1995 - Le passage paroles de (lyrics)

Le monde bouge autour de
Moi mais j'reste debout
Paré au choc, observant les
Anciens, les pièges, les remous
J'ai tout appris grâce à eux, les joies
Les peines
Mon tour viendra un jour ou l'autre
La boucle se ferme

Je suis le fruit d'mon arbre généalogique
Et si j'récite mon art génial logique
C'est surtout grâce à eux
Donc je casse-déd dès que je crache
Des mesures pour la salle
On a tous des renp's ou des grands
Sans eux j'aurais pousser dans tous les sens
M'ont dit reste calme, frangin
On va t'montrer
Pour affronter les coups bas
Monter quand tes rêves te gagnent
J'ai vu mon grand frère rapper
Mon grand frère taguer
Et avec mon grand frère
On emmerde les gangsters claqués
Toujours ensemble même dispersés
Ils savaient qu'avec mes rimes fines
Mes skeudis perceraient
Ils m'ont fait avancé et balancé à mes darons
Genre: "ton fils
Il rappe mais on s'divisera jamais car on
A les mêmes visions"
Matte ma horde de types fiers
J'les aime, ils ont ma parole de petit frère

Chaque endroit qu'tu visites a une
Influence sur c'qui t'irrites
Limite même ce pour quoi tu milites
J'te l'dis d'but en blanc, mon objectif
Est d'toujours d'avoir une vue
D'ensemble comme un alpiniste
Han, han, j'suis plus enfant
J'ai vu les States, l'Afrique
La France
Dis moi comment j'peux aimer un ministre?
J'dirai à mon fils d'éviter l'coin
Utilise ta tête
Si c'est le dernier choix, utilise tes poings
La vie c'est quoi? Une compétition
Où faut prendre du recul
Comme un lanceur de poids si
Tu veux viser loin
Les gagnants vont de l'avant
J'lui dirai les fondamentaux
Attention à tes actions
Y'aura des comptes à rendre
Porte tes couleurs, scrute la masse
Un fils de pute n'a
Pas d'religion particulière
Mets les trucs à plat
Atteins ton but sans merder
Sois fidèle à une bande
Jusqu'au Jugement Dernier

Issu d'une famille pauvre
Pourtant je n'ai jamais manqué de rien
Le canard et l'caviar
J'me disais: "on va en manger demain"
Dans ma vie j'ai du dire "Papa" quatre fois
Sa mère
Aujourd'hui il m'appelle, c'est cruel
J'réponds: "Bâtard, casse-toi!"
Dans la pire des galères
J'ai toujours cru qu'tout allait bien
On cassait l'pain
Dans la merde on avait pris un aller simple
J'dois tout à Dieu et à ma génitrice, bordel
J'ai vécu à l'hôtel donc rien
À foutre de tes critiques pour nous
Elle a tout sacrifié sauf sa dignité
T'as pas idée comment certains fils
De pute n'ont pas d'pitié
Aujourd'hui j'prends l'relais
Je m'en donne à cœur joie
J'lâche le blé pour celle qui m'a
Porté 20 ans et 9 mois