Mysa - Ceux qui vivent paroles de (lyrics)
[Mysa - Ceux qui vivent paroles de lyrics]
La tête dans le guidon
Qui prennent de l’âge et du bidon
Les frères qui ont les dents qui tombent
Pour ceux qu’la haine inonde
De pensées malsaines
Mais se battent pour ne pas
Craquer quand les kondés harcèlent
Ceux qui rêvent de faire tomber
La recette du tiroir-caisse puis se calment
Demandent de l’aide car ils voient le piège
On rêve pas d’piller ton ivoire beige
Cousin on rêve de justice, tu vois le dièse?
Gamin seul en bas d’la tess
Un ballon au pied
Elle pleure seule dans la pièce
Les talons ôtés il y a pas d’cendrillon pas
D’prince charmant ici bas
Et les futures filles-mères
Éliminent les embryons
Pour toi qui vit malgré un cœur meurtri
Le couteau dans les tripes
Entre haine conjugale et humeur triste
Pour toi qui pleure le départ d’un être cher
L’introverti qui nous laisse
Une lettre vierge
Rabaissée toute sa vie elle arrive
Pas à être fière d’elle-même
Elle se refuse elle-même
Pour toi qui pleure sous les ponts
Ancien chef de gare
Et toi qui pars à l’usine sous ta veste noire
Et il paraitrait qu’tout change, on vieillit
Paraitrait qu’on a un temps précieux
S’il s’agit d’parler vrai
C’est pour ceux qui vivent à
Nos portes sur le qui-vive
Trop près d’l’insurrection, la guerre civile
Aucune force divine
Juste un courage à bout de bras
Solidaire en cellule, c’est un yoyo
Un bout d’drap
Une brique de lait, parfois les nerfs
Trop envie d’gueuler
Souvent un cœur trop vite gelé mais digne
On est fières
Pour ceux qui vivent malgré
Eux éloignés des proches
Pour ceux qui paient les études
Et le loyer des gosses
Pour ceux qui triment pour
Un salaire de zer-mi
Dans le froid, le métal
Une bronchite et une hernie
Pour les gamins en foyer
Les fratries envoyées à la casse
Les gamins au mitard
Jadis renvoyés d’la classe
Pour les familles monoparentales
Pour ceux qui baissent la tête et
La ferment quand nos darons parlent
Les personnes âgées enfermées au
Dixième étage des tours
Les rêves de révolution sur table d’écoute
Pour ceux qui vivent en hôpital
300 jours par an
Pour ceux qui donnent avec le cœur
Pour que ça vous arrange
Pour toi qui sers le client à la caisse
Qui fermes l’entreprise, le bilan à la baisse
Pour toi qui pries pour des jours meilleurs
Demande à Dieu d’aider l’humain pour
Qu’il ouvre les yeuz et ouais
Pour toi qui nettoies des pare-brise
Ou pointe à l’intérim
Mal au cœur, tes frères partent à la dérive
Ils se lèvent quand les gens dorment
Pour trouver du produit
Toi qui vends quand les
Gendarmes t’ont bougé, tu cogites
Pour ceux et celles qui dorment pas
On vous a vu d’en bas
Lumières allumées à chaque fois qu’on r’passe
Les vies en parallèles douloureuses pour tous
Et si tu me demandes si ça va
Frère? On s’la coule douce
Et il paraitrait qu’tout change, on vieillit
Paraitrait qu’on a un temps précieux
S’il s’agit d’parler vrai
C’est pour ceux qui vivent à
Nos portes sur le qui-vive
Trop près d’l’insurrection, la guerre civile
Aucune force divine
Juste un courage à bout de bras
Solidaire en cellule, c’est un yoyo
Un bout d’drap
Une brique de lait, parfois les nerfs
Trop envie d’gueuler
Souvent un cœur trop vite gelé mais digne
On est fières
Pour ceux don't la pudeur n’a plus de regard
Les douleurs encrées
Ne parlent que de joies et
Rêveraient d’l’avoir en vrai
Ceux don't les sentiments sortent
Par des actes forts
Pour ceux qui filment des
Palettes sur les plates-formes
Pour ceux qui vivent pour l’amour de Dieu
Jusqu’à se battre contre le diable
Et vivent pour leur Jihad
Ceux qui allument la télé pour
Ne pas se sentir seul
Ceux qui l’éteignent pour ne pas s’mentir
Pour les malades imaginaires
Cherchent leurs maladies incurables
Sur Google, pour se rassurer
Les orphelins qui laissent tomber une
Larme en tombant les paupières
Pupilles d’la nation, petite écolière
Des hommes sans racine
Cherchent un nouveau terreau
Le peuple désabusé vote en masse
Pour un nouveau héros
Mais les poules votent pour un
Loup déguisé en coq la basse-cour en danger
Compte à rebours enclenché
L’argent ne fait pas le bonheur
Mais on n’a pas l’choix, on
S’lève de bonne heure
Paie les factures avec honneur
Pour ceux qui font l’argent
Sans qu’l’argent ne les r’fasse
Qui vont les financer mes disques
Mes phrases mes frères humbles
Invisibles malgré une âme rayonnante
Gardent le sourire
Même quand les prix augmentent
Pour toi qui vis le même drame
Dans une même ville rongée par la
Même came et la même routine
C’est pour les frères utiles
Du philosophe au ludique
Que les medias ont envoyé
Dans un mutisme grave
Qu’est c’que tu seras conspirateur
Quand tu nous quitteras? Pour le feu
Pour ceux qui souffrent et
Qui n’oublient pas
Et il paraitrait qu’tout change, on vieillit
Paraitrait qu’on a un temps précieux
S’il s’agit d’parler vrai
C’est pour ceux qui vivent à
Nos portes sur le qui-vive
Trop près d’l’insurrection, la guerre civile
Aucune force divine
Juste un courage à bout de bras
Solidaire en cellule, c’est un yoyo
Un bout d’drap
Une brique de lait, parfois les nerfs
Trop envie d’gueuler
Souvent un cœur trop vite gelé mais digne
On est fières