Loco Locass - Spleen et Montréal paroles de (lyrics)
[Loco Locass - Spleen et Montréal paroles de lyrics]
Mais depuis que j'ai quitté
La capitale pour Montréal
Faut que j'sois réaliste j'm'étale
Dans le dédale de mon encéphale
Plus souvent que je détale en
Direction de mon idéal astral
Astreint au train train quotidien comme
Un esclave à fond d'cale
J'ai l'impression que la vie m'avale
Mais sans mon aval
Comme Diogène avec son fanal je
Cherche un homme en moi
Qui ne soit pas celui que
Je vois mois après mois
Je sais pas c'qui va pas
J'ai pourtant mes dix doigts
Ma blonde à côté de moi un
Toit j'ai même un emploi
Mais chaque jour un peu plus
Je ploie sous le poids
D'un couvercle bien vissé au-dessus d'ma tête
Une sorte de cercle bien vicié
Sans aspiration j'peux plus respirer
Aspiré par la spirale d'une houle
À rappel j'me rappelle
Qu'il faut que je coule encore plus profond
Pour espérer remonter si j'ai de la veine
Avec la veine de fond
Spleen et Montréal
Comme dans le vortex de mistral
Spleen et Montréal
Ma vie m'avale en amont en aval
Spleen et Montréal
Comme Diogène avec son fanal
Toujours en quête d'un idéal
Sangsue seule et scellée dans
Son salon morose je me métamorphose comme le
Cafard du cas Kafka
Mon corps est comme une espèce
D'insecte extrinsèque à mon cortex
À peine parvenue larve à des
Années-lumières d'un malamute en rut
Je mute en vache avachie dans son pré
Sent une sorte d'animal
Mou en mal de mouvement assis ici et là
Las las
Sans cesse hélas enlacé par la paresse
Le remords mord aux dents me
Dévore corps et âme comme mon osti d'nation
Sans aucune ostination
Je suis le pro de la crastination
Le paresseux qui
Par essence a sué à scier ses essieux
Pour justifier avoir à les réparer
Avant de pouvoir être paré
Tant de talent latent au fond
De l'étang attendant un élan
Après deux ans, han
Y serait peut-être temps que
J'me botte le han
Car quand je le veux, je peux devenir Dieu
Vivant sur le qui-vive en équilibre
Comme l'air de rien
Tenez-vous bien j'm'en viens
Tout comme Poséidon
Je possède le don de faire frémir les flots
Quand je dis vent
Vingt vagues vont de l'avant
Mais le plus souvent verre de vin à la main
Je divague en vain sur le divan