Mysa - Piqûre de rap paroles de (lyrics)
[Mysa - Piqûre de rap paroles de lyrics]
J'suis d'ces gens qui s'lassent
J'ai besoin d'une piqûre de rappel
Ça part en vrille, quand tout est sans raison
Et ça nous procure de la peine
Le ghetto s'perd, et le rap le saigne
Faut dégager ces ordures de la scène
Plus on vit, plus l'homme est sans raison
A besoin de sa piqûre de rappel
Il y a plus de doigts sur les claviers
Que de pas sur les trottoirs
C'est bien dur de vous revoir sur les pavés
Si vous saviez vos clashs cybernétiques
Pas l'temps pour vos bassesses
Qui veut m'soulever passe le permis CACES
Savoir rimer n'est pas la poésie
Faudra s 'y faire l'équipe
Avoir des principes hermétiques ou
Une vie d’ascète
Tous bloquent à l'âge de pierre
Pleins d'mauvais potes, mauvais partenaires
Qui commencent par un pack de bières
Finissent en acte de guerre
Pas là pour battre le fer dans
Des causes inutiles et vaines
Pendant qu'j'écris
Le plus rageux d'entre eux mutile ses veines
Servir à c'monde
C'est ça qui m'fait lever l'matin
J'suis pas en train d'crever d'la
Faim alors aucun levier n'm'atteint
Chaque heure qui passe
Remercie l'tout puissant
On n'est pas omniscient
Avec nos omissions on devient
Des zombies chiant
Va faire tes obliques en restant désobligeant
Moi j'deviens OVNI quand j'ressors les mots
Piquants devant ces veaux qui chantent
"Haïr" est bien le sentiment le
Plus facile à lacher
Dommage qu'on n'puisse pas mettre les coeurs
Dans les machines à laver
Tant d'rappeurs ramassent les sayates
À la pelleteuse
Ils touchent le fond puis à la pelle creusent
Oui les poubelles de l'histoire
Sont pleines à craquer
Et les rues deviennent sales depuis
Qu'certaines s'mettent à rapper
La poésie est un couteau
Combien l'utilisent pour ses vertus
Ils nous croient pas quand on leur
Dit qu'gratter des vers tue
J'piétine les tendances, la mode, j'en
Ai plus rien à foutre, j'écris mes règles
J'écris pour n'pas détruire mes nerfs
J'me dois d'les faire déprimer mec
Tu crois qu'j'ai trimé sec pour
Rimer ou écrire mes textes?
J'ai juste à m'concentrer sur deux
Trois trucs qui m'énervent
Les yeux qui brillent, ils font d'la trap
Ils rêvent du disque d'or
Ils violent, ils tuent
Ils braquent mais ils veulent pas
Manger une cuisse de porc
Fais toi plaisir cousin
C'est Satan qui régale
Quand tu mangeais la chair des frères
Tu t'es pas senti végan
J'suis qu'un passant qui dégage
J'pourrais mourir à la seconde même
Faut qu'on plaise à Dieu
Au second plan à ceux qu'on aime
Ouvrons des centres
L'autotune est bien une drogue dure
S'égarer sur YouTube devient une torture
J'ai mal au crâne, sur l'encéphalogramme
C'est un mégalo-drame
On regrette l'époque de Manau grave
Toutes ces sonorités qui frappent
Sur nos brèches, les plus basses
Réveillent les bas instincts
Ouvrent les corps, et Belzébuth passe
Tu piges pas? Fais des recherches, Google It
Laisse moi kicker ça respecte les anciens
La famille et les avis des sages
J'vais battre le fer comme dans Val de Fensch
Envoie des salves de flèches
Termine l'instru' avec une balle de seize
J'freestylais en radio
T'étais avec tes couches
C'était la MPC, la SP12, la haine des hnouchs
Dure époque frère on a fait les 400 coups bas
Dans les boites d'intérim on prenait
Des accents tous bab
Bico, c'était sur l'front
On avait rien d'exotique
On était fortement handicapés comme
Bien des autistes
A peine un brin d'ego-trip
J'ai développé l'esprit contestataire
20 piges plus tard
Regarde s'te plaît dans quelle bêtise
On laisse la Terre
Père de famille, pas l'temps d'perdre ma vie
Même si j'connais les quartiers d'Metz l'ami
Mieux qu'le maire de ma ville
C'est pathétique, pour rester droit
On s'désociabilise le bruit
La foule rend dingue et
Tous nos héros s'avilissent
L'hystérie collective
C'est cette vie qu'on esquive
Y'a plus rien de comestible et les
Artistes développent un esprit domestique
De quel progrès tu parles quand
Tu défèques dans l'eau potable
Quand tous font les canards quand
Ça raquette dans l'autocar
Ah peu de vaillants: anciennement
On montait à cheval
Quand tu parles de loyauté ils t'voient
Tous dans un monde théâtral
J'attends l'prochain président IA
Conçu par Google
On s'coltinera ses électeurs car on
Vit pas tout seul
A ce rythme là, le monde sera vite fini
L'humanité se stérilise avec un jean skinny
J'suis pas d'la partie quand tu m'parles
Des doctrines du nouvel âge
Démons hommes et Djinns travaillent dur pour
Faire de nous des lâches
L'humain est faible, il en a assez d'prier
Déçu, vu qu'il attendait du
Ciel un lâché d'billets
J'verrai pas l'marché s'plier
Votre liberté se motive par l'usure
Et y'a un barbu sûr qui
T'a appris à marcher vrillé
Faire des Omras sur Instagram
Défaillance d'attention
Nouvelle croyance, invention
On en parle ou bien c'est pas grave?
Ça tourne pas rond
Et c'qui est sûr c'est qu'la
Terre va trop vite
On veut t'apprendre à douter
D'toi comme un hermaphrodite
A qui tout cela profite?
Quand l'cerveau s'atrophie
Face à ces atrocités
Frérot soit j'agis ou j'en ai déjà trop dit
J'jette quelques rimes de ma caverne
Puis replonge en ermite
Y'a trop d'plomb dans l'air libre
Y'a trop d'monde en berline
Tu seras fiché si tu veux
Vivre comme un ascète et sur la toile
On va t'piéger comme un insecte
Au pays des droit's de l'homme
Qui veut ton âme, jusqu'aux confins du globe
Démocratie, quand elle te tient
Dis-moi combien tu gobes de mensonges?
Pour l'utopiste, comme j'ai l'air défaitiste
Que les RG méditent sur les
Bêtises du clan LGBTiste
On refera pas l'monde
Et il se découd fil par fil
C'est l'épilogue d'une histoire triste
Du plus sale film t'es trop ceci
T'es pas assez cela polémique et novlangue
On sacrifie nos âmes
J'viens limiter l'offrande
Ça porte les pêchés de
Tous les peuples avertis
Même ton Imam te sort
Des prêches extraverties
Ils cherchent le combo
Le déluge les pluies d'pierres
Qui survivra pour nous ramasser
À la p'tite cuillère?
Ici tout doit s'payer jusqu'à
Ta place au cimetière
Mais le pire est insidieux
C'est tout c'que t'associes, fier
T'as trouvé ta voca-tion
Peut-être la vie d'avocat?
Ou la vida loca? Puis tu vis d'alloca-tion
Tu trouves ta voie, tu perds ta religion
C'est ça la vie?
On s'tue la santé pour l'système
On meurt d'une maladie
Revois ça d'près quand
D'autres s'font massacrer, un mois sacré
J'mesure mon empathie
Quand j'analyse ce qu'en moi ça créé
J'me sens parfois trop lâche
J'me sens parfois trop bête
J'vis comme un acrobate
Et pas comme un prophète
Avertisseur, j'ai mérité l'indic
Fiché jusqu'aux oreilles
Je sais qu'y'a pas plus traitre
Qu'une vérité bien dite
Sheytan fait des avances
Combien on médité l'invit'
Ou édité un titre puis un album
En croyant kicker un feat'
Seulement, évite toute chose qui t'aspire
Et si prose elle t'inspire fais
Qu'la cause soit un kheir j'parle au mur
Mais pas comme nos ministres à Jérusalem
Dévasté comme les rues d'Alep
J'suis plus à même de narrer
L'histoire la plus amer
Ton fils a deux parents il s'comporte
Comme s'il n'a plus sa mère
Au pays des carences
L'éducation se fait avec des écrans tactiles
Et cette plaisante pratique est
Une croyance factice
De la transhumance au transhumanisme
J'me défends sur ma ligne
Les amis trahissent lorsqu'on
Les pense unanimes
Oui déclassons les plus classieux
Cousin, pour la justice
Faudrait vacciner d'force Agnès Buzyn
J'pourrais pas faire plus simple
Respect aux frères qui placent pas
Dieu derrière leur N+1
Satan a d'vieilles ruses hein
Tu parles de drogues, d'euros
D'investissements c'est c'que t'écoutes qui
Te programme neuro-linguistiquement
Sans émotions, t'en as les yeux trop secs
Là où tes vœux s'protègent
Les hommes s'habillent en femmes
Et la bouffe contient des œstrogènes
Vos dissidents c'est un peu
Comme les enfoirés
Des gros dalleux racistes dans l'fond
Qui s'retrouvent en soirée
Montagnes d'idées foireuses moins
De principes que dans une loge Maco
Dans ce genre d'asso'
Aux mondanités scabreuses
J'remercie Dieu d'être né en France
Mais j'ai besoin d'une porte de sortie
Car j'affronte des hordes sordides
Prennent ton cliché et l'sortent
De l'ordi pour te jeter des sort de morbides
Comme le Lord Voldemort oui
Ça devient banal d'être noyé dans
Ce genre de modes oui
Des va-nu-pieds en mode dollars trust
On s'retrouve avec des beurettes
Oranges comme Donald Trump
Et y'a les mêmes en Jilbab
Mais qui crèvent l'envie d'plaire
Ces schizophrènes t'aguichent quand tu
T'promènes en ville frère
On n'a pas usurpé notre réputation bipolaire
Vie trop laide de mytho
L'air de rien y'a que du pipeau merde
C'est l’égrégore
En vérité chacun fuit la belle vie
Trop négatifs
On s'tire dessus comme à Philadelphie
De la rue au Jihad
Bryan prend le fusil à Raqqa
Sans jamais penser par lui-même dans
Cette usine à vacarme
Feu les rêves gisent enterrés dans la cour
Tous empêtrés dans la boue
À force d'errer dans l'amour illusoire
Pincé dans n'importe quel piège à souris
Tu veux jouer les insoumis mais
L'état n'fera pas d'insomnie
Tout est sous contrôle comme au terminal C
Le seul droit qu'il t'restera ce
Sera le permis d'acheter
Vu qu'on termine achevés
Comme dans Germinal khey
J'puise mes dernières métaphores
T'envoies une paire d'images vraies
Ici c'est tout dans l'apparence
Les millions d'vues vont coûter cher le jour
Où ce s'ra tout dans la balance
Et ça court dans l'avalanche sans
Mesure de nos actes
Il plane un gros nuage au-dessus de nos âmes
On sera déçus de nous sah
La piqûre de rappel procure de la peine
C'est vrai très peu veulent s'en sortir
Beaucoup sont à peine sevrés
Dans ce combat des haines
Laisse brailler les racistes
Ils parleront jamais plus que leur ADN
Leurs vœux pieux dans la Géhenne même
Nationalisme ou mondialisme, c'est le Jahanam
Le meilleur ennemi de la démotratie
C'est elle-même elle mène ses guerres
Récolte la misère qu'elle sème
Donc sa démographie est pèle-mêle
Stoppe les guerres au lieu
D'stopper les migrants
T'enterres les morts mais faut bien
Trouver où stocker les vivants
Les discours débilitants occultant
Les causes évidentes
C'est un nuage de fumée pour
Faire des procès clivants
J'm'éclate avec les fachos, car pour eux
Une bande de cons qui s'tapent
C'est le grand remplacement
Ou l'début d'la grande Reconquista
La question ce n'est pas "Quel
Sens va prendre ta vie?"
Mais "Combien d'attentats faut pour
Te rendre Charlie?"
Si t'es pas sur tes appuis
Et que ta garde n'est pas verrouillée
Alors prépare ta dérouillée
Et n'compte pas sur tes amis rouillés
Le cerveau embrouillé
Le cœur enrayé par une peur chronique
Nourris par les perfusions émotionnelles
Qu'on leur prodigue
On patauge dans le streaming
Au service du pouvoir
Ça faire sourire ceux qui connaissent
Tous les vices de couloirs
Pas d'respect pour les politiques
Et leurs réseaux d'privilèges
Qui violent à prix vil
Des enfants entre pédo-criminels
Tu vas t'réveiller quand? C'est
Pas très élégant
Et t'es qu'un lâche si malgré c'que
Tu sais t'as raccroché les gants
Laisse pas ton gamin sortir seul
Ou approcher les grands si un drame arrive
T'auras droit à un procès écran
Viens pas m'parler de c'qu'il
Faut pas qu'je cite
Cacher la vérité c'est haram
Pire qu'un pack de 6
Oui c'est qu'du rap mais j'vais vous chercher
Là où vous êtes restés perchés
T'es sur écoute? Laisse les s'faire chier
On a tous un grand frère
Mal intentionné dans notre phone
Des milliers d'drogues de synthèse à
Consommer dans d'autres formes
Bien sûr que d'autres entités ont
Trop zoné dans notre corps
Il serait temps d'vous en rendre compte
Avant d'sombrer dans votre mort
Avec le temps qui passe
J'suis d'ces gens qui s'lassent
J'ai besoin d'une piqûre de rappel
Ça part en vrille, quand tout est sans raison
Et ça nous procure de la peine
Le ghetto s'perd, et le rap le saigne
Faut dégager ces ordures de la scène
Plus on vit, plus l'homme est sans raison
A besoin de sa piqûre de rappel