Hippocampe Fou - Mes voisins paroles de (lyrics)

[Hippocampe Fou - Mes voisins paroles de lyrics]

Quand vient la nuit, à l'abri de la pluie
Seul, assis, silencieux, je m'instruis
Puis je cherche des rimes
Les yeux dans l'vide, avec assiduité
J'entends des bruit's suspects donc
Suspends mon activité
Ça vient de chez mes voisins
Il est minuit moins cinq
Ça, c'est l'heure du câlin
J'crois qu'c'est bientôt la fin
J'colle mon oreille au mur
En analysant les gémissements
Il la prend frénétiquement
Tout ça est très excitant
Leur lit grince, j'aimerais m'y téléporter
Je voudrais les regarder s'étreindre sans
Gêne et les border
J'aime ces symphonies quotidiennes qui
Viennent me réconforter
Ça passe des blanches aux
Noires, aux croches, bref
Ils remplissent des portées
Ça résonne dans tout mon appart'
Voire dans tout l'immeuble
À croire qu'ils veulent que
Tout l'monde en parle
Ils font trembler mes meubles
C'n'est plus un coït
C'est une secousse sismique
Une orgie de titans torrides
Dommage qu'ils jouissent vite

Elle voudrait la vie d'château
Adopter un p'tit chaton
Elle a troqué ses baskets et ses
Sandales pour des chaussures à talons
Il préfère glander en caleçon
S'comporter comme un p'tit garçon
Deux capitaines, un bateau
J'aperçois la grisaille qui plane
Sur leur salon
Finie, l'idylle ensoleillée finies
Les aspirations épicuriennes
J'entends l'tonnerre gronder plusieurs
Fois par semaine
Suivi d'une pluie de reproches diluvienne
Embourbés dans la routine, ils dépérissent
La vérité s'est remaquillée
Ils aimeraient tant retourner le sablier
Recoller les débris de rêves éparpillés
Mais l'amour est assis dans un petit
Wagon dévalant des montagnes russes
Aucune barre de sécurité ne peut le retenir
Il suit le processus
Et finit par s'envoler vers un
Ciel plus clément sans cumulonimbus
Je l'ai vu déserter pas mal de foyers
Ceci n'est qu'une rupture de plus

Tous les dimanches, il se réveille seul
Il déambule en silence dans
Le plus simple appareil, seul
Dans ce décor
Quelques miroirs lui permettent de
Se sentir moins seul
Il brûle encore dans l'étouffoir
On peut dire qu'il s'en tire bien seul
Planté devant son frigo
Il devient explorateur
En quête de restes qu'il engloutira
Tristement devant son écran d'ordinateur
Il fume dans sa cuisine, fenêtres fermées
Puis fixe d'un air dépité
La petite montagne de vaisselle sale
Qu'il a lentement érigée
Un cœur d'occasion dans un
Corps sans passion
Les souvenirs d'une vie bien rangée
Dans un grand carton
Une armoire à moitié vide
Des placards à moitié pleins
Une pile de guides des villes
Visitées quand, à deux
Ils n'étaient qu'un
J'l'ai croisé dans l'escalier tout à
L'heure, il m'a souri, soudain
Son regard s'est éteint
Il était là mais je savais
Pertinemment que, dans sa tête
Il était loin
Il refaisait le plein d'ébats de
Fous rires, de débats
De soupirs don't je fus témoin
Revivant ces moments que le temps déteint
Rembobinant avec soin le film avant la fin

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