Fauve - Juillet (1998) paroles de (lyrics)
[Fauve - Juillet 1998 paroles de lyrics]
Je descends la rue dans la chaleur de la nuit
Pas mal de monde, pas mal de bruit
Un léger souffle d'air tiède traverse mon
T-shirt et glisse sur ma peau
Ça fait comme les caresses d'une ado timide
Les trottoirs et la chaussée sont pleins
Y'a de tout de
Blancs, des turcs, des cainfrs
Des indiens, des albanais
Des pakis
Des gens pouilleux, des gens sapées
Des filles jolies
J'en croise une plus âgées ue
Moi et je me dis
Que j'aimerais bien essayer une fois
Pour pas mourir idiot
Je circule entre les
Épiciers, les taxiphones
Les kebabs louches
Les affiches de chanteur
Du moment mondialement
Inconnu et les bars branchés
Où j'ai jamais trop su comment me tenir mais
C'est pas grave si certains y sont bien
Alors c'est bien
Ca sent le cumin et le safran
La bière renversé, la cigarette
La viande grillée
Ça sent l'été, le vrai
Celui qui répare et déjà je
Dois m'engouffrer dans la station
C'est pas grave ce soir rien peut me toucher
Dans les galeries pas de grosse
Surprise encore cette odeur
Douteuse et c'est 4 par
3 toujours pas indispensable
Pour un film obscur qui
Fera surement un four
Une comédie XXX
La énième tournée d'un groupe de
Vieux musiciens aux cheveux teints
Pour des spectacles de jeunes comiques
En théorie pas hyper marrants
Pour des marques de vêtements portés
Par des filles qui
Ont l'air d'avoir des problèmes
Avec leur père
Et une campagne pour la
Mobilité qui sensibilisera peut-être
Personne mais avec une
Actrice plutôt mignonne
Et là je re-croise ces
Deux filles longilignes
Qui se tiennent par la main
C'est justement les mêmes que j'ai vu
Hier près de chez mon oncle
Je trouve ça touchant et étrange
Autant que cet immense guinéen au
Bout du couloir qui braille
Avec une voix métallique comme un
Putain de cor tibétain
Une goute d'eau croupie tombe
Des poutres Eiffel
Dont la peinture fait des cloques
Elle atterrit dans mon coup
C'est dégelasse mais
J'ai pas le temps de jurer
J'entends la sortie de la rame au loin
Ce soir rien peut me toucher, je
Flotte au dessus du sol
Les planètes sont alignées
Dans la rame un kosovar qui
Joue d'une trompette-violon bizarre
Je me demande quelle vie il avait avant
Tandis qu'il anime mon trajet et celui
Du groupe de ricains à côté
Ils ont l'air un peu
Perdu avec leur physique
Tout lisse de gros bébé du futur
J'arrive à mon changement je
Passe devant les
Vendeurs de fausses clopes à la sauvette
Qui courent, qui crient
Presque toute la journée
Ça m'effrayait parfois quand
J'étais gamin et
Qu'on venait dans le quartier
Avec ma mère et les frangin
Mais maintenant ça va
Maintenant c'est cool
Je monte vers le quai
De la plateforme aérienne
Et à chaque fois que je suis là
Bizarrement je repense à cette fille avec qui
J'ai fait l'amour pour la première fois
Elle habitait juste à côté
On m'avait dit que c'était un peu une
Trainée mais en vrai pas tant
Ça avait été une jolie nuit
Je laisse mes pensées dérivées
Où elles veulent
Constatant avec satisfaction le
Plaisir d'arriver
À faire rouler les images
Et les mots comme sur des colliers de perles
Mais j'oublie pas que je
Dois faire des chansons
Dans tous les cas ce soir rien peut me
Toucher, je flotte au dessus du sol
Les planètes sont alignées
J'ai 27 ans, bientôt 28
C'est fou comme le temps fil
J'ai 27 ans, bientôt 28
Et je pourrais me dire que les
Belles années sont derrières moi
J'ai 27 ans, bientôt 28
Pourtant j'ai pas de regrets
J'ai 27 ans, bientôt 28
Et ce soir j'ai l'impression d'être en 98
Je sors et toujours la chaleur dehors
J'avance sous la voute des marronniers
Qui font comme une tonnelle
Je serais bien aller dans
Les magasins pas loin
Chez ces mecs pas méchants
Mais un poil suffisant
Poser mes doigts sur un
Instrument mais c'est
Fermé et qu'il faut que j'avance
Tout d'un coup sorti de je sais
Pas où de la musique genre
Malienne mais chanté en espagnol ou
Peut-être de la folk indienne
En tout cas un truc que j'ai
Jamais entendu mais j'aime bien
On dirait Dear Prudence
Y'a des drums rondes et mates et asynchrone
Ça intéresse pas beaucoup les blédards
Désoeuvrés qui trainent dans l'allée
On arrête pas le buis' aller ça s'enjaille
Ça s'embrouille
Y'a une odeur nouvelle dans
L'air depuis quelques temps
Une odeur d'apocalypse
Je me surprends à penser que
Le déclin est arrivé
Ça y est c'est pour nous
Mais malgré tout je suis pas si inquiet
Faut arrêter
On a de la ressource, on est pas
Les derniers burnés, on va se démerder
Bref
Je suis arrivé en bas
De l'immeuble terminus
Je dois monter
Ce soir rien peut me toucher je
Flotte au dessus du sol
Les planètes sont alignées
J'ai 27 ans, bientôt 28
C'est fou comme le temps fil
J'ai 27 ans, bientôt 28
Et je pourrais me dire que les
Belles années sont derrières moi
J'ai 27 ans, bientôt 28
Pourtant j'ai pas de regrets
J'ai 27 ans, bientôt 28
Et ce soir j'ai l'impression d'être en 98