Lucio Bukowski - Dialogue du Chien et de la Combustion paroles de (lyrics)
[Lucio Bukowski - Dialogue du Chien et de la Combustion paroles de lyrics]
De fer avec le temps
Le poids des jours fait que je touche
Le sol si je me pends si je me rends
C'est presque pire que mourir ignorant
J'observe le torrent
Gris vert et saute du pont Paul Morand
Je fais la guerre avec moi-même
Dans des recoins d'âmes douillets
Je perds et je sers contre
Moi ma pile d'épais feuillets
J'ai quatre romans en cours et pour
Vos morts de beaux oeillets
Et je jacte ma rhétorique comme
Isocrate du haut d'un mausolée
Les rues se vident et se remplissent
En marées de membres vains
Chaque seconde est une abysse
Léchant ton entre seins
Des anches de femmes sans noms
Comme des balanciers d'airains
Des iris, des erreurs
Des va-et-viens entre des reins
Mes nerfs optiques ont la bougeotte
Avalent des ciels et des sonnets
Je ris, face aux terre-à-terres
Tentant t'atteindre des sommets
Je compte mes vies à la lumière
D'une bougie dans un hôtel
Moi je n'existe pas, et toi
Quel est ton secret?
Rien à envier à Dieu
Moi j'ai ma propre bombe H
Avale mon dixième café sur
Fond de Johnny Cash
Ecris un texte de plus à brûler
Pour ne pas laisser de traces
Je suis en expansion littéralement
Je manque de place
Rêver de plages et d'océans bleus cyans
Rechignant à pénétrer vos crânes
De mon oeil oscillant
J'ai ma lanterne au bout d'une plume
Et je progresse à tâtons
Hurlant mes aboiements comme
Diogène devant Platon
Hypothèse d'échappatoire dans le sourire
D'une jolie brune
Hypophyse déclamatoire tant le soupir
Me suffit plus
J'ai des grenades dans la bouche
Du napalm au fond d'une veste
Afin que les vers du temps ne
Retrouvent plus rien de mes restes
J'ai la couleur des songes et
Le son d'un violoncelle
J'écris de belles mesures quand le
Pire de moi s'amoncelle
Je m'fiche de vos croyances
Comme des philosophes allemands
Quand chaque lambeau de réel
Est à cramer intégralement