Nessbeal, Le Rat Luciano - Les Anges aux visages sales paroles de (lyrics)
Le Rat Luciano [Christophe Laurent Carmona] Marseille, Bouches-du-Rhône, France 🇫🇷
[Nessbeal, Le Rat Luciano - Les Anges aux visages sales paroles de lyrics]
Qu'ils sont le diable
Tellement loin du ciel
Les anges aux visages sales
Coupable pour l'éternité, pauvre à perpétuité
Les anges aux visages sales
Quand on va au bled
Ils nous appellent immigrés
Quand tu reviens tu plaides
L’État il veut t'étrangler
Le sablier se vide tout me donne
Envie dégueuler en face de toi
Les impôts un huissier va s'pavaner
Étrillé j'compte plus les spliffs
Mégots dans l'cendrier
Vivant ils veulent t'enterrer quand
Tu veux t'insérer
Incinérés nos rêves khoya arrète d'espérer
Le seul joint qu'ils t'laissent ferme ta
Gueule paie l'air qu'tu dois respirer
Désemparés sont nos pères ils
Savent c'qu'on fait
Plus la peine de s'cacher pour
Pleurer faut qu'j'sois bourré
Ecoeuré jeune mais déjà essouflé
Lacéré esprit torturé dormir sans rêver
Daronne accablée circonstances aggravées
Génération endiablée proche du
Caniveau l'cerveau entravé
Zones, zones sinistrées j'kiffais ma
Jeunesse pas la pauvreté
A peine sorti d'la maternité
T'assume une paternité
C'est, c'est ça la fabrication d'la violence
Une boule de neige qui déboule la
Pente au tribunal d'grandes instances
Ma, ma tribu sur la potence
L'opinion publique dans les tribunes
Nouveautés dans les urnes
Des grosses burnes
Natif de la grande cité brutale et pieuse
Moitié bon moitié mauvais
Toujours la tête dans la monnaie
On prend c'que l'monde refuse de donner
Des visages sales aux yeux pourprés
Une face ombre une face lumineuse
Sourires d'la colère sur les lèvres
Le reflet d'une vie tumultueuse
Le quotidien refroidit
En voyant c'que les gens peuvent devenir
On embrasse la douleur des yeux, la comprend
Mais ne peut la ressentir
On parle du bon temps comme les anciens
Se raconte des vieux souvenirs
Se motive à trouver des moyens de vivre
Y a trop d'façons de mourir
Nul part où aller, rien à faire
Routine toute la putain d'semaine
L'avenir s'résume au lendemain on
Brûle au soleil, rêve sans sommeil
On vit dans une vie malade où
Seule la victoire est jolie
L'harmonie a mis les voiles
Tout le monde rie aux nez de la police
La rue, notre premier amour n'est plus qu'un
Grand nid de misères
Entre bien et mal un frère choisit
L'ombre et l'autre la lumière
Trop de gens font dans l'arme ou font
Deux versants chaque jour de nouveaux pleurs
Dur de faire fondre le givre
Qui s'dépose sur les coeurs
Trop de folies dans tous les sens
Trop d'situations fragiles
Dans mon coin tout a changé
En mal, trop d'heureuses issues
Trop de fins tragiques
On est pas des monstres malgré c'que
Ces putins de croquemorts s'imaginent
On veut s'fabriquer du bien être sans
Être broyé par la machine
Qui ne consomme pas n'existe
Pas partout sur l'territoire
Besoin de rien pour être bien c'tait
Quand on avait la couleur trottoir
Convaincu qu'la vie au quartier vaut
La peine d'être vécue
Musique obscure pour public éclairé
Qu'on tue dans l'véhicule