Lord Esperanza - Boulevard paroles de (lyrics)

[Lord Esperanza - Boulevard paroles de lyrics]

Sur le boulevard, j'vois des solitaires
Des cœurs brisés des lampadaires alcoolisés
Des miroirs sous somnifères et
Des cadavres de conifères
Qui dansent ensemble, synchronisés
J'vois cet amour éphémère dans
Une cage d'escalier
Et tous ces boulevards qui m'font
Croire qu'on est presque alliés
Des bateaux en papier dans l'caniveau
Des cris, des craintes, des
Verres qui trinquent
Des existences dénuées de sens sur
Le passage à niveau
Se rappelant que, finalement
Tout cela n'est même pas nouveau
Des rues qui s'écoutent parler
Des aveugles à terre
Des empires fait's d'immeubles en verre
Des gens déjà loins des leurs
Tous témoins du temps et


Qui répondent "comment
Savoir?" quand on vient leur demander l'heure
Des espoirs qui s'érodent et tournoient
Dans une spirale sans fin
Des âmes sur guitare saturée, sûres
Que ça va durer
Qui peinent toutes à s'aventurer
Entre les "pourquoi?"
Les "comment?" et les "enfin"

Sur le boulevard
J'entends des efforts d'antan
Des rires d'enfants, des souvenirs
Des désirs tentants
J'entends des monuments si fiers qu'ils ne
Voient plus le coup venir
Des cris de l’âme si
Séduisants qu'ils font criser
Des "quitte-moi" méprisants non maitrisés
Bâtis sur des ruines de sable
Où l'amour est une prison très prisée
J'te parle de ces corps à
Cœur ouvert qu'avancent tous seuls
La peur au ventre
Des mains tendues qui veulent le monde devant
Des sols de fleurs en vente
Des années, désarmées, face
Aux changements inaltérables
Là où seul le désarroi
Peut désormais te désarmer
J'entends les deux mondes qui se répondent
Et des demandes qui se répandent
Ceux qui vibrent au rythme
De nos soleils disparus
Les mêmes hommes perdus dans ta rue
Criant leur désespoir sur les
Toit's de la ville
Des étrangers qui mettent les voiles et
Naviguent donc quand l'écume blanchit
Les uns s'assoient sous le saule pleureur et
Les autres regrettent ce qu'ils ont franchi
En oubliant que les photos meurent
J'entends des bruit's de boulevards
Des "bouge, connard", des vents d'Étretat
Des génies nés sur des bouts d'trottoir
Mais relève-toi, c'est jamais trop tard
J'entends des manques de confiance et
Des trous noirs qui conversent
Des allées qui s'esclaffent devant les
Lames dressées qu'on verse
Des échos qui s'répondent
Des âmes élevées où la douleur est polie
Ici, on n't'écoute pas car t'es coupable
Pour ta couleur de peau
Des sentiments d'inachevés
Des vengeances qui s'enchevêtrent
Un quart de lune, lampe de chevet
Des miroirs brisés
Des sentiments perdus dans un
Grand silence aseptisé
Des problèmes d'autres qui marchent
Des gens qui dansent dans toutes
Ces forêts en ciment
Parmi tous ces vestiges qui
Se sentent immenses, trop épuisés
Sur le boulevard, les cris résonnent
Les émotions nous emprisonnent
Les plaies ne se résorbent
Bien sûr qu'au final, le problème des hommes
C'est qu'ils se complaisent tous
Dans le désordre

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