Lucio Bukowski - Décalage vers le rouge paroles de (lyrics)
[Lucio Bukowski - Décalage vers le rouge paroles de lyrics]
Naissant dans le flou d'un récit
Et, si la pluie n'était qu'un
Jeu de décor factice, un récif
Un messie agressif agréé tampon
Papal sur l'épaule
Faux-pli à la toge rouge écarlate
Œil fixé sur les pôles
Jeu de dominos sans point, c'est con
Il n'y aura qu'des perdants
Ont l'habitude, pourtant
De l'hameçon dans leur regard de merlan
Verront qu'un verrou vain retient leurs âmes
Car être un roi errant
Ça fera toujours cliché comme Jean-Marie
Le Pen parlant verlan
"Allez, un dernier pour la route"
Disent-ils pour n'jamais décoller
Aussi vrai qu'un militaire ôte des
Vies humaines pour être décoré
Mais, collés à l'écran devant des clips
Les gens se sentent plus libres
Tapez dans vos mains, je vous ignore
Je suis mon propre rythme
Unissons les divisions pour mieux régner
Sur un tas d'cendres
Apparement, l'intelligence
C'est comme le zouk: ça n'a pas d'sens
Pas de sang? Bah nan logique
Et ça explique pourquoi ça n'circule pas
Ainsi, cuve ça, ainsi le temps se coagule
Ne recule pas
J'ai lu un certain nombre de livres
Appris à ne pas tous les croire
Toucher l'espoir avec des pincettes
Ça fait survivre les soirs
En principe on s'en tire
En pratique on développe des cancers
Et les gens s'terrent, perdent leurs tifs
Bientôt la faucheuse en concert
En faussaire
L'humanité est bien meilleure qu'l'originale
"Le progrès" qu'ils appellent ça
La vanité serait virginale
Ou vaginale, ou vagissante
Ou p't-être que j'dis n'importe quoi
Ça m'permet de m'intégrer à
Mes semblables sans porte-voix
Disons qu'on avale nos vies d'travers
Pas d'pain pour faire passer
Du coup, l'air manque et on étouffe
Faut croire qu'le joint est trop tassé
Casser les songes avec des goûts d'réel
On se comprend pour tel
Les gens gobent tout
Font pas de différence entre Duvel et Tourtel
Je vis dans les coins
C'est mieux qu'à la lumière artificielle
Égaré volontaire pour esquiver
Les guerres sacrificielles
"Contemporain": mon cul
Sempiternel comme le pouvoir
Qu'ils conservent entre leurs mains, frère
Pourquoi s'en émouvoir?
Le suffrage universel
C'est rien qu'un album Panini
Des images qui collent aux doigts
Qui s'échangent entre partis
Leurs préférées: les plus brillantes, mec
Ils votent pour des cravates
Que choisira le bourricot: la
Carotte ou la cravache?
Rien à branler de vos argumentations
Sinon Fernand Nathan
Y'a qu'les bourgeois qui ont
Gagné deux siècles, le reste demeure latent
Alors, avant qu'tu m'parles de 1789, écoute
J'm'en tape autant qu'le dernier
Disque des Enfoirés s'écoule
Et puisqu'au fond, la démocratie
C'est la voix du peuple
Logique qu'elle soit toute enrouée
Ne parle que d'philosophie d'pub
Malgré le fard
La République a la tronche de Jo' Merrick
Un type lucide, un jour
A dit: "On a les leaders qu'on mérite"
Ça fait mal au cul
Et j'peux entendre que vous
N'vouliez pas l'entendre
Mieux vaut-il pisser sur la mèche
Que de finir en cendres?
Vote, vote, vote mais, surtout
Ne te cultive pas
Comprendront jamais qu'le changement commence
Par de petit's pas et le cycle se répète
Ouroboros ou menstruelle
Te vendent leur merde à l'aise, mon pote
Comme la presse bimensuelle
Soyons honnêtes: celle de notre mort
Ne sera qu'une année d'plus
Le contrat précaire de rêve étouffé
D'origines et d'arrêts d'bus
N'appelle pas à l'aide les keufs
Ils n'aiment pas les innocents
Les dirigeants, c'est des ténia
Ça consomme du mille au cent
J'me console au moins comme j'peux, pourtant
Je déteste le cynisme
Ce pays arrache son fric aux gens
Tout en enseignant le civisme
"I do not believe, Human History"