Mononc' Serge - Bacaisse paroles de (lyrics)
[Mononc' Serge - Bacaisse paroles de lyrics]
Les peintures dans les grottes
Le prouvent sans l'ombre d'un doute
Les grosses avaient la cote
Au siècle de Rubens
Ça se voit sur ses toiles
On aimait moins les minces
Que les monumentales
Mais tout a bien changé on vit en Amérique
À l'époque numérique et tout est plus tassé
Dans cet enclos d'obèses
Où règne la frite sauce
Une évidence s'impose
Ce sont les maigres qui plaisent
Notre époque efficace exalte le miniature
Et les choses d'envergure
N'ont plus tellement leur place
C'est la revanche d'la p'tite branche
Aux dépens du rondin
À c't'heure la balance penche
Du bord qui pèse le moins
Le rejet est sournois
C'n'est pas une chose admise
Qu'on repousse les banquises
Mais quand arrive le temps
De taquiner la truite
Dans les bars de rencontre
C'est rare que l'on s'excite
Autour des mastodon'tes
Seuls les physiciens ont
Encore assez d'audace
Pour dire que l'attraction
Augmente avec la masse
Et quand on va aux vues
Les rois du box-office
Offrent un mince contenu
Et de sveltes actrices
S’il y a quelques gros noms
Qui sont loin d’être maigres
Ce n’sont qu’les exceptions
Qui confirment la règle
Mais bon, ça se comprend
Quand il regarde l'écran
Le public se projette
Dans l'acteur, la vedette
Il veut donc des gens beaux
Et non pas des jambons
Des boudins, des laiderons
Des vieillards ou des gros
Monsieur tout le monde réfute
Qu’il fustige la grosse
Il dit qu’c’est pas d’sa faute
Et met les gènes en cause
Mais dès qu’elle touche une frite
Le ton change, on aboie
Qu’elle a ce qu’elle mérite
Qu’elle l’a cherché, son poids
Partout, on stigmatise
Celles qui pèsent trop lourd
Et qui rarement attisent
La flamme de l’amour
Moi-même j’pas mieux qu’les autres
Moi aussi mes yeux brillent
Plus fort devant les filles
Don't on discerne les côtes
J’entends les bien-pensants
Dire que ça les écoeure
Qu’le corps c’pas important
Ce qui compte c’est le cœur
Mais dès qu’ils veulent se mettre
Même ces schtroumpfs à lunettes
Ne penchent pour la grosse
Qu’en désespoir de cause
Ils boudent les pachydermes
Et les rhinocéros
Ils aiment quand on voit l’os
Saillir sous de l’épiderme
Non, il n’y a pas d’espoir
Aucune échappatoire quand on a trop de chair
On est marqué au fer
Si je résume en bref
On aime moins, c’est connu
La femme avec un grand F
Quand elle a un gros cul