Fréko - Dernier morceau paroles de (lyrics)

Hey freulo j't'ai déjà tout dit
J'm'appelle Fréko et j'ai la rage du bitume

Qu'est-ce que tu veux que j'te raconte?
Mon histoire, ma vie (nan) , la honte
À 34 ans (34 balais) j'n'ai jamais travaillé
Toujours eu la rage envers
Les patrons mal mariés
Leurs bobonnes ne les sucent pas assez bien
Le petit employé pour lui n'est
Qu'un bon à rien
Hey! Faut pas qu'il m'croise celui-là!
Ou sinon, qu'il ne parle pas avec moi!
J'n'ai jamais fait de Curriculum Vitæ
Agression, vol et cætera sur mon CV
Tout petit j'étais attiré par le crime
Entre deux bagarres je te
Racontais ça en rime
À l'institut Moreau j'ai appris
Ce que je sais
Y'a pas de meilleurs profs que


La rue et le foyer
Les délinquants sont mes amis, ma famille
Traite-moi de racaille je suis
Fier et je souris
Les rixes de gamins tristes à la fourchette
Finissaient au pied et au mur à l'aveuglette
On venait des quatre coins
De la banlieue parisienne
Chacun a amené son petit taux de haine
Les nuit's entières sur les genoux
Mains sur la tête
On forgeait nos caractères
Surveillant arrêtes
La punition ne voulait rien dire avec nous
"Attends que j'grandisse j'vais niquer
Sa mère à celui-là"
On racontait chacun les histoires
De nos quartiers
C'est à celui qui connaissait
Tout les vices enragés
La petite cité dans la
Prairie est une légende
Les enfants perdus font partis
Des pires des bandes
Je tiens les murs des halls avec les copains
Je fais partir de ceux encore
Là au petit matin
M'évader du bitume parfois j'en ai besoin
Quitter quelques jours mes lascars
Et le terrain
La solitude elle aussi me fait du bien
Écoute mon son et pour toi
Je ne serai jamais loin
À mes auditeurs je promets fidélité
Car je sais qu'entre nous il
Se crée une amitié
Cette musique est toute un art
Le rap ne m'est pas tombé dessus par hasard
Prévenez les Bébert, Cucul, Farhan, Palu
Qu'en un morceau je peux leur
Faire goûter la rue
Hey ouais! La pierre a mauvais goût
Je n'aime pas qu'on vienne
Renifler dans mes égouts! Notre but
(coûte) coûte que coûte on se sert les
Coudes pas de clef pour qu'on verrouille
La politique j'lui fais un juji-gatame
La justice voudrait qu'on soit tous condamnés
On m'dit "Fréko un jour tu vas y arriver"
J'aimerais bien mais depuis l'début je
Ne fais que ramer
Même en vieillissant on est
Resté enfants tyrans
Ce qui m'embête un peu c'est
Qu'on est tous devenu grands
Et comme tout le monde un jour on partira
Le plus tard possible, c'est sympa ici bas
Hey! Est-ce qu'on t'a déjà fait des adieux?
À ce qu'il parait ça fait pleurer les yeux
J'ai des potos qui sont partis
Sans dire au revoir
Et je suis presque pressé de les revoir

Oooh!

J'pleure que pour les naissances et
Quand un proche meurt
Dans les deux cas j'bois et
J'laisse couler la douleur
Ceux qui partent en premier
Sont les meilleurs
On accompagne leur famille dans la douleur
Je suis pas sûr qu'on sera bien reçu là haut
Quand j'repense aux arrachés
Aux p'tis bracos
Je dédie ce son aux lascars enfermés
À tous ceux qui rêvent de Méditerranée
Je dédie ce son à ceux qui m'ont suivi
À ceux qui kiffent et
M'écoutent depuis des années
À tous les frelos qui galèrent dans leur cité
À tous les ssos' qui
Mènent une vie surexcitée
À ceux qui dorment dehors et vole pour manger
À ceux qui gerbent dehors et vole pour tiser
À ceux qui ont passé leur enfance à la DDASS
À ceux qui n'ont pas d'sous
Mais savent garder la classe
À toutes les cailles qui
Savent comment gagner d'l'oseille
À ceux qui n'ont jamais fait sonner le réveil
Je dédie ça à mes chiens crados
Dernier morceau pour ATK, Assos de Dingos

J'ai écrit tous mes textes avec tout mon cœur
Le dernier morceau est dédié
À tous les rappeurs
On vie notre musique à cent pour cent
Baigné dans le son
La violence et dans le sang

J'ai écrit tous mes textes avec tout mon cœur
Le dernier morceau est dédié
À tous les rappeurs
On vie notre musique à cent pour cent
Baigné dans le son
La violence et dans le sang