Fayçal, J-Day (FRA), Marco (NA) - Boulevard des misérables paroles de (lyrics)
[Fayçal, J-Day FRA, Marco NA - Boulevard des misérables paroles de lyrics]
Empoisonné par la faim
Elle s'éveille sur ce trottoir où
L'effroi paraît sans fin
Son réveil est notoire
La face dans son bitume
Elle n'a qu'un rail pour exutoire
Face à son amertume
Le visage livide, délaissée par son concubin
Dévisage le vide laissé par ses chérubins
C'est les prunelles de sa vie qu'on a déporté
Et les rubis de son parvis
Que les sentinelles emportaient
Elle subit l'écueil, ses pleurs se perdent
Elle languit ses pupilles
Leur famille d'accueil elle emmerde
Sans nouvelles elle demeure
L'ampleur du temps la désarme
Et son malheur se renouvelle
Elle rend les armes
Remords et prostitution font dès
Lors sa routine loin des institutions
Lit la mort dans ses rétines
Une dose dans les narines
Ivre en toute saison sans raison de vivre
Une overdose a tué Karim
Sur le boulevard les misérables se
Ressassent les mêmes questions
Le sens de l'existence entre le
Bruit et le silence
Entre crier ou se taire, enterré vivant
Vive est l'émotion, morne est l'addiction
La fiction n'est plus
Sur le boulevard les misérables implosent
Souffrance déguisée
Noyé dans l'alcool ou l'argent sale
Nous sommes divisés
SDF, putes et macros, si loin d'être sacré
Une silhouette erre dans le brouillard
Marche d'un pas ouvert, tard sur le trottoir
Sous les lampadaires qui
Illuminent les boulevards
Éclaire la misère au seuil d'la classe avare
Bernard est clochard, en deuil de fortune
Dans une nuit sans lune
Sans recueil de fortune
Une existence habitée par la rancune
D'aucune espérance quand s'accumulent
Les lacunes
Des années d'errance, de déroute à l'écart
Le corps rongé par la goutte et les escarres
Goutte à goutte, plongé dans l'doute
Le cafard la vie l'dégoûte
Sur la route le teint blafard
Un vieillard mise à nu sous un horizon vénal
Détenu dans les geôles d'une prison hivernale
Le SAMU social, seul liaison dans ce terminal
Un cauchemar glacial
Loin des fleuraisons germinales
Un marginal qui dans l'silence s'égare
Sous les regards hagards d'une
Violence sans égards les hangars et la gare
Pour transit provisoire
Ce soir un homme est mort
Transit d'froid sur les boulevards
Sur le boulevard les misérables se
Ressassent les mêmes questions
Le sens de l'existence entre le
Bruit et le silence
Entre crier ou se taire, enterré vivant
Vive est l'émotion, morne est l'addiction
La fiction n'est plus
Sur le boulevard les misérables implosent
Souffrance déguisée
Noyé dans l'alcool ou l'argent sale
Nous sommes divisés
SDF, putes et macros, si loin d'être sacré
J'trotte sur l'boulevard
Statue d'cire sur un autel
J'ai l'stupre viscéral quand j'passe
La porte d'un hôtel
J'm'appelle Jean-Louis, ma BM chiffre mon égo
Mon négoce est monnaie gosse
Les poufs crisent devant l'magot
V'là l'badot qui tend la main
Pour m'taper un peu d'thunes
Il parle pas trop
J'le laisse à son inquiétude
Je suis le porc aux dents de sabre
J'prends la vie en première classe pendant
Qu'les misérables rampent dans l'sable
Impensable d'imaginer ma vie autrement
Les p'tit's prennent leur vie par défaut
Moi j'prends la mienne au
Détriment des autres
Sur ma belle prose, nickel
J'fais rimer les pauvres
Mon surnom c'est Will la tête
Haute et l’œil torve
Mon apparat donne le chant, j'suis l'parrain
Pour briller j'me frotte dans la fange
Dès l'matin je ne ressens aucune compassion
Face à la souffrance je suis en France
Représentant d'la frange du dessus
Sur le boulevard les misérables se
Ressassent les mêmes questions
Le sens de l'existence entre le
Bruit et le silence
Entre crier ou se taire, enterré vivant
Vive est l'émotion, morne est l'addiction
La fiction n'est plus
Sur le boulevard les misérables implosent
Souffrance déguisée
Noyé dans l'alcool ou l'argent sale
Nous sommes divisés
SDF, putes et macros, si loin d'être sacré
D'un côté de la place
La pierre reflète un bout de lumière
Immobile dans sa lueur au fil du
Temps qui n'a pas d'heure profil acharné
Engrosse les lieux malgré sa pudeur
Ce grand corps qui sature
Sans verdure ni ouverture
Le couloir qu'est son dos
Et le boulevard auquel il s'adonne
A quelques taffé d'glise pour
Lesquelles on lui pardonne
Dans la faune il s'actionne
Tire son jeu de la donne
C'est que dans sa paume il y
A tout l'espoir de ses mômes
Clandestin, libertaire hautain d'un
Avenir incertain le destin est un combat
Y a pas de couvertures coubertins
Tolère cette aire malsaine
Attendant le moment opportun
Ce pantin qui colle à la
Peau l'incarcère comme un fantassin
Être le bitume qui abrite à titre posthume
Dans le froid de l'hiver
Le rêve des bâtiments de pierre
C'est l'étendard de la révolte car ce
Boulevard n'est qu'à leur pieds
Impossible d'accès
Tous les appâts sont trop taxés
On lui refusa le VISA de la porte d'entrée
Ce cauchemar éveillé est un rempart en vérité
Personnifié, pour la cause s'impose
D'une vie insupportable
Quand tout est trop instable
C'est le boulevard des misérables
Sur le boulevard les misérables se
Ressassent les mêmes questions
Le sens de l'existence entre le
Bruit et le silence
Entre crier ou se taire, enterré vivant
Vive est l'émotion, morne est l'addiction
La fiction n'est plus
Sur le boulevard les misérables implosent
Souffrance déguisée
Noyé dans l'alcool ou l'argent sale
Nous sommes divisés
SDF, putes et macros, si loin d'être sacré