VII, Euphonik - Melmoth paroles de (lyrics)
[VII, Euphonik - Melmoth paroles de lyrics]
Avant de rétro-pédaler
Cataclysme dans le vent
D'une ampleur inégalée
Coucher sur le papier quand la mémoire
Est moribonde
L'imaginaire pour embrasser toutes les
Dimensions du monde
Je me résume à des sourires de maladresse
Et les cheveux des macchabées
Viendront fleurir mes arabesques
Cet art de l'écriture, je l'aime éperdument
J'irai sculpter mon instrument dans
Un ossement de fémur
Des miettes à la fêlure
De la conjoncture au geste
Et l'on se jette des invectives
Étranges à la figure un rêve de bon augure
La joie du crétin ou de l'aigle
Opacité de l'âme
Dans le silence tout se dérègle
Et je regarde avec stupeur
Les années m'échapper
Les créatures de mes cauchemars
Resurgir pour m'écharper
J'ai rattrapé l'erreur
Infecte et sèche était la source
Et je feuillette A la recherche
Du temps perdu de Proust
Je le regrette et fais le vœu
De briller si je m'assombris
Ce que la banalité veut que
Nous regardions nos nombrils
Du pouvoir pour un lombric
Il deviendra le serpent
L'homme est ainsi déconcertant dans
Une geôle égocentrique
Et nos désastres se ressemblent
Forment une constellation
Moi je contemple le
Pourrissement des civilisations
Contrôler la confusion que nos
Semblables nous inspirent
Tenir bon quand le cyclone nous
Regarde et nous aspire (Euphonik)
Un jour viendra quoi qu'il en soit
Où je finirai par plier
Quand les lucioles en moi auront
Toutes cessé de briller
J'ai le sang-froid des oubliés
J'écris pour qui me comprendra
Je croirai peut être en Dieu quand
La Terre en deux se fendra
J'ai l'impression que tout s'écroule
Observe le ciel sur mes épaules
L'humanité au fond du trou et
L'amour dans un glory hole
J'me sens comme Nelly Arcan
J'suis d'humeur suicidée
Ce monde à la verticale
Croit tout avoir élucidé
Parmi vous peu d'exceptions
Depuis qu'mon cœur s'est fait drainer
Je ne compte plus les déceptions et
Les faux frères qui m'ont freiné
J'ai jamais vu autant d'fumier
J'espère ne pas durer longtemps
Si les meilleurs partent en premier ces
Enfoirés ont tout leur temps
J'ai le cœur fumigène, ici
L'impression d'étouffer
Quand on payera l'oxygène
On donnera tout pour une bouffée
Un jour l'ambiance sera glaciale
On te vendra d'la bienveillance
Quand on passera sous surveillance
Par reconnaissance faciale
Dans la chapelle Sixtine mettez-y
Mon spleen en graf'
J'vis dans un monde en vitrine
Où les rétines sont photographes
Toute une vie dans l'impasse
J'ai l'sentiment de déranger
J'me sens nulle part à ma place
On m'traite comme un étranger
On rêve dans l'errance d''espérance
Mais tout est vain au final le cœur défunt
On crève dans l'indifférence
Ils disent que le silence est d'or
Pour moi il n'a aucune valeur j'ai peur
Tout me dévore et me rend mort de l'intérieur
Tant pis si je meurs en route puisque
Ce monde s'en bat les burnes
Moi j’irai faire du hula hoop
Avec l'anneau de Saturne
Je te regarde ma nébuleuse
T'aimer à m'en rendre malade
Mes larmes miraculeuses ne m'ont pas
Sauvé de la noyade je me tais et je me tue
J'ai cru qu'un jour tu m’appellerais
Toi qui dansais presque nue sur
Du Lana Del Rey
J'vois tout en rouge et noir
Moi l'amoureux comme Stendhal
Une dernière rime à mon histoire
La vie est un scandale