Sens Unik - Aujourd'hui paroles de (lyrics)
[Sens Unik - Aujourd'hui paroles de lyrics]
Dimanche 14 juin 2044
J’emmène mon fils Loic et qu’on visite
Dans la 17ème sphère biologique
Celle qui représente une forêt
Qui fut jadis ici
Belle comme les autres sources de la vie
Roulez, roulez le mot tembak
Au milieu des sapins et des peupliers
Toutes les odeurs savourées
Toutes les couleurs étalées
Sur une toile Que l’on a déchiré
Je ne retiens pas ma joie Rares sont les fois
Où je me promène Dans ce domaine
Peuplées de choses Que je ne connais pas
Des arbres
Hum! j’en ai vu sur les vieilles photos
De grand-père
Mais lorsque leur écorce j’ai touché
Quand les chants des oiseaux
Mes oreillers Venues caresser
J’ai rêvé de son âme, Qu’il repose en paix
Et plane au dessus des prairies de son passé
Brève fut la visite car comme
Des milliers de fourmis
Des gens réunis à l’entrée de ce paradis
Vestiges de ces années où
L’on pouvait encore respirer
Eh, … plus que dix minute à me taper
Cette saleté de processeur cybernétique
J’en ai assez je ne suis pourtant qu’en
4ème semestre virtuel
Et dire que dans les années 90
Mes camarades auraient été réels
De même que le ciel
Juste avant que notre planète
Gaïa ne se rebelle
Déjà 19h j’ai encore trois
Bornes d’Oxygène à contrôler dans le secteur
Bip bip… Mon seuil est cortiso-logique
M’indique que le niveau de
CO2 a encore baissé
Pour ceux que l’on a délaissé
Dans le mode du dessous
Comme des rats doivent subsister
Air vicié air recyclé
Tel est le but que la SFAO s’est fixé
Et grâce à mon poste au sein de cette société
Une borne personnelle je me suis vu attribuer
Pas de la mousse de protéine
Au menu de ce soir souper raffiné
Mon père doit passer à la banque abattoir
Viande de bruffle ou bef
Bœuf je ne sais plus
Cet animal a des cornes qui
Jadis tiraient des charrues
Au milieu des champs ensoleillés
Des plaines recouvertes de
Fleurs par milliers
Où j’aurai pu alors sans crainte me balader
Respirer
Han! Han! encore un de ces cauchemars
Et le reflet de l’histoire
Dans les miroirs de ma mémoire
Depuis cette année où tout s’est écroulé
Où Hostile
La terre s’est ouverte sous nos pieds
La pierre devenue sable la glace devenue eau
La mort sur nous est
Venue déposée son manteau
Inutile de tenter de refermer
Les yeux cette nuit comme tant d’autres fois
Je suis bien trop soucieux
J’ai peur pour ma descendance
Le fruit de mes entrailles
L’avenir en décadence devant lui
Se redressera comme une muraille
L’homme confronté à la nature
Jamais ne remportera la bataille
L’Homme comme toutes les races a un ennemi
Mais il se trouve face à sa face
Lorsqu’il se trouve face à lui
Un à un il a brisé les chaînes de la
Grande chaîne du cycle naturel de la vie
Trop, beaucoup trop
Beaucoup trop persuadé d’avoir été privilégié
Par l’Éternel, une intelligence qui l’a
Éloigné de l’essentiel
Il n’est qu’un organe parmi les
Autres de Gaïa la belle
Scié la branche sur laquelle il était perché
Mais l’arbre lui a résisté
Et c’est avec elle que de
Lui je peux vous parler
Aujourd’hui par sa faute je ne peux plus