Edgar Sekloka, Gaël Faye - L'âge diluvien paroles de (lyrics)

[Edgar Sekloka, Gaël Faye - L'âge diluvien paroles de lyrics]

Un cimetière s’est formé entre
NACO et moustiquaire
La névralgie du robinet c’est le
Bruit de ma rivière
Le vent danse dans les rideaux
Le grelot de la tringle
Dehors grésille la radio de quelques
Voix que je distingue
Des oiseaux dans la volière
Le perroquet fait du boucan
Si le frigo ne bourdonne guère c’est
Qu’il y a coupure de courant
Rayon de soleil en suspension
Filaments de poussières dans l’air
Qui traversent le salon pour zébrer
D’ombre et de lumière à l’heure de la sieste
J’apprivoise le silence
Petit Prince d’ennui modeste entre
Mouton et somnolence
Dans la vieille maison de briques
De la Belgique sous les tropiques
À l’heure des choses statiques j’invente
Je me fabrique petit garçon, genoux cagneux
Il fait trop chaud sous mes cheveux
Nos jeux sont souvent poussiéreux sous
Un soleil de plomb teigneux
Les excursions chevaleresques, les
Fous rires, les pactes de sang
Copain ça compte, copain ça reste
Copain c’est d’abord un mot d’enfant
Dans le ventre de la maison
Les adultes en digestion
Et moi coincé dans mes questions
Prisonnier d’une toile au plafond
Capharnaüm de la déco, les
Masques, les trophées, les geckos
Je joue au GI Joe dans le crâne d’un hippo
À l’intérieur il fait frais
Le carrelage une mosaïque
Sur lequel mes voitures jouets
Dessinent des routes périphériques
Torpeur d’après-midi sous un
Ciel bleu paradis
Parade levée dans le taillis
14 Juillet chez les fourmis
Dans mon jardin d’Eden y’a des
Serpents à tous les angles
Et faute de pomme Golden je
Trahis Dieu avec des mangues
Toute l’année dans mon jardin je
Vis à ciel ouvert
Sous le ficus je suis un nain, arbre temple
Arbre univers la citronnelle borde la rigole
Entourant la maison
La pluie s’abstient ou dégringole
Les pizzas n’ont que deux saisons
Mais quand les trombes s’abattent
Elles tambourinent le toit de tôle
Les bananiers deviennent frégates et l’eau
Cascade sur mes épaules
Une planche à voile sur le
Toit d’un combi Volkswagen
Des photos jaunies
Le petit chien s’appelle Amstel
Pas de 4 heures, pas de goûter
Pas de pâte à tartiner
Pas de chaîne, pas de télé
Y’a que l’aquarium à regarder
Pas de parfum que l’on humecte
J’écris des lettres à une maman
À une absence
Apprendre à faire avec c’était
Apprendre à faire sans
C’était ma vie, c’était la vie
C’était le train train quotidien
C’était l’ennui de l’âge diluvien
Gaël Picaflore Faye france, Puteaux
Des meubles gribouillés rabougris
Par l’encombre
Deux lit's superposés pleins de
Sacs qui font nombre
De m’exiguïter, le manque d’air m’étrangle
Après-midi d’été d’une chambre sans angle
Camarde ‘tite mort, j’embarque ta galère
N’ayant personne à bord je
M’invente un faux frère
On joue avec nos doigts parfois avec des Bic
On joue à Cantona jusqu’à Omam-Biyik
Mais une envie pressée me prend
Et me transpire
D’un match à reporter, au trône que je cire
Je m’en vais aux oublis
J’ai un canard à lire
Et Picsou des latrines va rentrer anobli
Au silence, en chahut, je jette des prières
Je lance mes obus comme on lance des pierres
Ça lui fait des beaux
Bleus Jésus Marie Joseph
Les soupirs de l’odieux ont
Beaucoup de reliefs
Plus aucun chuchotis quand Billie Jean larsen
Avec mon walkman gris je me rêve sur scène
Play stop et rembobine à
Mes pieds qui s’actionnent
Un bout de miroir filme: appelez-moi Jackson
Ballet démesuré pour ma poche gruyère
Poche à trous serrurier où
Quelques francs s’insèrent
Je ramasse monnaie je m’accroupis par terre
Puis, de mes mains balais
La fais vriller en l’air
Des rires familiaux coupent ma jonglerie
Ils ont un tel écho
Qu’ils percent murs maigris
Ils tombent du salon et je cherche parfois
À retrouver le nom de ceux qui les envoient
Je vois les trait's grenat
D’un tracé pointillé le temps n’avance pas
Ses chiffres ont rouillé
Le digital cadran, je le connais par cœur
Quatre "8" bien en grand
N’y peuvent donner l’heure
Se déposant tout près, mouche d’une minute
Je n’aurai qu’un essai, concentré
Je la scrute, j’attends le top-départ
Mains dans le starting-block
Et d’un coup je la chope
Elle ne fait pas d’écart
Au ras des matelas je plonge dans l’absence
Je saute et mets à
Plat mes vagues d’innocence
Me baigne à m’épuiser de tout ce qui me vient
De l’ennui à noyer dans l’âge diluvien

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