VII, Euphonik - Les années-lumière paroles de (lyrics)

[VII, Euphonik - Les années-lumière paroles de lyrics]

-Rien que d'en parler j'en frisonne
Ce voyage hors du commun
Je vous affirme que nous sommes en 2131
Vous avez dormi cent treize ans
Trois mois et quelques heures
Dans le siècle vingt-deuxième votre
Passé fait presque peur
Nous qui connaissons l'harmonie
Et l'égalité complète
Mais pourquoi Euphonik autant de
Guerres et de conquêtes
Vos gouvernements de despotes
Vos armes bactériologiques
La sauvagerie de votre époque n'a
Pour nous pas de logique

-Un peu perdu je dois l'avouer je
Reconnais à peine les lieux
Car le monde que je connais
N'a vraiment rien de merveilleux
Je vous le demande tristement
Est-ce que la vie est plus saine?
Car dans les derniers moments
On meurt juste pour soi-même
On se tue un peu partout
Plus rien nous canalise
Haine et violence se banalisent mais
On s'habitue à tout
En exil comme Ézéchiel on traverse
Les mers sans bouée on vit à terre les ailes
Nouées entre amour et séquelles
-J'analyse votre déclin
Visionne vos anciens reportages
Je ne vois que l’appât du gain
Le profond mépris du partage
Et tout vos maîtres de métal
Vous étranglaient sans vous lâcher
La machine du capital vous
Avalait sans vous mâcher

-De l’amertume dans la trachée
Fâchés mais impuissants
Alors on ne cessera de cracher
Et de lyncher nos dirigeants
L'amour au bout d'un colt
On a vécu sans s'aimer
Mais n'oublie pas que tu récoltes les
Champs d'espoir qu'on a semé

-Comment pouviez-vous supporter votre
Système pénitentiaire
Vous ne parlez que de concurrence
Et de propriété foncière
Vos terrifiantes colonies, vos évangiles
Vos missionnaires à cette heure ci le mot
Servile a disparu du dictionnaire

-L'être humain n'est qu'un
Chiffre, les bourgeois, les précaires
À quoi bon faire la diff' si
La vie n'est qu'un compte bancaire
Mon siècle s’atrophie oui mais
Au nom du progrès
On tue, on pille pour le profit
On comptera les morts après

-Votre conception de la femme ne
Cesse de nous interroger
Entre objet de plaisir
Ou simple électroménager
Et la plupart de vos
Écrit's foncièrement malhonnêtes
Avoir tant de mépris pour la
Moitié de la planète

-Là bas tout nous divise en
Nous comme en dehors
Hommes et femmes se méprisent
Ainsi commence la guerre du genre
Les conflit's se multiplient comme
Une odeur de nucléaire
J'ai bien peur de manquer d'air
Est-ce qu'on en paiera le prix?
-Nous avons jeté la monnaie
Gommé les différences de classe
Oublié l'habitude absurde de diviser
Les hommes en race
Transformation morale ou vitale accélération
Pour obtenir la gratitude de
Nos prochaines générations

-On ne sait voir qu'avec les yeux
La pensée déforme tout
Des regards tristes et pernicieux dans
Un monde à moitié fou
J'ai le mal de mon siècle
Ça ira mieux en s'accrochant
Est-ce que la vengeance est un cercle
Qui se brise en pardonnant?

-Distorsion de l'espace, rupture du continuum
Vous avez trente ans maximum j'avoue
Que ceci me dépasse
Vous avez pollué le globe
Élu bêtement des psychopathes
Une période où les barbares
Portaient fièrement la cravate

Tenu en laisse par l'argent Dieu
On s'est soumis aux lois
Le mâle alpha est prestigieux et
Le gentil n'est qu'un rat
Autour de nous tout se délabre
Le malsain nous fascine
On cherche à comprendre l'arbre
Sans connaître ses racines

-Pourquoi ne pas vous soulever
Vous étiez tellement nombreux
L'égalité, la liberté
Vous en aviez fait des mots creux
Instruments de domination
Exploitation maximale
Si peu de considération pour
La condition animale

-D'étranges beautés à l'horizon
Faune et flore se déploient
Mais quelle est cette saison que
Je ne connaîtrais pas
J'ai besoin d'air et d'espace
Pas d'une corde au cou
Là bas les murs se déplacent et
Se referment autour de nous
-Vous le témoin des temps passés
Comme un remède à l'amnésie
Ici vos bannières étoilées sont comme
Des vieux drapeaux nazis
Nous avons vaincu vos dollars
Comment vouloir nous acheter
Nous espérons que votre histoire est
Un cauchemar bien achevé

-Rien que d'en parler j'en frisonne
Tout me semblait si réel
Autour de moi tout se déforme
Et si tout ça n'est qu'un rêve?
Je tombe lentement dans le vide
Mais pour autant je m'accroche
À ces années-lumières qui me
Semblaient si proches

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