Lucio Bukowski, Anton Serra, Baptiste Chambrion , Oster Lapwass - Le noble sentier octuple paroles de (lyrics)
[Lucio Bukowski, Anton Serra, Baptiste Chambrion , Oster Lapwass - Le noble sentier octuple paroles de lyrics]
J'mords dans la vie à
Pleine prothèse dentaire
À peine trop exemplaire
J’sais apprécier c'qui nous est offert
Par Dieu ou par une étincelle, peu importe
Tout est en scène
Du premier lait tiède au dernier soupir
On reste en selle
L’existence est un miracle pour qui
Sait contempler le beau
Qui sait se contenter de peu
Respirera toujours plus haut
J’embrasse la vie au
Milieu d'regards concupiscents
L’homme humble ressent des choses
Qu’ignorent les plus puissants
Je vois la profondeur de l’univers
Dans un visage de femme
Pratique le feu sacré
Mais Prométhée n’est qu’un virage de flamme
Nous n’serons qu’une poignée à
Vivre la vraie contentation
Trouver l’éternité dans l’art
Et la contemplation ainsi, je crée ma propre
Toile de Georges Rouault
Ma sourate des abeilles, ma sonate, mon Orfeo
Je n’suis plus qu’un rêve planté
Devant une menthe à l’eau observant, ému
Les couleurs sépia du fleuve à l’aube
Chaque jour, je pratique l’onirisme éveillé
Malgré les angoisses
Je m'rappelle de mes ex-vies rayées
Il y a les désespoirs
Il y a aussi l’émerveillement
Il y a vous et moi dans l'atome éternellement
Quand viendra l’heure, dans l’cortège
Il n’y aura pas de regret
Nous serons pour toujours ces beaux
Sourires que les souvenirs recréent
Nous aurons vécu la tête haute
Et le cœur léger
Dépouillés des craintes et terreurs
Que nos peurs léchaient
L’âme curieuse
Je suis un loup sous l’effet lunaire
De la couleur dans mes images
Comme l’autochrome des frères Lumière
Entremêle espoir et angoisse
Durant mes veilles
Chaque épreuve et chaque douleur, pour moi
Est un pas vers l’éveil et, en effet
Je tire des rires de rien et même plus que ça
Mon paradis: un simple mot
Pendant qu’ils veulent plus de sapes
Plus de fric, plus de femme, plus de ci
Plus de ça dépouillé d’ambition: relis les
Sermons du Bouddha
Et je me promène dans la ville
Et je me promène dans la vie
Et je me détourne de l’abîme
Et je me découpe dans la rime
Yo, avale des miracles au repas
C’est étrange mais, quand j’y pense
Mon pinacle est un repos
Frôle des chevelures de reines
Dans le métropolitain
Frôle des procédures de règne
Quand j’élève mon oriflamme
Une chance sur dix milliards d’avoir
Pu goûter les crépuscules
Les lèvres et les poitrines de femmes
Les rires et les opuscules
Le café noir, l’amitié
Les films de Tarkovski
Mon épitaphe: "Ci-gît heureux Lucio Bukowski"