La Rumeur - Encore plus fort... paroles de (lyrics)
[La Rumeur - Encore plus fort... paroles de lyrics]
Credo à rebrousse poil
Cultive l'acrimonie d’rigueur dans
Une France féodale
Qui déploie ses troupes à nous
Foutre en fond d’cale
Un cas d'urgence, une nécessité de plus
Faire bouffer cette rage
Ce besoin vital d'aligner
Outrages sur outrages
Par-dessus les trait's trop bien dessinés
D’un consensus puant qui a beau
Jeu discréditer nos faces stigmatisées
Et puis, si j’conduis hors du sentier
Hors des voix permises
Hors du clinquant des avenues de marquise
C’est que mes aspirations sont
Rouges et pas grises
L'expertise a même révélé le traumatisme
De l'enfant d'ouvrier qui voit la bave du
Patron s'agiter et humilie ma parole
Cette parole
J’veux la voir déchirée de part en part
J’la veux pas, affable ou diplomate
Je veux la voir
Gerber sur l'étendard, j’veux la voir
Distribuer des coups de pompe dans l’cul
À qui nous prive encore et
Toujours de notre dû
J’marque ça noir sur blanc, chaque étape
Des bancs du parc aux faux plans
Aux histoires qui dérapent
J'ai 25 ans, et toutes mes dents
Y'a plus d’temps à perdre
Faut qu'on sorte de la merde
Y'a d’la mauvaise graine, d’la mauvaise herbe
Y'a des baffes qui se perdent
Mais bon, en gros, chacun s’démerde
Des profs de rue
C'est pas ça qui nous manque
Et des trempes non plus
On en a pris par nos remp’
J'attrape des crampes à
M’retourner le cerveau
Pourtant ici, rien de nouveau
Alors où je vais? D'où je viens?
Y'a pas grand-chose don't je me souviens
Sauf l'image de mon père
Trimant pour notre pain quotidien
Ce qui me renforce dans ce que j’pense
Faut l'amorce pour que ça pète sans échéance
T'as vu l'ambiance
De toute façon y'a que des hyènes
Des chiens et des chiennes qui pour une
Place au soleil font la file indienne
Alors j’trace mon chemin
Faut que je bouffe à ma faim
Et ce qui alimente ma haine c'est
Que j’suis parti de rien
Nous aussi on vise haut
On vise ton putain de magot
Je te l’dis en argot dans
Un vulgaire patois de prolo
Encore plus fort pour encore plus de del-bor
Te perfectionner dans l'art de
Pointer c’qui gène
Ce qui irrite, qui fait chier le peuple
Et qui déchaîne les passions
Un maximum de bruit avec
Un max d'opinions cinglantes
Car il le faut si on veut plus qu’ça traîne
Pas d'illusions à se faire:
Rien n'est tout beau on t’ment
T’surveille grâce à ta carte bancaire
Le pays clame tout haut que
Chacun a sa chance ici
Tous grattent leur ticket mais
Personne n'a d’pot la survie est de rigueur
Les petit's boulots pullulent
À long terme, le labeur paye peu
Y'a pas d’pécule
L'heure est à l'ouvrir pour que
La misère se taise pour que le poids du
Fardeau des gens s'annule, au mieux s'allège
Les rêves plein les yeux
Les petit's des quartiers
Espèrent devenir riches
Que leurs projets quittent leur
Feuille de papier
Le mensonge traîne ses bases dans nos coins
Foule au pieds les envies
D'existence du peuple, frangin
Après l'effort, le réconfort
Maintenant il est grand temps de tir-sor
Les tenants et les aboutissants
De ce sale métier
Répondre à une demande qui dépend
De ces fils de pute
C'est comme ça depuis toujours et c'est
Pas demain que ça changera
Jusqu’à preuve du contraire
Tenir en laisse des familles entières
Par des promesses bancales
Enfin j’veux dire
De ceux qu’ce putain de système recale
Le même à qui j’m'en prends
Et sans crier au secours
Que je veux baiser de l'intérieur
Jusqu'au restant de mes jours
Les bureaucrates de la musique le savent bien
S’prendront des coups de chaussure dès qu'il
S'agit de mon gagne pain
J’radote, sûr, mais ça fait partie du jeu
Et peu importe le thème vu
Que c'est les mêmes enjeux
Le temps nous le dira en cette fin d’siècle
Parce que ce pays me doit des
Comptes sur son carnet de chèque
J'ai ce complexe du colonisé mais je vis avec
Celui d'un sale rancunier qui t’parle direct
Donc, quand je serais grand
Je veux des murs et une
Meuf dans tous les arrondissements
Pour commencer: des allers-retours
Abidjan-Paris-Dakar-Lomé pour
Me rafraîchir les idées
Encore plus fort pour encore plus de del-bor