L’Atelier - La Ville en Juin paroles de (lyrics)

[L’Atelier - La Ville en Juin paroles de lyrics]

Noyé dans la ville
J’entrevois une teinte qui colore nos grottes
Bétonnées d’une étrange toison d’or
Alors j’aimerais voir les épis de
Blé repousser sur les Champs-Elysées
Pour rire avec Belle des Champs
(Avant de la violer)
Malgré une brise qui défie la moiteur
J’ai des sueurs
Autant qu'un beauf du télé-achat
Sur le body trainer en travelling perpétuel
Mon œil filme le panorama:
Une vieille dame parle à un banc
Qui ne lui répondra pas
J’aimerais être le néant
Ne plus penser comme si
J’étais le cerveau de Sami Naceri croisé
À celui de Mathilde Seigner
Les graffitis dansent sur les murs
Quand la nuit se dessine
Et une abeille butine un jus de
Litchi dans une canette tchin-tchin
D'un coup
Il me pousse des plumes à la place des doigts
Et d'un battement d'cil
Je m'évapore loin de ça
Apaisé comme si j'étais entre
Deux seins bien roulés
Je me sens bien comme dans un
Cocon fait de PQ alvéolé
J'ai décidé d'éteindre la télévision
Cet après-midi pour m'aventurer
Dans les rues moites puisque c'est l'été
Les gens prennent leur temps
Mais leurs gestes sont figés
Les touristes se déplacent en
Colonies de termites
Les monolithes sortis du sol tentent
D’atteindre un ciel peint
Et c'est lorsque je regarde en
L'air que j'ai le vertige
Des autos grises circulent dans ce Monopoly
Assis sur un terre-plein
Je contemple ma rue, je respire
Je transpire et retranscris les rêves dans
Les histoires que je me raconte
Pour que le temps passe plus vite et
J'en profite pour gagner à chaque fois
Mon pain au chocolat a
Une drôle d’allure rabougrie
Il y a du gras sur mon cahier
Et toutes les feuilles sont collées
Et je suis infiniment petit
Personne ne m'entend si je crie
Je saute de pavé en pavé en
Évitant les gouttes de pluie
Il pleut mais il fait chaud
Sous ma capuche j'ai l'air d'un esquimau
Je n’ai pas pris l’habitude de
Revêtir mes vêtements estivaux
Nez à nez avec les jambes
Des gens je marche lentement
Pour arriver au parc je ne pensais pas
Que je mettrais tant de temps
J'enjambe la grille et je
Suis sur mon territoire
Ma ville à moi c'est mon square
C’est pas pour de vrai mais j'ai
L'air d'y croire dur comme fer
Le sable est mouillé
Les articulations de mes robots
Transformables sont rouillées
C’est juste l’enfer mais c’est pas non
Plus la fin du monde
J’ai ma panoplie de super héros et mon
Parapluie est rangé dans mon cartable
Un tas de sable
Une jeunesse perdue dans une chrysalide
À l’abris des responsabilités
Pour ma sécurité
À l'abris du monde extérieur
À l'abris des intempéries
À l'abris de la vie
J'ai tout pour être heureux mais pas stable

Je n'suis qu'un jeune bipède
Enfermé dans un petit parallélépipède
D'où je m'extrais quelques
Fois afin d'évoluer
À l'intérieur de vastes artères
Remplies de gaz incolores mais nocifs
Pour mes alvéoles pulmonaires
Sur ma rétine s'incruste des
Formes très diverses
Je me protège en cas d'averse sortant
De l'extension de mon épine dorsale
Un revêtement composé de matière plastique
Absorbé par l'écoute de ma bande magnétique
J'avanceje marche, tout seul, dans la ville
Les rayons du soleil, en me transperçant
Projettent sur le bitume l'empreinte
De mon âme
Qu’une nuée de semelles viennent piétiner
C'est pour cela que je n'avance
Qu'à la lumière artificielle
Même si je sais qu'elle n'attire vers elle
Que des créatures aux blessures mortelles
Pour les femelles de mon espèce
Je n'existe pas
Moyennant l'échange de quelques billets
Certaines acceptent de toucher ma sensibilité
Mais sans succès
Une lame rétractable me tient à
L'abris des autres bipèdes
Comme les chats qui se tiennent
Sur leurs pattes arrières
Je sais qu'ils voudraient altérer ma vision
D'un coup de griffe afin que
Je cesse de raconter aux gens ce
Que je vois la nuit une à une
J'ai gravi les marches de
Cet immeuble afin de
Contempler le complexe architectural
Dans sa globalité
Je n'étais qu'un jeune bipède
Égaré parmi des milliers
D'autres jeunes bipèdes
Je regarde le soleil, j'ai ma
Vie dans ma main, mes pieds quittent le sol
Je m'envole

Je lève la tête
Admire l’envol d’un oiseau si haut se
Rapprochant comme une goutte d’eau
Puis mon attention le laisse libre de
Mon regard quand me percute
Sans presque n’y prêter gare
À l’entrée du square
Ce jeune enfant que les adultes effarent
Les notes comme les clefs à mes menottes
Sur une portée libèrent mes mots
Transcrivent de ma mémo-
-oire à ma feuille des émo- -tions
Le son de mon walkman m’isole des autres
C’est lui qui d’une plage à
L’autre rend palpables mes expressions
Je reste pourtant invisible dans
Une foule menaçante parlant à son portable
Donc doublement absente
Les basses et les aiguës de mes écouteurs
Affrontent la ville et ses couleurs
Grises, car la population ne
Regarde que ses trottoirs
Chacun gérant sa crise
Indiquant ma présence que seulement après
Avoir traversé une flaque
Quand l'espace d'un trottoir mes pas me
Trahissent aux yeux des autres
Laissant leurs humides marques
Croisant un autre moi
Un homme regardant une vieille
Dame qui parle à
Un banc qui ne lui répondra pas ville
Ville dans laquelle le monde tourne s'il
S'il te plaît observe aussi
Ceux qui marchent assis file
Entre les ombres du tumulte qui
Défilent sur tous sites sil-
-houettes m’effaçant parmi les
Dangers des automobiles
Et des landaus tranquilles
Invisible, je reste
Frôle la beauté des monuments sans
Plus n'y prêter attention cette attitude
C'est celle de la ville qui
M’a conformé à ses habitudes

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