressemblent
Les tours cachent l’horizon
Les spliffs tournent, rassemblent
On fait ses classes dans les cours de prisons
Les soces, la famille
Disons que les grosses liasses stimulent
Enterre les amis
Souvent on y passe mais la vie continue
Un putain de vice peut en cacher un autre
Il dissimule sa haine, la reum elle
La rue lui a déjà pris un fils
Le daron lui parle comme il cogne
Mais à force on s’habitue
Sent plus les coups
Le cœur béton comme un bout de bitume
Il tue le temps à moins
Que ce soit le contraire
Avec ses confrères, dans le crime
Il tombe dans tous les pièges que la rue tend
Gratte deux trois rimes de quartiers


Sur les shmit's et l’État
Enragé, une moitié du temps
Et l’autre pété au shit
Il a des rêves, pourtant, des envies d’exil
Guette la carte du monde
Relit les lettres de son frangin au placard
Ça dit le vrai luxe c’est être libre
L’homme est pas fait pour la cage
Personne n’est parfait
Comme leur dernier braquage
Alors il gamberge, en nage
Allongé sur son lit superposé
Pense à changer de berge, les yeux explosés
Il pense il se lève, prends son sous le lit
Enroulé dans une veste sourit à sa mère
Lui fait un geste de la main
Claque la porte, rejoint le reste de l’équipe
Les potes, ça s’engraine, les voix portent
Putain venez on sait où cette pute traine
La daronne, guette par la fenêtre
Regarde son fils partir cette nuit
C’est la dernière fois qu’elle
Entendra parler de lui

Où vont les anges?
Où vont les anges? Où vont les anges?
Où vont les anges?

Elle a l’âge des premières fois
L’âge où on teste la vie
L’âge où on aime autant qu’on se déteste
L’âge où le seul avis qu’on ait
C’est celui des autres
Tous dans le même navire
Elle était cool avant que sa
Reum perde les eaux
Tout s’écroule quand ses parents divorcent
Les coups les rapports de force
Plus personne à l’écoute car plus de réseau
Adolescence meurtrie, cicatrice ambulante
Le cœur blessé, prend le premier petit con
Venu pour une ambulance
Une vie stressée, sans but, sans tarder
Elle donne son petit corps à
Qui sait la regarder, et encore
C’est une grande pute la vie
Elle assemble ses putains d’souvenirs
Elle se rappelle des
Nombreuses visites nocturnes
De papa dans sa chambre
Et elle fugue, fait le mur, enrage
Déjà mure avant l’âge
Attend sa mue après l’orage
Ça ne peut qu’être mieux
Elle tombe accro d’un raclo
Plein de promesses tout est OK
Jusqu’au jour où elle lui
Annonce qu’elle est cloquée
Le jour de ses 18 piges
Tout est noir ce soir de décembre
On l’a retrouvée dans sa baignoire
Baignant dans son sang

Où vont les anges? Où vont les anges?
Où vont les anges? Où vont les anges?

Il a le poing tranché
Des gouttes de sang viennent tacher le sol
Encore une gorgée d’alcool, encore un cachet
Chargé, il guette son visage déformé
Dans la glace brisée c’était le fils sage
Désormais ses putains de démons le
Suivent à la trace d’un monde aseptisé
Pousser à réussir très tôt
À viser le top, à vivre les
Rêves de ses parents, leur véto
Oui il en crève gosse transparent
Éternel premier de la classe
Tout part en couille et se casse
Personne n’a rien vu venir
Il se fracasse la tête contre les murs
Passe la plupart du temps
Seul devant sa glace
Genre, c’est à moi que tu parles?
Génération X
Héritier de la violence des aînés
Une étincelle sur une traînée de poudre
Qui voulait juste être aimée
Des années, à kiffer sur une
Fouf qui s’en branle, l’étouffe
Il s’en prend à Dieu, prie le Diable
S’imaginant à deux dans le gouffre
Il a des pulsions meurtrières et
Veut sortir des ténèbres
Le souffre douleur d’hier, deviendra célèbre
Tristement, le poing tranché
Des gouttes de sang sur le sol
Encore une gorgée d’alcool, encore un cachet
Les armes chargées de son daron
Entassées dans un sac de sport
Il se dirige vers son lycée
Pour inverser le score
Il arrive, pointe une première cible
Et là ça tourne au drame
Et la suite, elle fera la une des journaux
Bruit d'armes à feu
Pour les gosses d’ici, de là bas, du bled
Ou d’ailleurs
Quartiers difficiles ou pas, j’plaide
Qui est coupable quand ça tourne au drame
Que le coup part
Y’a même des SOS, dans les cocktails Molotov
La réalité prend le dessus
Les anges brulent
Tu pars et qui s’en souvient?
Écoutes les hurler même pour rien
Parce qu’on nait pas criminels
On le devient

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