La Rumeur - Les perdants ont une voix paroles de (lyrics)
[La Rumeur - Les perdants ont une voix paroles de lyrics]
Regarde nos putains d’banlieues
Les vieux s’cachent
Les jeunes saccagent et foutent le feu
Ça sent le pneu qui crame
Ça sent le jeune qui rame
Y a que des crânes chauves
Y'a quelque chose qui se
Trame autour de Paname si c'est comme Mé ha
J'ai plus que ça à faire
J’attends que tout le monde me téma
Avant de foutre ma deu-mère
J'ai le feu vert, carte blanche
S’il faut je vole mais j’fais pas la manche
Pour ne pas finir entre quatre planches
Voilà, j’vais pas me rendre
Je préfère délier les langues
Faire parler les bavards avant
Qu'on ne les pende y a trop à apprendre
Mais qui nous place des œillères?
Éteins cette putain de télé
T'y verras sûrement plus clair
Où je me place? En marge
De c’qu'on nous offre
Et si un jour je brasse
C'est pas pour gonfler leur coffre
Je me casse, j’débarrasse le plancher
La banque de France peut me ficher
Pour l'instant je suis creux et comme
Les blés je suis fauché
1998, putain comment ça passe vite!
Un an déjà, en tout cas ça nous rajeunit pas
Mais bon la suite
Tu connais ou tu la découvres
Avec ce deuxième volet
Toi qui suis l'évolution de près
T’sais quoi? Si pour faire de la
Maille faut jouer le bouffon, le cobaye
La grosse tapette ou la grosse racaille
On a vite fait de voir qui
D'entre nous s'égare de trop
Et c'est les mêmes bâtards qui font
Du fric sur notre dos
Du torchon d'hebdomadaire pour jeunes
En mal de clichés
Aux putes de journaleux qui cherchent
L'erreur pour nous casser au contraire
S'écarter des lumières des projecteurs
Pour mieux comprendre qui fait quoi
Et en temps et en heure à
Qui ça revient de droit
C'est tout, et c'est déjà beaucoup
Ça demande du taff
De parler en son nom et de mettre des baffes
Tant que le fond sonne vrai et
Que la forme y est, à toi de voir si ça tue
Et même si le reste après
Ça nous regarde plus autant de bruit avec si
Peu de moyens suffisent
Pour tégra le plus possible ceux qui ont
Mais n'ont rien à foutre dans c’biz
Sinon, s’rendre à l'évidence sans
Nous mettre la pression
Ou laisse les clefs de la boutique dans
La boîte à lettres de tonton
C'est ça: s’servir de ce qui est construit
Réinvestir dans ce qu'ils nous ont laissé
En ce qui m’concerne, moi
J’empoisonne l'instru quel qu'il soit
Sur n'importe lequel je te suis
Mais pas avec n'importe quoi
Les perdants ont une voix et ils s'en servent
La Rumeur en fera chier des pendules
À ceux que ça énerve
Viens dans mon quartier
Là où les blocs s'abîment
Un sentiment de délaissement
Pesant qui s'imprime
Dans un enchaînement qui tend à
Foutre en l'air une cité
Les concernés sont sourds, ne
Veulent rien faire, laissent traîner
Les questions sont posées seulement si
La dégradation est trop visible
Quelles sont les causes de la contagion?
Humeur sale
Le je-m'en-foutisme s'attaque au milieu
Grave ses stigmates sur les murs
Et les poubelles en feu
Gratter les fonds d’tiroirs
C'est pas mon keu-tru
Partage du fleuz, boulot
Ne pas avoir une vie trop re-du
En fait, c'est tout vu khoya
C'est ça ou finir par voir
Le moisi ronger la ville
Wakha! S'extirper du carcan qui
Inconsciemment se construit pas de vérité
Le mensonge n'est pas ailleurs mais ici
Une anesthésie locale peut-être souhaitée
Ne rien voir
Mais la fange tâche et crève les yeux
Général foutoir
Un vautour frappe tous les jours à la porte
Les bols de soupe s'exportent
À l'heure où trop de putes
Jouent la carte de l'assimilation
Où il reste de bon ton de susurrer
De pauvres rimes foireuses au micro
Quand des bâtards assermentés nous tirent
En groupe dans le dos
Puisque nos semelles trempent
Dans le bourbier
Pas question qu'à la clef on ne leur
Fasse pas profiter de ces odeurs
De puanteurs
Viens renifler du côté de La Rumeur
Ça empeste les dépotoirs d’France
Où s’déchaîne son arrogance
Ou ses chars chargés d'immondices
Déversés sur nos gueules
Et le vice qui anime
Ces opérations de lynchage
Ont eu cet avantage de nous découvrir
Très tôt son vrai visage
J’te promets, y a tout à balancer
Irriter la trachée artère des
Mensonges qu'ils bâtissent
Comme un méchant mégot de Gitane maïs
Mais pourvu qu’me version
Plébéienne reste entière
Mais pourvu qu'on puisse immortaliser ça
À des milliers d'exemplaires
Les perdants ont une voix et ils s'en servent
La Rumeur en fera chier des pendules
À ceux que ça énerve