Loco Locass - L'empire du pire en pire paroles de (lyrics)
[Loco Locass - L'empire du pire en pire paroles de lyrics]
Pareilles à des pales
Mes paroles hachurent et déchiquettent
Le vide interstitiel du néant social actuel
Le hic, c'est que le politique
Abdique devant l'économique
Aux temps antiques c'était l'or
Qui menait l'art et les gens
Désormais, c'est l'âge d'or de l'argent
Dès lors, en termes de
Changement c'est blanc bonnet, bonnet blanc
La monarchie des marchands
Je ne marche plus là-dedans
Je refuse obstinément que le
Globe me gobe globalement
Je ne suis pas d'accord
Avec l'Accord Multilatéral d'Investissement
Qui traite l'art comme du lard
Et la culture comme l'agriculture
Avec un pareil AMI pas besoin d'ennemi
Toutes les Nations Unies lui
Déroulent le tapis
Au nord, au sud
À l'ouest comme à l'est Alea jacta est!
Contemporain, de mon temps
Je contemple le temple
De la tentation tentaculaire qui s'étend
Sans fin mais avec moult moyens
Aux prises avec l'emprise du pire empire
Aveuglé par la gloire du pouvoir
Je lutte pour ne pas être
Un gosse du négoce ostentatoire
Auguste avait vu juste: du pain et
Des jeux à qui mieux mieux
Rien de mieux - poudre aux yeux -
Pour assurer systématiquement le
Système en place
Repue, replète, abrutie par le spectacle
La masse assommée, qu'on somme de consommer
Se consume et cautionne la facilité
Citée comme ayant droit de cité dans la cité
Le problème, c'est que tous les chemins
Mènent à cette orgie
Gigantesque, dantesque Escalade
Sade, lui-même, en aurait été malade
Ben Hur urbain, bien sûr
Je circule dans le cirque Maxime au maximum
À Rome je ne fais pas comme les Romains
Ces décadents, condescendants, conquérants
Tarés tôt ou tard
Les Tatars et autres barbares
Dare dare au cours de la bagarre
Vont se soumettre à César
Car ses armées métisses
Sans armistice imposent ses arts et sa
Langue
Au nord, au sud
À l'ouest comme à l'est Alea jacta est!
À l'instar de Spartacus j'en appelle
À tous les gus
Qui se sentent sans ascendance sur
Le sens de leur existence
Esclaves avachis, spectraux
Spectateurs, spéculateurs, fucking fat
Ass j'ai une telle vision
Tellement belle dans laquelle
Nous brisons les chaînes et
Les câbles avec lesquels
Ces fils de pub nous entubent
Ils vendraient leur mère
Si ce n'était déjà fait
Exportent leur camelote avec
Leurs propres cohortes
Mais quand vient le temps de la réciproque
Ces cloportes nous ferment la porte
Le diable les emporte!
Le culte du plus, l'éloge de l'image
La bébelle embellie
Tout cela m'atterre et me désespère car
Ma mère la terre se détériore
Attaquée par des terroristes matérialistes
Ils encensent la science
Sans se soucier les cons des conséquences
De leur inconscience
À l'abri dans leur graisse, ils grimacent
Dès qu'un grain fait grincer
L'engrenage de leur grandeur
Alors ils dégainent leur glaive -toujours à
La ceinture en cas de coup dur-
Et transpercent le premier Perce venu
Mais l'ennemi des Romains est à
Portée de la main
Ce n'est pas le Gaulois, le Goth
Le Mongol ou le Phrygien non, non, Néron
Regarde ton peuple de gros lards
Occupé aux courses de chars
À s'empiffrer, à s'entretuer, à se
Sexpliquer
Calcule Caligula! Ton empire ne peut qu'aller
De pire en pire et s'autodétruire
Au nord, au sud
À l'ouest comme à l'est Alea jacta est!