Manu Militari - Marée humaine paroles de (lyrics)
[Manu Militari - Marée humaine paroles de lyrics]
Me sert de boussole
Pour voir clair il m’faudrait
Vingt lumières dans l’sous-sol
La perception des choses dépend
D’quel angle tu r’gardes
D’mande aux Vietnamiens si la
Guerre fut froide
On porte des Nike on s’lave
Les mains comme Ponce Pilate
Hommage aux Somaliens les vrais
Coeurs de pirates
J’me sens mieux, j’dénonce avec dévotion
Mais j’participe au système en
Tant qu’marchand d’émotions
J’raconte mes expériences routières depuis
Qu’j’ai pris l’volant
J’ai vu des hommes allumer leurs
Feux détresse en s’immolant
J’ai vu des enfants sacrifiés
Sur l’autel du profit
J’ai vu des prêtres parler partage
À l’arrière d’une Audi
J’roule vite, routes trouées Sud-Liban
On m’a dit: la guerre s’assoit nulle
Part elle a un cul d’gitan
Elle danse au d’ssus d’l’Iran
Elle chante on tue l’tyran
Promettant floraison d’monnaie à
Ceux la cultivant
À force de prier l’Dieu dollar
On dit qu’la terre est son royaume pis
Qu’les cieux sont là par hasard
De créatures on devient apprentis créateurs
Mais déjà des pluies acides
Répondent à nos réacteurs
Homme réclame soleil, j’partage sa prière
Chu rien qu’une fleur de lys
Au milieu d’une érablière
Mais pourquoi s’battre ou offrir
Sa vie à l’État frère, nos racines remontent
Jusqu’à Addis-Abeba
Quatre saisons, chu passé du mou au dur
J’cherchais une brèche j’peux pas dire
Que j’avais l’dos au mur
Pour s’justifier soi-même on
S’manipule souvent
Moi j’peux pas dire qu’j’avais rien
Après avoir vu l’Soudan
Six millions d’morts au Congo
On l’traite de paresseux
D’puis l’esclavage l’Africain a bon dos
Si des choses changent
Hier j’écoutais Bérurier Noir
Pis les voleurs d’hier
Sont devenus serruriers
Croire en qui en quoi à part en soi
Même le roi des Juifs peut
Terminer sur une croix
Même un Barack Hussein fait la
Pluie ou l’beau temps
D’mande aux Libyens quelle
Température annonce l’OTAN
Anti-impérialiste on regrette Kadhafi
Comme si l’boucher d’Misrata
Méritait l’paradis
L’État attend qu’le peuple
Écarte le porte-jarretelles
Nous pour contrer leurs viols on
Crée nos propres cartels
Ambiance colombienne nos idéaux
Sacrent le camp
La route vers le pouvoir traverse
Des lacs de sang des forêts d’cadavres
Des montagnes de mensonges
Des mers de promesses dans
Lesquelles les gens plongent
Marée humaine sur rivage anti-émeute
Les vagues se brisent mais reviennent
Au cri d’la meute
Le président doit partir, liberté ou martyr
Bientôt trois millions d’âmes submergent
Midan it Tahrir
Howa yemshi mish hanamshi
Hommage à ceux tombés marchant
Vers la belle vie j’ai dit howa yemshi
Hommage à ceux tombés marchant
Vers la belle vie
"Les salauds ont mis le feu à mon paradis
Les salauds ont mis le feu au paradis"