Manu Militari - Sultan Hotel paroles de (lyrics)
[Manu Militari - Sultan Hotel paroles de lyrics]
Dans n’importe quel barrio que
Le soleil embellit on est dans un pays ou
Règne une misère silencieuse
Au centre d’une ville bruyante
Qu’on appelle la victorieuse
D’un hôtel où l’prix d’un
Lit varie selon l’palier
Où logiquement les plus mal pris
Se tapent toute l’escalier
8 étages, 40 degrés
Ça fait loin pour des smokes
Mais quand t’es là d’puis toujours
Des fois c’pas l’tour des autres
On est comme une famille
Déroutée d’notre karma
La vielle nipponne qui fait la
Bouffe on l’appelle mama
Qu’on vienne du Brésil ou d’la Côte d’Ivoire
On s’mélange mais au final
Chacun sa propre histoire
Mohsen, lui il vit s’ul top d’l’immeuble
C’est l’gars qui ramène aux touristes
La dope qui veulent
Le reste du temps il leur fait des beaux yeux
Espérant qu’on l’aide un jour à
Bouger sous d’autres cieux
Y’aime autant son pays qui
Y en hait l’fonctionnement
Y’aimerait que l’président finisse
Comme le précédent mais ça changerait quoi
Faique y boit toute son malaise
Avant d’chercher l’extase au fond
Du cul d’une Soudanaise
Ibtissam, elle s’nourrit rien qu’d’espoir
Elle dit qu’même en Afrique c’pas
Plus facile d’être noire
Elle dit qu’entre eux ya même une hiérarchie
Selon les cheveux
La maudite pâleur ou l’ethnie
Pis qu’beaucoup d’frères s’renient ou
S’considèrent comme arabe
Quand souvent ici on les
Considère comme d’la marde
Mohsen, lui dit qu’elles veulent qu’une
Banane ou qu’une branche
Pis qu’elles puent sauf que c’est
Moins cher qu’un cul d’blanche
Tania, s’déhanche à un jet d’pierre d’l’hôtel
J’l’ai croisée hier le temps
D’un pichet d’bière
Elle exposait ses ressources ukrainiennes
Au centre d’une foule
Rêvant d’conquêtes hitlériennes
Elle avait d’l’air rien qu’un
Peu plus lobotomisée que d’habitude
P’t’être à force de s’faire pétro domiser
Par des formes de croyants
Mais sans accepter l’fond
Tout juste bon à prier
Jusqu’à s’péter l’front
Sultan Hôtel si tu y passes dis salam
D’ma part aux coquerelles
Méfie-toi rien qu’d’la femme de ménage Leila
Elle fouille tes bagages si
T’es surveille pas
Hans, voyage à travers le monde
Depuis une couple de lunes
Le soleil lui sert de montre
Une étoile le guide sur
Les seins d’Mère Nature
Il s’laisse nourrir de palmier
De plage et d’faire d’la pure
Ya toujours une broue avec
Un sourire aux lèvres
Il répète: chu un loup
Le peuple un troupeau d’chèvres
Si jamais ça vire mal
La seule issue j’à connais
J’garde la dernière balle pour
Moi comme un japonais
Il Yabani, avait l’regard bridé
La colonne toute pliée
Le restant du corps ridé
Il s’cherchait une peau d’pêche à
Croquer comme ça y tente
L’imbécile s’tait trompé entre
Égypte et Thaïlande
On l’a vu traîner partout ses yeux d’cochons
Avec ses grosses mains poilues
Salir des cheveux d’garçons
Mais ya kharab baitou
La rue parle avec un accent d’barbu
La rue dit maintenant qu’un
Char l’avait pas vu
Trop d’touristes sont là à poireauter
Attendant qu’un local les invite boire un thé
Après ils sont surpris d’devoir
Acheter un tapis
Ils pensaient vraiment s’être trouvé un ami
À part les pyramides toute Le
Caire leur est interdit
Vu qu’il s’trouve derrière les
Murs d’leur fermeture d’esprit
Comme les enfants d’Hébron
Ils connaissent pas l’partage
Ils s’tiennent qu’entre colons
Ils fréquentent pas l’sauvage
Magdi, travaille à’réception
L’air de dire: j’vis sans
Rêve faique sans déception
Toujours à l’hôtel
D’vant l’écran douze pouces
Avec une paye qui met pas
Souvent d’poulet dans l’couscous
Sa femme l’appelle tellement qu’ya
Pu l’goût d’répondre
Mais sa grosse est têtue
Ça sonne à toutes les secondes
Faique il blast le volume de
Son match de foot
Pis qu’le reste d’la planète
Aussi aille s’faire foutre