Sat - Réminiscences paroles de (lyrics)
Sat l’Artificier [Karim Haddouche] Marseilles, Bouches-du-Rhône, France 🇫🇷
[Sat - Réminiscences paroles de lyrics]
J'dois rien à personne
J'dois rien à personne
J'dois rien à personne
J'dois rien à personne, si ce n'est à Dieu
Ma mère, FF, mes enfoirés et moi-même
J'dois rien à personne
J'dois rien à personne
J'dois rien à personne
J'dois rien à personne
J'ai grandi à Marseille ci et là
J'y ai fait ci et ça
Jusqu'à bosser mes rimes pour que
Les gens puissent apprécier Sat
J'ai pas de grand souvenir d'enfance
En fait tout commence
Quand ma mère m'annonce que mon
Père s'casse avec une connasse
J'ai un goût amer
J'me retrouve seul avec elle
J'me sens trop petit et impuissant pour
Pouvoir nous sortir d'la merde
Manque d'argent et de diplômes elle
S'met à faire des ménages
Et faute de pouvoir payer notre
Loyer faut qu'on déménage
On atterrit dans une de ces cités
Au nord de la ville
Avec la nécessité j'fais connaissance de
La dureté de la vie
On est pas chez nous on est qu'hébergés
C'est pas tous les jours rose ni la joie mais
Grâce à ça on se laisse pas submerger
On a un toit au dessus de
Notre tête et de quoi manger
Te demande plus d'où m'vient cette force que
J'ai ou ce qui m'a forgé
A la même heure mon frangin
Purge un énième peine
J'découvre de nouvelle sensations telles
Que haine et peine
J'attends pas qu'on m'aime, qu'on m'aide
Qu'on me blâme qu'on me condamne
Qu'on plaigne ou qu'on m'comprenne
Si c'était à refaire ou à remettre
C'est dans les mêmes conditions les mêmes
Termes que j'tiendrais à renaître
J'attends pas qu'on m'aime, qu'on m'aide
Qu'on me blâme qu'on me condamne
Qu'on plaigne ou qu'on m'comprenne
J'sais c'que j'suis, j'sais c'que j'veux
Et j'laisserai personne me dire c'que j'vaux
Du temps a passé mais pas assez
J'suis encore qu'un môme
Autour d'moi les gens s'étonnent de voir
Que j'pense comme un homme
J'dis vouloir aller loin préférer
Crever qu'faire l'aumône
J'crois pas plus en la rue qu'en
L'école j'suis prêt à baiser l'monde
Quand j'rentre au lycée j'crois plus
En grand chose mon pote
Hormis à la joie que j'donne à M'man
Quand j'lui ramène des bonnes notes
Il me tarde grave de m'assumer
Son job l'use et va la tuer
J'le sais bien qu'elle fasse
Tout pour m'rassurer
J'commence à traîner j'me à
L'alcool, au Hip-Hop, au shhhh
J'fais même mes premiers
P'tit's business illicites
Très vite fait j'finis chez les flics
J'flippe ma race
A l'idée d'atterrir chez l'juge à
Luynes ou à Grasse
Grâce à ma tchatche j'm'en tire
J'te jure ce jour là
J'aurais mérité un Oscar tant j'ai
Bien sur leur mentir
J'ai pas craché d'nom donc j'suis fier
Pour autant une voix m'dit qu'ce truc
C'est pas fait pour moi
Faut que j'trouve une autre filière
J'écris d'plus en plus chaque jour
C'est comme une drogue
Sur ce j'envoie tout chier
Fuck la fac et son DEUG
Ah ouais, au fait entre temps j'ai eu l'Bac
J'savais que ça m'sortirais pas d'ma merde
Aujourd'hui plus que jamais j'ai
Rien à perdre sinon depuis peu on a monté
Un groupe avec ma bande
Ça s'nomme FF on se dit
Frères mais de mères différentes
Unis pour le meilleur le
Pire jusque dans l'infamie
94, j'renais au sein de ma nouvelle famille
J'attends pas qu'on m'aime, qu'on m'aide
Qu'on me blâme qu'on me condamne
Qu'on plaigne ou qu'on m'comprenne
Si c'était à refaire ou à remettre
C'est dans les mêmes conditions les mêmes
Termes que j'tiendrais à renaître
J'attends pas qu'on m'aime, qu'on m'aide
Qu'on me blâme qu'on me condamne
Qu'on plaigne ou qu'on m'comprenne
J'sais c'que j'suis, j'sais c'que j'veux
Et j'laisserai personne me dire c'que j'vaux
Quand on monte le groupe
On est sans embauche, on a rien en poche
On vit pas dans les mêmes coins mais presque
Pourtant on se sent proche
La routine tue à petit
Feu pourtant on s'accroche
Les épreuves surmontées nous renforcent
Chaque jour de plus nous rapproche
Ma mère voit ça d'un
Mauvais oeil c'est logique
Elle qui souhaitait que j'sois avocat et non
Pas que j'mette ma vie en musique
En plus à l'époque mon rap
Me rapporte pas d'billets
Même pas d'quoi faire repeindre réparer
L'plafond ou payer le loyer
On fait quoi d'nos journée
Hormis fumer pollen
Ecrire nos histoires imprégnées de béton
À même le carrelage
De temps en temps on vole
Le mic par-ci par-là
On s'fait nos premiers fans et
Les gens commencent à parler
Quand on sort l'album certains trouve
Qu'ça pue d'autre qu'ça tue
Mais y a pas de doute: ce
Truc vient de la rue
Y a pas trop de concepts
C'est sur nos vies qu'on s'appuie
Et contrairement à ce que tu peux
Croire rien n'y a changé depuis
J'peux pas te parler du succès
J'l'ai pas vécu
Ma seule fierté reste qu'on se
Soit jamais avoués vaincus
On a eu la force d'y croire
On voulait rentrer dans l'Histoire
Mais qu'est-ce qu'on avait hormis la
Rage et l'énergie du désespoir
J'suis sorti de nulle part pour
Éclater au grand jour
Et s'il est vrai qu'la roue tourne
J'veux pas rater mon tour
J'dois rien à personne, que dalle
Si ce n'est à moi même