Akhenaton - La faim de leur monde paroles de (lyrics)

[Akhenaton - La faim de leur monde paroles de lyrics]

L'ironie de la vie fait qu'à l'instant même
Où mon encre pose les
Premiers mots de ce poème
J'aurais tant aimé qu'elle puisse l'écouter
Il y a une heure, petite maman
Le ciel vient de te rappeler
Sur mon t-shirt quelques larmes se dessinent
J'ai vu l'abeille, la colombe, Dieu
J'ai vu les signes
Ma mère a voué sa vie aux autres et
Les autres ont voué leur vie à eux-mêmes
Lui laissant leurs chariots de peine
Ses patrons, des fonctionnaires
S'demandaient comment ils pouvaient
Stopper les
Actions de cette petite militante
Ils l'ont assise un an et
Demi sous une trappe ouverte
D'où tombait sans s'arrêter
Une pluie d'amiante
Eux ont su dorer leur parapluie
À cinquante ans
Maman est tombée dans la maladie
Elle m'a laissé ces quelques mots en héritage
Alors je marche sur le champ
D'honneur pour un combat véritable
C'est l'économie qu'on vante
Et qu'on canonise les forêts s'couchent et
Les animaux agonisent
Devant la télé, chacun veut sauver la Terre
Et ça pleure quand on prend
Dix eus' sur leur salaire
Alors le poison est dans l'air
Il en tue cinquante mille
Mais c'est plus simple de fixer
La peur sur le Covid
C'qui nous arrive, c'est pas étonnant
C'est logique c'est la course poursuite où
L'économie tue l'écologie
J'crois toujours en Dieu si tu
En doutes mais comme ces vers l'expriment
J'ai fini d'avoir foi en l'homme
Faut croire que c'est ainsi
Faut croire qu'on le mérite
De la toundra s'évadera la
Huitième plaie d'Égypte
Quand je suis né, j'ai pas ri, j'ai pleuré
Au fond
J'devais savoir où je mettais les pieds
Un sacrifice, autel de la bêtise humaine
Les insectes qu'on écrase font plus
Pour l'homme que l'homme lui-même
Le système du capital tiendra
Si les plats posés sur la
Table ont un partage juste capitalisme 2020
C'est Judas qui boit tout le vin
Mange tout le pain et Jésus qui l'excuse
De nos jours, on décrie des hyper marchés
Y a cinquante ans
Le peuple a fait leur succès
Et pour tirer les prix ils ont
Fait de la bouffe "chio"
Comment les croire eux et
Leurs fausses étiquettes Bio
Nous sommes responsables de cette situation
On vote, on manifeste, on hait ce qui arrive
On hait ceux qui arrivent
On rame à la dérive
Mais la révolution s'fait par la consommation
En France, santé, prévention, c'est divorce
Du coup patient, client, c'est la même chose
L'alimentation n'est pas c'médicament cher
La sécu sera plus tard la
Consolation à ton cancer
Combien de fois j'ai parlé
Au docteur vaniteux
Combien de fois j'ai erré
Dans l'hôpital miteux
Combien d'fois les miens ont subi la calamité
De lutter pour leur vie en
Ces lieux privés d'humanité
Notre médecine est à un tournant fragmenté
Les docteurs fidèles à leur serment d'un côté
De l'autre ceux que les labos ont transformés
En associés du plus grand
Cartel du crime organisé
Notre superbe: un homme sous stéroïde
Qui ne veut pas mourir ni
Souffrir se shoote aux opioïdes
Le dealer a une blouse blanche, un chercheur
Qui ne trouve rien sur
Une terre de souffrance quand tout se barre
Seules comptent les intentions
On peut se tromper si
Longtemps sans bouger d'position
C'est que le plan alors diffère du remède
J'pense à nos enfants
Putain! On est dans la merde
Un carnaval consenti étalé sur le long terme
Un bal masqué où les
Gamins sont déguisés pareil
Un naufrage où survivent ceux qui peuvent
La réussite de la répétition ratée de 2009
Des plateaux où les
Docteurs deviennent journalistes
Et des journalistes docteurs
En tenue affoliste
Ca crucifie, ça juge, ça dépend qui
On aimerait tout cet entrain
Pour Mediator et Dépakine
Il n'y aura jamais d'entente
Si certains cherchent le buzz et
D'autres font de la science
J'aurais jamais cru y assister
Voir des sommités dénigrées par
Des amateurs matelassiers
Le nul de la classe s'autoproclame génie
Un peu d'ADN en commun
Avec les méchants terroristes
Où la crème de la télé imbécile
Chant de merde, la Star Academy d'la médecine
Si on n'sait pas, on applique pas de mesures
Don't les conséquences peuvent être
La pire des choses
Le mal est à venir, ce n'sera pas le virus
Les perroquets ne sauront pas lier
Les dégâts à la cause
À la vue de ces rageux athées je ris
Inconscients que la peur de la
Mort est devenue leur Église
La course au vaccin rend le monde solidaire?
Non, c'monde a faim et
Alimente un ver solitaire
Ils veulent que pour les anciens
Rien n'aille mal
Et dépensent des milliards pour
L'atome dans l'arsenal
Les maths remplacent les mots
Veulent expliquer les maux
Quand ça les arrange
Nos vies sont rangées dans les tableaux
Lorsque ça les dérange, hop
Coup d'éponge efface
Les chiffres des vérités que leurs
Lettres voient les masques
Où sont les procès?
S'il y en a pas, rideau, allez on a capté
On vit avec des drogues
Dures légales dans l'armoire
On peut insulter
Menacer mais pas parler d'armoise
Nos villes subissent la loi
De douze salopards j'allume la télé
J'vois vociférer un cluster de connards
Prise d'otage de l'émotion en live
Le doute vient quand on chasse la
Raison pour la peur primale
Portes ouvertes aux fachos
Vannes ouvertes au max
Arme absolue sur les terres du Xanax
Monsieur l'ministre
Nos mains n'arrêteront pas le sable
Combien d'gens dorment dehors par ce
Froid? Vous êtes irresponsable
Tour de force des comploteurs
Dénoncer leurs détracteurs comme
Des vilains complotistes
Tout au long de l'histoire, tout
N'est que guerres, pleurs, beurs
Désolé, le complot ça existe
Ses pieds foulent nos corps
Son dessein est funeste
Habillé en gentil, il s'appelle business
Mensonge, arme de distraction massive
Deux millions de morts, le complot ça existe
On vend la guerre propre, ça chirurgicale
Chirurgie du pétrole lors
D'opérations brutales
Ça crie "sus à la drogue"
Et puis "sus au communisme"
La drogue attendra
On tue les cocos contre la cocaïne
Le crack dévaste les ghettos
Rien ne le maîtrise
Années 80 j'y étais, le complot ça existe
Au mois d'mars débutèrent les analyses
Aux heures de grandes écoutes
Ils annonçaient l'apocalypse
Genre: "un million de morts c'est
P't-être c'qui nous attend"
Et eux alors, dis-moi
C'est pas des charlatans?
Alerte rouge au mercure, neige
À la pluie et au vent
Ils font trembler les gens
Avec un souffle d'harmattan
Un peu d'ramadan, la main sur la gégène
Ces faux philosophes mènent un
Milgram à grande échelle
Tant de mensonges que personne ne
Croit plus en rien
Chacun a sa vérité qui lui va bien
Et ouais, la peur
La paranoïa sont addictives
À chaque échec elles fouillent
Et trouvent un motif
La division est telle que l'espoir
Est mince de recoller
Notre société du verre brisé
Honnêtement si t'as le temps de
Poster mille avis dénigrants
C'est que t'en fous très peu
Dans ta vie des migrants
Tu dis "pourquoi chez moi
La Terre est vaste?"
T'y a pensé bourré à deux-cent
Sur l'autoroute avec ton masque
Avec le masque tu porteras la veste
Pour mieux la retourner quand le
Vent soufflera de l'Est
Eh Veust, j'ai encore la main sur le bouton
Les porcs, les moutons, t'inquiète
J'ai leur temps d'cuisson
Si c'est la mort qu'ils veulent nous éviter
Un pour cent du budget de l'armement
Mondial suffit à sauver chaque année
Huit ou neuf millions de vies
En donnant accès à l'eau
Potable et pas contaminée
Va faire accepter ça aux ploucs à carabine
Les ventes de Rafales ont de
Beaux jours en Arabie
On fait un feu d'artifice
En ces jours mortifères
La BST c'est pas Blake et Mortimer
La vie, c'est pas blanc ou noir
C'est un joyeux bordel
Vive la vie, l'amour la joie
Car la vie c'est mortel
Sur la selle qu'on chevauche le sort
Combien sont morts de la mort en
Attendant le vaccin contre la mort?
Hypocrisie sur le visage
On va aux enterrements de gens qu'on
Détestait pour lisser sa propre image
Il me semble que beaucoup ont oublié
Qu'on n'est pas des ordis
On ne peut pas nous réparer à souhait
Dans nos pays
L'enchaînement des années belles
A ancré dans les cœurs
Le sentiment d'être immortel
Et lorsque tout bascule on
Dit "l'artiste est inutile
Et pour traverser les épreuves la
Musique est trop futile"
Ca veut des noms pour collecter les fonds
Quand ça va mal
On s'essuie les pieds sur nous
Comme sur un paillasson
C'n'est pas nouveau, non
Même pas ça m'éprouve
Dans c'pays, un vrai métier
C'est un taff où on souffre
Peu importe, si on coule, on filme
La détresse de chacun est
L'illusion d'sa couronne d'épines
Il y a vingt ans les enfants
Du commerce ont violé la musique
Le schéma s'est répété pour l'hôpital public
Devant les yeux, l'unité: un fossile
Dis merci aux philanthropes de
La clique à Sarkozy
Nos filles ne respirent plus et nos
Fils ne respirent plus non plus
Marche sur le fil, un futur de funambule
J'vois le monde de main sur leurs visages
On les trie, on les frappe et moi
Je sens qu'je m'ensauvage
Parqués entre clichés, terreur et hommage
Tôt ou tard déferlera un tsunami de dommage
Car la France du papier est
Un tas de belles phrases
Notre France du réel
On la subit de guerre lasse
Ok, ne versons pas dans le communautarisme
Les chiffres de l'INSEE sont là
Et l'État fait du walouisme
À l'image d'un p'tit ministre mesquin
Qui fait passer notre avenir
Bien après son destin
Coincés dans un bras de fer infantile
On est pas forcés d'blesser les autres
Pour montrer qu'on est libre
Comme tous ces gens qui
S'croient de gauche car
Ils vont boire un coup assis au
Bar au milieu des noirs
Et croisent ces gens tous les jours
Ignorent tout d'eux
Seulement, ici le loyer est divisé par deux
Jusqu'au soir où ça reçoit une claque
Une grosse tarte et ça passe
De gauche direct à l'extrême-droite
Je juge pas, enfin chacun peut changer
J'suis un enfant de la violence donc
Un adulte de la paix
Mes impôts s'évadent pas, ils restent
Ouais, j'me sens plus français que
Tous ces chanteurs de Marseillaise
Fais ton p'tit livre sur le roi du Maroc
Et peu d'choses sur tes potes
Qu'ont des lois et les fuck
Insupportable ces leçons à l'Afrique
Clientélismefr, bananière devient
La République
"Nous sommes égaux": pipeau "Nous
Sommes frères": pipeau
"Écoutez": pipeau "Considérez": pipeau
Méprisé comme un seul bloc dans la balance
Y a pas égalité des chances
Mais fatalité des chiances
Libéraux réacs grimés en
Socialistes ou gaullistes
Inventent des mots de
Merde genre "islamo-gauchistes"
Si j'fais l'idiot j'réponds "athéo-fascistes"
Étrange comme la guerre des pauvres
Garantit la paix des riches
Déforestation, démantèlement d'usines
Un œil sur la bourse et
L'index pointé sur le crime
Capitaux forgés par les travaux d'esclaves
Palaces en Amérique avec en
Afrique une escale
Entassés dans ces rafiots
C'monde se fout d'eux
On a tout pris dans leurs pays
Ils doivent crever chez eux
Nous on signe des contrats, on s'démène
On s'en fout, on encaisse, amen
Tant pis pour le Yémen
Mais qui veut de l'obus ou du canon Caesar
Combien de gamins morts par jour
Pourtant aucun ministre crie Allahu Akbar
Comme le Cambodge, avec le temps ils digèrent
Que c'monde a statufié Kissinger
Sans le juger comme quoi on peut tuer
Quatre cent mille d'innocents
Et être Nobel de la paix, décoré pour autant
Les civils effrayés n'ont que
Faire de la théorie
Ca s'appelle pas la guerre
Ça porte un nom: le terrorisme
Articuler des idées devient compliqué
Dans ces situations où
L'émotion est impliquée et que demain
Ce seront des larmes qu'on versera
Oui, pour revenir ne serait-ce que
Là où on est aujourd'hui
Je repense au pilote de la Germanwings
Et à celui qui a foncé dans la foule à Nice
Même colère, même folie
Derrière un pare-brise, suivez la flèche
"Lui c'est la dépression et le
Bronzé là c'est Daesh"
C'est la culture de nos contrées
Qui est en cause
Où il faut faire le buzz, être quelque chose
À être quelqu'un, sortir enfin de l'anonymat
Où la mauvaise nouvelle dope
La courbe de l'audimat
Où on met ses chiottes sur Facebook
Pour du vent on tweet
Photos d'vacances, on scénarise sa vie
On montre cette plage, on y a vu la cour
Diaporama, mise en scène de notre amour, puis
Mots d'insultes pour un scénario de rupture
Exhibe sur YouTube un pauvre
Talent sans futur
Et quand la dépression et la haine sabordent
Ils tuent, scénario glorieux de la mort
Ne cherche pas de causes
De convictions à tout ça
L'incendie se cache derrière un
Feu de broussailles et tout ce qui importe
C'est que reste le nom
Pour ne pas crever à la piaule
Seul comme un con
J'y réfléchis, ne vois pas le remède
Face à une armée de cons
Tous centrés sur eux-mêmes
Qui confondent leur vie avec le Big-Bang
Inspiré par le destin de mythes de brigands
Aux infos, les hooligans moi j'les ai pas vu
Anglais et Russes
À Marseille criaient "ISIS où es tu?"
Depuis des mois sur le net
Ils planifiaient la bastonnade
Qui devait terminer en ratonnade
Ca n'fait même pas une ligne, même pas un mot
Et si des gars les avait shooté
C'était Guantanamo nous aussi on en a marre
Chaque fois batailler
On n'veut pas la main au
Fion et parler comme Tatayet
Du coup, silencieux en
Cent-quarante caractères
J'm'exprime en rimes
Avec un flot d'amour dans les artères
À l'heure où le discours fasciste est banal
C'n'est pas dans les stades mais à
L'Assemblée qu'on nous jette des bananes
Depuis les tours jumelles en 2001
L'esprit étriqué
Me sachant musulman de confession
Me somme de m'expliquer
À chaque tuerie, le téléphone sonne
Comme si j'connaissais les raisons
D'ce foutu boxon
Les mêmes actes, différentes chroniques
Joseph Kony tue en silence, sur Arte à minuit
Peu à peu, on prend le siège du rival
La France ignorante nous regarde comme
Si on priait Shiva
Dans la victoire, peu importe la peau
C'est dans le sport et le rêve
Qu'on se rallie au drapeau
Je suis fatigué de chanter les
Mêmes problèmes trente ans
Vendre un monde binaire est tentant
Si on lit l'histoire en bloc, ça devient aisé
Artisan de notre défaite, auto-biaisés
On n'fait plus rien en public
On sécurise les cœurs
Et chaque seconde qu'on vit est
Régie par la peur
C'est l'but du terrorisme, non? Effrayer
Si c'est ça, on y est, on
Peut le dire: "les armes, elles ont gagné"
Et on nous hèle comme des Français honnis
Avec des mots de maîtres d'école
Méprisants dans les colonies
Et la liste des crimes auxquels
Il n'y a pas d'solution
À part les châtiments corporels
Sans bruit aucun, loin de votre réalité
Combien de potes portés en terre
Et que j'ai dû pleurer?
Combien de proches trop jeunes
Brutalement fauchés?
C'n'est pas un pays en guerre
Mais vie et mort dans les quartiers français
Pour qui n'a pas vécu ça, dur de comprendre
Comme de se faire contrôler
Au faciès sans arrêt
Voilà donc le monde par le "no future" menacé
Sauf que la douleur
C'est vers les autres qu'elle dirigée
On ne l'inflige plus à soi, ça suscite
Des futurs assassins, ex-candidats au suicide
Discriminés à l'emploi
Aux études aux logements
Aux loisirs, au sport et à la culture
Les mômes finissent par croire qu'être
Français n'est pas possible
Et s'tournent peu à peu vers
La culture des origines
En même temps, par les écrans émerveillés
Copies de délinquant en col blanc
Au pays des yéyés
Les bons sentiments ont tellement été moqués
Que même les plus jeunes pouffent à la
Lecture des mots de Guy Môquet
Les mots, on nous les a volés
Et les fachos, ils en ont joué
Kidnappeurs de la laïcité
Ils l'ont changé en laïcisme
Le fondamentalisme athée
Une société où eux seuls sont bien
Et ceux qui croient en Dieu sont des crétins
Vraie guerre d'imbéciles
Je refuse d'y adhérer
Comme à la mécanique brutale et
Sanguinaire de petit's bandit's ratés
Il ne peut y avoir que deux camps en tout
"Je suis Charlie ou ne le
Suis pas" mec, "je suis", c'est tout
Comment des blessés ont-ils
Pu shooter l'ambulance?
Comment un peuple si fin a
Pu gommer les nuances?
Changer sa vie en chronique nécrologique
Avec l'esprit inondé de
Négativité pathologique depuis qu'j'suis né
J'entends "on est en crise"
Les anciens me disent qu'c'est
Pareil depuis 46
La compassion fuit, déserte les villes
On retrouve la nation qui avait
Peur de l'an mil face au drame
Le peuple cherche des coupables
Telle religion, tel élu
L'ENA est responsable
Il serait sage de dire qu'il
N'y a pas de parade
On est libre et quand on est libre
On est vulnérable imagine si j'disjoncte
Rien n'arrêtera le massacre
On me tuera mais mon arme
Aura craché la salve je sais c'est navrant
Consolation, l'opinion dira "il s'est
Radicalisé cinq minutes avant"
On prend note, la ferme et subit
La police n'est plus ici pour jouer au rugby
Les assos sur le terrain n'ont plus
Un sou et le crient
Aujourd'hui, la société entière en
Paie le prix
Quel système pour s'faire entendre
Je n'sais pas aucun candidat nous ressemble
Ni nous rassemble
Nos vies c'est comme les feux du 31 décembre
Et même si on a rien à voir
On nous prie d'balayer les cendres
Trois-quarts des gens croient le
Pays en guerre
Mais la guerre c'est quand sur les
Têtes il pleut du fer
Où sont les sages qui ont
Subi les méfait's nazis?
Les vieux aujourd'hui ont connu
La guerre, oui, mais celle d'Algérie
Sur les sujets sécurité, économie
À demi-mot j'entends "qu'il était bon
Le temps des colonies"
Tout est ramené au choc des civilisations
Violence globale, effet d'mondialisation
Le fric passe les frontières
L'info passe les frontières
La drogue passe les frontières
Le brut passe les frontières
L'argent ne voyagera seul alors
Jamais sans surprise le sang et les larmes
Aussi passent les frontières
En treize ans et trois présidents
On a rejoint les ricains autour du
Globe dans le rôle du méchant
On demande pas grand chose vraiment
Si c'n'est que mère France
Aime tous ses enfants
Merci d'avoir accueilli si bien les miens
Quand ils ont quitté le pays
Alors qu'ils crevaient de faim
À chaque fois que des personnes meurent
Des larmes pleuvent
Et nous on chante avec les
Tripes les couplets d'United
De la paix seulement, j'ferai l'apologie
Je pense juste qu'on subit
Le poids d'la technologie
En dix ans, on a pris
Un siècle, c'est la gifle, l'échec
Les mœurs n'ont pas réussi à suivre
Les générations ne parlent pas
Le même dialecte
J'imagine trente ans en arrière avec Internet
On peut débattre et affirmer c'qu'on veut
Les membres d'Action Directe auraient été
Mille fois plus nombreux
Les politiques ne passeront pas à l'action
On ne touche pas à la toile
Par peur du vote sanction
Donc les idées tordues ont
L'espace pour ramper
Les intolérants du globe peuvent
Y gerber en paix et chacun veut réduire tous
Les autres au silence
Les comptes au Panama et tous
Leurs grands laïus en France
On prend leurs minerais, "pas grave
C'est des nègres"
Et ouais, notre appétit d'oiseau
C'est celui d'un aigle
Avec la téléréalité ils ont vidé les têtes
Avec des amalgames, ils ont vidé les cœurs
Avec YouTube, Facebook, ils ont dopé l'égo
Et ont comblé tout ce vide
Avec des mots de fachos
Est-ce que ce monde va plus mal? J'en doute
C'est que notre mal-être
Et le mauvais en nous qui passe en boucle
Ils tournent dans nos âmes et
Ce pendant des heures
On entend rien des autres
Juste l'écho de leur peur
Assis d'vant un doc, pensées bleues
J'préfère voir des singes
Que des hommes parce que je
Ressens Dieu en eux si je meurs
C'est en aimant sans arme ni bombe
J'attends toujours la fin de ce monde
J'attends toujours la fin de ce monde
J'attends toujours la fin de ce monde
J'attends toujours la fin de ce monde
J'attends toujours la fin de ce monde

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